Déclaration de Bruxelles
diffusée par le Conseil de l’Atlantique Nord réuni en session ministérielle
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Nous, représentants des seize pays membres de l’Alliance Atlantique, réaffirmons l’attachement des Alliés au maintien de la paix dans la liberté.
Notre Alliance ne menace personne. Aucune de nos armes ne sera jamais utilisée autrement que pour répondre à une agression. Nous n’aspirons pas nous-mêmes à la supériorité mais ne tolérons pas non plus la supériorité des autres. Nos intérêts légitimes en matière de sécurité ne peuvent être garantis que par le ferme lien qui unit l’Europe et l’Amérique du Nord. Nous appelons l’Union Soviétique à respecter nos intérêts légitimes en matière de sécurité comme nous respectons les siens.
Nous sommes déterminés à assurer la sécurité sur la base d’un équilibre des forces au niveau le plus bas possible. Confrontés à la menace des missiles soviétiques SS-20, les Alliés concernés mettent actuellement en oeuvre la double décision de 1979. L’objectif ultime demeure qu’il n’y ait aucun missile des FNI à longue portée basé à terre, ni soviétique, ni américain. Le processus de déploiement de missiles américains peut être arrêté ou inversé selon les résultats concrets obtenus à la table de négociation. Dans cet esprit, nous souhaitons voir reprendre rapidement les négociations sur les FNI que l’Union Soviétique a interrompues. 1
Nous invitons instamment les pays du Pacte de Varsovie à saisir les occasions que nous leur offrons d’établir des relations équilibrées et constructives et une détente véritable. Des progrès doivent être réalisés, entre les participants, dans toutes les négociations sur la maîtrise des armements, en particulier :
- aux conversations sur la réduction des armements stratégiques (START);
- aux conversations sur les réductions mutuelles et équilibrées de forces (MBFR);
- dans la recherche d’une interdiction complète des armes chimiques au Comité du désarmement.
Nous sommes également résolus à mettre à profit les possibilités nouvelles qu’offre la conférence qui doit s’ouvrir prochainement à Stockholm pour élargir le dialogue avec l’Est, négocier des mesures de confiance et renforcer la sécurité et la stabilité dans l’ensemble de l’Europe.
Nous continuerons à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour poser les bases d’un avenir sûr et pacifique. Nous offrons à l’Union Soviétique et aux autres pays du Pacte de Varsovie d’oeuvrer avec nous à l’établissement de relations réalistes et constructives à long terme qui reposent sur l’équilibre, la modération et la réciprocité. Pour le bien de l’humanité tout entière, nous sommes partisans d’un dialogue politique large et ouvert, ainsi que d’une coopération fondée sur l’intérêt mutuel.
- Le Danemark, la Grèce réservent l'un et l'autre leur position sur ce paragraphe; l'Espagne, qui n'a pas été partie à la double décision de 1979, réserve sa position sur ce paragraphe.