Communiqué final

Président : M. P.H. Spaak, Secrétaire général de l'OTAN

  • 16 Dec. 1957 - 19 Dec. 1957
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  • Mis à jour le: 03 Nov. 2008 15:06

<p>Réunion du Conseil au niveau des chefs de gouvernement - Ils publient une déclaration réaffirmant leur attachement aux principes et aux buts du Traité ainsi que leur position commune concernant le maintien de la paix et de la sécurité - Désir exprimé

I. Déclaration

Au nom des quinze pays de l'Alliance atlantique, décidés à préserver les droits imprescriptibles que nos lois et nos traditions garantissent à la personne humaine, nous réaffirmons solennellement notre attachement et celui de nos peuples aux principes et aux buts du Traité de l'Atlantique Nord. Le Traité est entré en vigueur depuis près de neuf années. Il a été conclu pour protéger nos peuples et leur permettre de vivre et de se gouverner dans la paix et la liberté. Ces grands objectifs ont été atteints. A la lumière de notre expérience et forts des succès obtenus, nous avons décidé de rendre notre Alliance encore plus étroite et plus puissante.

A la fin de la deuxième guerre mondiale, les armées de l'Occident ont été démobilisées presque complètement. L'Union soviétique n'a pas pris de semblables mesures. Sa politique d'expansion nous a forcés à conclure notre Traité et à nous réarmer.

Nous formons une organisation de pays libres qui, conscients de tout ce qui les unit fondamentalement, ont appris à vivre et à travailler ensemble avec la ferme conviction que leur étroite coopération et l'association de leurs forces sont indispensables pour assurer leur propre sécurité et la paix dans le monde.

Les principes de notre Alliance sont clairs. Nous nous sommes solennellement engagés à considérer toute attaque dirigée contre l'un d'entre nous comme une attaque contre tous a laquelle nous opposerons toutes nos forces. Inébranlablement fidèles à la Charte des Nations Unies, nous réaffirmons que notre Alliance ne servira jamais des desseins agressifs. Nous demeurons toujours prêts à régler les problèmes internationaux par la voie de la négociation et en tenant compte des intérêts légitimes de chacun. Nous cherchons à mettre fin à la tension internationale et nous entendons promouvoir dans le monde entier la paix, la prospérité et le progrès social.

Afin d'apaiser les craintes d'un monde justement angoissé par la course aux armements et afin de donner à la paix son fondement le plus solide, résolument partisans d'un désarmement général et contrôlé, pouvant être réalisé par étapes, nous restons malgré nos déceptions, prêts à discuter toute proposition raisonnable pour atteindre ce but.

Le monde libre affronte le défi sans cesse plus arrogant d'un communisme international soutenu par la puissance soviétique. Le mois dernier encore, les dirigeants communistes ont réaffirmé à Moscou leur détermination de parvenir à la domination du monde entier, si possible par la subversion et au besoin par la violence. Dans l'Alliance atlantique, il n'y a pas de place pour l'idée de domination mondiale. Profondément convaincus des possibilités de progrès pacifique dans le cadre de nos institutions démocratiques, désirant préserver les traditions et les idéaux de nos peuples et soucieux de sauvegarder leurs libertés, nous ne céderons jamais devant pareille menace.

C'est tout ensemble une tragédie et un danger pour le monde que l'indépendance nationale, les libertés humaines, le niveau de vie et les réalisations scientifiques et techniques des peuples soumis à la loi du communisme international aient été sacrifiés à des fins de domination mondiale et de puissance militaire. Leur liberté ne sera pas toujours étouffée. Déjà nous constatons dans ces pays un désir croissant de liberté intellectuelle et économique. Si les nations libres demeurent inébranlables, la menace totalitaire qu'elles affrontent aujourd'hui reculera.

