Des experts examinent des solutions techniques pour la détection et la neutralisation des explosifs

  • 20 Sep. 2012 -
  • |
  • Mis à jour le: 16 Oct. 2012 16:24

Les dernières technologies permettant d'améliorer la détection et la neutralisation des explosifs et munitions (NEDEX) étaient au centre des démonstrations et essais NEDEX de l'OTAN organisés à Trenčin (Slovaquie) du 18 au 20 septembre. Des représentants d'entreprises, d'instituts de recherche et de développement, d'organismes OTAN et de pays alliés et partenaires se sont réunis pour examiner la voie à suivre. Ces activités se sont achevées par un séminaire organisé sous les auspices du Conseil OTAN-Russie.

Live demonstration by a Slovakian EOD team

« La neutralisation des explosifs va continuer à poser problème à tous nos pays, tant sur les théâtres d'opération que plus près de chez nous, » a déclaré M. Jamie Shea, secrétaire général adjoint délégué de l'OTAN pour les défis de sécurité émergents. « Une coordination plus efficace et plus étroite serait bénéfique pour tous et nous permettrait de mieux lutter contre cette menace. »

Les explosifs sont traditionnellement les armes qui sont le plus utilisées par les organisations terroristes contre les militaires et les civils. Ces dernières années, l'utilisation d'engins explosifs improvisés par des terroristes a coûté la vie à un plus grand nombre de personnes que toutes les autres formes d'attaque.

La détection précoce de substances dangereuses est un des meilleurs moyens de prévenir les attaques au moyen d'explosifs. Un équipement permettant de détecter rapidement et avec fiabilité la présence d'explosifs et d'engins explosifs est indispensable pour la lutte contre le terrorisme.

Des solutions à la pointe du progrès

Cette activité était organisée par le Centre d'excellence OTAN pour la neutralisation des explosifs et munitions de Trenčin dans le cadre du programme de travail de l'OTAN pour la défense contre le terrorisme.

Cette activité était unique en ce sens qu'elle rassemblait non seulement des experts scientifiques et techniques mais aussi des responsables de la neutralisation des explosifs ayant une expérience pratique des opérations en cours. Cette approche multidisciplinaire a donné l'occasion d'examiner des solutions techniques et scientifiques de pointe permettant de relever les défis opérationnels.

Cinquante-deux exposants et entreprises de 18 pays ont participé à ces démonstrations et essais. Les participants ont aussi pris part à des débats dans le cadre de conférences et de séminaires sur l'analyse des insuffisances existantes dans le domaine de la détection et de la neutralisation des explosifs et munitions.

Cent quarante-cinq experts figuraient parmi les participants de 23 pays de l'OTAN et pays partenaires.

Séminaire du Conseil OTAN-Russie

Le dernier jour, un séminaire a été organisé dans le cadre du plan d'action du Conseil OTAN-Russie contre le terrorisme. Les débats ont essentiellement porté sur la neutralisation des explosifs et munitions dans l'environnement post‑2014, lorsque la Force internationale d'assistance à la sécurité dirigée par l'OTAN aura achevé sa mission en Afghanistan.

Des exposés ont été faits par le Centre d'excellence pour la neutralisation des explosifs et munitions et par le Commandement allié Transformation, et des points de vue ont été présentés par la Belgique et la Russie.

« Les Russes ont une certaine expérience de la Tchétchénie et du Caucase du Nord », a déclaré M. Martin Underwood, conseiller technique en neutralisation des engins explosifs improvisés (EEI) au Commandement allié Transformation, basé à Norfolk (Virginie, États-Unis).

« Nous pensons que nous pouvons leur offrir certaines choses pour les aider à lutter contre la menace à laquelle ils sont confrontés chez eux, mais nous pensons aussi qu'ils peuvent nous donner des informations pour nous aider à démanteler des réseaux. De nombreux réseaux remontent jusqu'au Caucase du Nord et à la Tchétchénie, il existe donc beaucoup d'interconnexions à l'échelle internationale, et nous pensons que la coopération avec la Russie sera hautement profitable à long terme », a ajouté M. Underwood.

Le séminaire a rassemblé une cinquantaine de participants de 13 pays du Conseil OTAN-Russie. Les participants ont reconnu l'importance d'une formation et d'un entraînement continus, du partage des informations et de la coopération entre les pays ainsi qu'entre les différentes agences concernées au niveau national.