Notre Alliance, destinée à empêcher la guerre, doit nous permettre également d'atteindre nos objectifs de prospérité économique et de progrès social. A cet effet, nous sommes décidés à collaborer étroitement entre nous afin de nous mettre à même de supporter le fardeau nécessaire de notre défense sans sacrifier nos libertés individuelles et le bien-être de nos peuples. Nous n'y parviendrons que par une interdépendance accrue et par une mise en commun de nos efforts et de nos capacités, afin de faire meilleur usage de nos ressources. De tels efforts doivent trouver une application particulière dans le domaine de l'utilisation à des fins pacifiques de l'énergie nucléaire et dans une collaboration scientifique plus développée et mieux organisée.

Aux nombreux peuples qui ont acquis leur indépendance depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, à tous ceux qui sont, comme les nôtres, épris de liberté dans la paix, nous offrons notre collaboration sur un pied de complète égalité et dans un esprit de fraternité humaine.

Conscients de l'ampleur de nos richesses spirituelles et matérielles, convaincus de la valeur de nos principes politiques et de nos règles de vie, sans provocation mais également sans crainte, nous avons arrêté les décisions qui nous conduiront à renforcer notre unité, notre puissance et notre sécurité pour le bien de nos propres pays, mais aussi, nous le croyons, pour le bien de l'humanité.

II. Communiqué

Situation internationale

  1. Le bloc soviétique s'efforce d'affaiblir et de désorganiser le monde libre. Il utilise à cette fin des moyens militaires, politiques et économiques et son activité s'exerce dans le monde entier. Pour répondre à ce défi, le monde libre doit organiser ses forces sur le plan militaire, politique et économique et demeurer prêt à exploiter ses ressources morales et matérielles partout où la situation l'exige. Notre Alliance ne peut donc s'intéresser uniquement à la zone de l'Atlantique Nord ou à la défense militaire. Elle doit aussi organiser sa puissance politique et économique selon le principe d'interdépendance et tenir compte des événements qui se produisent en dehors même de la zone couverte par le Traité.
  2. Au cours de notre réunion, nous avons examiné la situation internationale et en particulier les dangers que font peser sur la paix mondiale les agissements et les menaces de l'Union Soviétique. En dépit de risques dont l'existence est évidente pour tous, l'Union Soviétique n'a apporté aucune contribution réelle à la solution des grands problèmes qui sont à l'origine de la tension internationale. Nous avons notamment à l'esprit le problème de la réunification de l'Allemagne dans la liberté et l'isolement artificiel dans lequel est maintenu Berlin, capitale de l'Allemagne. Nous renouvelons et réaffirmons la déclaration que nous avions faite le 23 octobre 1954 dans le but de mettre sur une base solide la sécurité et la liberté de Berlin. La prolongation de cette injustice envers le peuple allemand sape la confiance internationale et met la paix en danger. A la Conférence des Chefs de Gouvernement qui s'est tenue à Genève en juillet 1955, les dirigeants soviétiques ont pris l'engagement solennel que "le règlement de la question allemande et la réunification de l'Allemagne au moyen d'élections libres s'effectueront conformément aux intérêts nationaux du peuple allemand et dans l'intérêt de la sécurité de l'Europe". Nous appelons le Gouvernement soviétique à honorer cette promesse.
  3. Nous avons examiné la situation dans le Moyen-Orient. Conformément aux buts pacifiques de notre Alliance, nous proclamons que nos gouvernements donnent leur appui à l'indépendance et à la souveraineté des Etats de cette région et s'intéressent au bien-être économique de leurs peuples. Nous estimons que la stabilité de cette importante région est essentielle pour la paix du monde.
  4. Nous nous déclarons intéressés au maintien de la paix et à l'établissement de conditions de stabilité et d'équilibre économique et politique dans le continent africain, qui est d'une importance vitale. Nous espérons que les pays et les peuples de ce continent qui sont disposés à le faire, participeront, au sein du monde libre, aux efforts déployés pour y parvenir. Nous proclamons que nos pays sont disposés, pour leur part, à coopérer à cette fin avec les pays et les peuples d'Afrique. Les liens amicaux de caractère historique, économique et autres qui unissent certains pays européens à l'Afrique rendent leur coopération particulièrement souhaitable et efficace.
  5. Au cours de notre examen de la situation internationale nous avons discuté les graves événements qui viennent de se produire en Indonésie. Nous en sommes vivement préoccupés.Fonctionnement de l'Alliance
  6. La force de notre Alliance, librement conclue entre des nations indépendantes, réside dans notre unité fondamentale face au danger qui nous menace. Grâce à cette unité fondamentale, nous pouvons surmonter nos difficultés et nous pouvons mettre en harmonie nos points de vue particuliers. Au contraire, comme l'ont montré les événements de Hongrie, l'unité du bloc soviétique ne se maintient que par la contrainte politique et militaire.
  7. Malgré des progrès certains, nos consultations politiques appellent encore des améliorations. Nous y pourvoirons. Les Représentants Permanents seront tenus pleinement au courant de tous les aspects de la politique de leurs gouvernements affectant les intérêts de l'Alliance et de ses membres. De cette manière, nous serons en mesure de tirer pleinement profit de l'expérience de nos partenaires et d'assurer une large coordination de nos politiques dans l'intérêt, non seulement de l'Alliance, mais du monde libre tout entier.

    D'autre part, pour renforcer la cohésion interne de l'Alliance, le Conseil Permanent et le Secrétaire Général doivent pouvoir assurer une consultation efficace et disposer, le cas échéant, d'une procédure de conciliation préalable.

Désarmement

  1. Nous rappelons qu'au cours de cette année, les pays occidentaux participant aux conversations de Londres sur le désarmement ont présenté à l'Union Soviétique, avec l'accord unanime de l'OTAN, une série de propositions concrètes qui, sous la réserve de contrôles efficaces, visaient à :
    • une réduction des armements de toute mesure et des effectifs;
    • l'arrêt de la production de matières fissiles à des fins militaires;
    • la réduction des stocks existants d'armes nucléaires;
    • la suspension des essais d'armes nucléaires;
    • l'adoption de mesures de protection contre les risques d'attaque par surprise.
  2. Nous constatons avec regret que ces diverses propositions, dont l'acceptation mettrait fin à la course aux armements et renforcerait la sécurité mondiale, ont été rejetées en bloc par l'Union soviétique, bien qu'elles aient été approuvées par 56 pays membres des Nations Unies.
  3. Nous regrettons que l'Union soviétique ait bloqué les négociations sur le désarmement en déclarant leur volonté de boycotter la Commission du Désarmement des Nations Unies, élargie à 25 nations par une forte majorité de l'Assemblée Générale.
  4. Nous dénonçons la tactique soviétique qui consiste à faire alterner les déclarations pacifiques de propagande et les tentatives d'intimidation par la menace d'attaques nucléaires.
  5. Nous déplorons aussi que les dirigeants de l'URSS ne permettent pas que les populations soviétiques soient impartialement informées et éclairées par les services des Nations Unies, en même temps que les populations d'autres pays membres de cette Organisation, sur les dangers de dévastation auxquels tous les peuples seraient exposés en cas de guerre générale. Une résolution dans ce sens a été adoptée en novembre 1957 à l'Assemblée Générale des Nations Unies par 71 pays contre les 9 pays du Bloc soviétique.
  6. Nous soulignons que, pour être efficace, tout accord de désarmement implique un contrôle international adéquat, que l'acceptation d'un tel contrôle est le test d'une réelle volonté de paix, et que l'Union soviétique refuse de mettre ce principe en pratique.
  7. Nous avons décidé de créer un groupe de Conseillers techniques chargé de formuler des avis sur le problème du contrôle des armes en fonction des nouveaux développements techniques.
  8. Malgré les échecs successifs infligés par l'Union Soviétique à la cause du désarmement contrôlé et de la paix, le Conseil de l'OTAN ne négligera aucune possibilité de réduire les armements au minimum compatible avec la sécurité, et il prendra toutes les initiatives nécessaires à cette fin.
  9. Nous nous déclarons prêts à promouvoir, de préférence dans le cadre des Nations Unies, toute négociation avec l'URSS qui serait susceptible d'aboutir à une mise en application des propositions rappelées plus haut.

    Nous sommes également prêts à examiner, quelle qu'en soit l'origine, toute proposition de désarmement général ou partiel, de même toute proposition qui permettrait d'arriver à un accord sur une réduction contrôlée des armements de toute nature.

  10. Si le Gouvernement soviétique refuse de participer aux travaux de la nouvelle Commission du Désarmement, nous sommes en faveur de la convocation d'une réunion à l'échelon des Ministres des Affaires Etrangères, pour sortir de l'impasse.

Défense de l'OTAN

  1. Tout en empêchant un accord général sur le désarmement, les dirigeants soviétiques ont clairement fait savoir qu'ils munissent actuellement leurs forces des armes les plus modernes et les plus dévastatrices, y compris les engins de tous types. A en croire les dirigeants soviétiques, tous les pays européens, à l'exception du leur, devraient sans attendre un désarmement général renoncer aux armes nucléaires et aux missiles et se contenter de moyens de défense datant de l'ère pré-atomique.
  2. Tant que l'Union soviétique persistera dans une telle attitude, il n'existera pour nous pas d'autre choix que de demeurer sur nos gardes et de pourvoir à notre sécurité. Nous sommes donc déterminés à assurer à l'OTAN une force militaire défensive possédant le maximum efficacité, compte tenu des derniers progrès techniques et des réalisations les plus récentes dans le domaine des armements.
  3. A cet effet, l'OTAN a décidé de constituer des stocks de têtes nucléaires qui seront immédiatement disponibles pour la défense de l'Alliance en cas de nécessité. En raison de la politique actuelle des Soviets dans le domaine des armes modernes, le Conseil a aussi décidé que des engins balistiques de portée moyenne devront être mis à la disposition du Commandement Suprême des Forces Alliées en Europe.
  4. L'implantation de ces stocks et de ces missiles, ainsi que leurs conditions d'emploi devront être déterminées, conformément aux plans de défense de l'OTAN, par des accords avec les Etats directement intéressés. Les autorités militaires de l'OTAN ont été invitées à soumettre à bref délai au Conseil leurs recommandations sur la mise en service de ces armes dans l'intérêt de la défense commune. Le Conseil Permanent examinera les différents aspects de ces questions. Ces mesures renforceront les moyens dont dispose l'OTAN pour décourager une agression.
  5. En raison de l'interdépendance de plus en plus grande des nations du monde libre, nous avons, en organisant nos forces, décidé d'établir une plus étroite coordination afin que chacun des pays membres de l'OTAN fournisse la contribution la plus efficace pour répondre aux besoins définis par l'Alliance. Une standardisation et une intégration aussi poussées que possible dans tous les domaines, en particulier pour ce qui concerne certains aspects de la défense aérienne et navale, du soutien logistique, ainsi que de la composition et de l'équipement des unités, auront pour résultat un meilleur rendement des ressources de l'Alliance et une plus grande efficacité de ses forces. Nous avons décidé qu'une conférence militaire au niveau ministériel sera réunie dans les premiers mois de l'année prochaine pour examiner les progrès accomplis dans ces domaines, en particulier à la lumière des résultats de l'Examen Annuel 1957.
  6. En ce qui concerne la production des armements, nous avons décidé, nous fondant sur les progrès déjà accomplis, de prendre de nouvelles mesures au sein de l'OTAN en vue de mieux coordonner l'étude, la mise au point, et la fabrication d'armes modernes, y compris les engins balistiques de portée moyenne.
  7. Les meilleurs moyens d'obtenir une production coordonnée des armes les plus modernes nécessaires à nos forces seront étudiés de toute urgence. Ceux des pays de l'OTAN dont les programmes sont déjà très avancés ont offert de faire bénéficier leurs Alliés d'importantes techniques de production et du résultat de leurs travaux de recherche en vue de stimuler un véritable effort collectif dans le domaine de la production des armements.

Coopération scientifique et technique

  1. Nous reconnaissons que dans la plupart de nos pays il convient d'effectuer plus d'efforts pour accroître les effectifs en personnel qualifié dans un certain nombre de disciplines scientifiques et techniques. Le plein développement de nos ressources scientifiques et techniques apparaît en effet essentiel au progrès de notre civilisation, à l'expansion de notre économie et au renforcement de la puissance politique et militaire de la Communauté Atlantique.
  2. Nous savons que le progrès dépendra d'une action vigoureuse menée dans chaque pays et de la contribution qu'y apporteront les hommes de science et le corps enseignant. Nous devons augmenter les moyens consacrés à la formation des jeunes dans les disciplines scientifiques et techniques. Nous devons aussi garantir à la recherche pure la possibilité de continuer à s'épanouir librement. A cet effet, chacun de nos gouvernements procédera à un nouvel examen des concours apportés à ces diverses branches.
  3. Nous voulons accroître l'efficacité des efforts nationaux par une meilleure répartition des tâches et par une mise en commun de nos moyens scientifiques et de la documentation de base. Notre action doit se fonder, conformément à notre tradition, sur le caractère universel de la science. Nos gouvernements prêteront leur appui aux organisations internationales qui exercent leurs activités dans ce domaine.
  4. Nous avons décidé de créer immédiatement un comité scientifique au sein duquel tous les pays de l'OTAN seront représentés par des experts hautement qualifiés ayant pleine autorité pour traiter des questions d'action scientifique. En outre une personnalité scientifique éminente sera désignée comme Conseiller Scientifique du Secrétaire Général de l'OTAN.
  5. Le Comité Scientifique sera chargé notamment de présenter au Conseil des recommandations concrètes concernant la création d'une Fondation Occidentale pour la Recherche Scientifique, proposée par le Gouvernement français, ainsi que les nombreuses et intéressantes propositions mises en avant par nos experts scientifiques et techniques et par la Conférence Parlementaire des pays de l'OTAN.Coopération économique
  6. Nous affirmons notre commune détermination de promouvoir le développement économique et social des peuples de nos pays, et d'aider ceux des autres pays à atteindre le même objectif. Nous considérons que dans une société d'hommes libres le rôle du Gouvernement doit être d'accroître les possibilités offertes à l'individu plutôt que de subordonner celui-ci à l'Etat.
  7. Nous collaborerons entre nous et avec les Gouvernements des autres pays libres pour favoriser la stabilité économique, le développement régulier de l'économie ainsi que l'expansion du commerce international grâce à une nouvelle réduction des obstacles qui s'opposent aux échanges commerciaux et aux relations financières.
  8. Nous réaffirmons qu'une association économique plus étroite des pays de l'Europe Occidentale est souhaitable, association que nous estimons être dans l'intérêt de tous les pays. Nous encouragerons l'établissement de la Communauté Economique Européenne et d'une zone européenne de libre échange, qui tiendrait pleinement compte des intérêts des pays économiquement sous-développés. Nous attachons une importance particulière à ce que ces initiatives soient réalisées de manière, non seulement à raffermir l'économie des pays participant à ces Organisations, mais aussi à développer les relations internationales au sein de la Communauté Atlantique et de l'ensemble du monde libre. Nous reconnaissons l'interdépendance des économies des pays membres de l'OTAN et des autres pays du monde libre.
  9. Nous affirmons notre désir de voir accroître les ressources publiques et privées permettant d'accélérer les progrès économiques des régions moins développées du monde libre.
  10. Nous avons décidé que le Conseil de l'Atlantique Nord, sans empiéter sur les travaux d'autres Organisations, étudiera périodiquement, dans l'esprit de l'Article 2 du Traité, la conjoncture économique, appréciera les progrès économiques accomplis, et formulera le cas échéant des suggestions tendant à permettre des améliorations, soit par l'entremise des Organisations existantes, soit par les efforts des pays eux-mêmes, soit enfin, dans des cas spéciaux, par de nouvelles initiatives.
  11. Notre Alliance défensive revêt aujourd'hui une signification nouvelle. Seul un effort collectif accru peut protéger nos peuples et sauvegarder nos libertés. Libres et unis nous avons toute la puissance nécessaire pour défendre nos libertés.
  12. Nous avons pris des décisions pour accroître notre force et notre sécurité au bénéfice de nos propres pays aussi bien que pour l'ensemble du monde.