OTAN 2020 : le secrétaire général présente sa vision
Chercher le juste équilibre entre les Alliés est la clé pour que l'OTAN continue d'être un succès en 2020 et au-delà. Il n'est possible d'y parvenir qu'en se focalisant sur une finalité, une responsabilité et un leadership partagés entre les Alliés nord-américains et européens.
Telle est la vision de l'OTAN à l'horizon 2020 que le secrétaire général de l'Alliance, M. Anders Fogh Rasmussen, a présentée le 23 mars 2012 à la septième édition du Forum de Bruxelles, manifestation organisée chaque année par le German Marshall Fund.
Devant plus de deux cents responsables politiques, dirigeants de grandes entreprises et intellectuels parmi les plus influents d'Amérique du Nord et d'Europe, M. Rasmussen a réaffirmé que l'OTAN n'a rien perdu de sa pertinence pour la sécurité mondiale : « Depuis plus de soixante ans, elle joue un rôle essentiel pour garantir la paix dans la zone euro-atlantique », a-t-il rappelé, avant d'ajouter : « Comme l'a montré notre mission en Libye, notre Alliance reste une source de stabilité essentielle dans un monde imprévisible. L'OTAN est une alliance indispensable ».
L'OTAN repose sur une finalité partagée, qu'il est nécessaire de préserver en ces temps difficiles marqués par la crise financière et la compression des budgets de défense. « Toute coupe budgétaire aujourd'hui aura des conséquences demain sur notre sécurité. Et sur ce que nous sommes capables de faire en tant qu'Alliance », a souligné M. Anders Fogh Rasmussen.
Dépenser l'argent que nous consacrons à la défense de manière plus intelligente, grâce à la définition des priorités, à la spécialisation et à la coopération, en mettant l'accent « non pas seulement sur ce que nous enlevons, mais aussi sur ce que nous gardons », telle est la clé du concept de responsabilité partagée. En mettant à profit les compétences et expériences opérationnelles actuelles et passées, l'initiative d'interconnexion des forces aidera aussi à consolider le niveau d'interopérabilité élevé des pays OTAN et partenaires. « En Afghanistan, les pays américains, européens et partenaires ont développé une aptitude exceptionnelle à opérer les uns aux côtés des autres », a fait observer le secrétaire général, avant d'ajouter : « Nous devons préserver ces acquis ». Évoquant les opérations au Kosovo, en Afghanistan et dans le contexte libyen, il a dit ne pas douter que l'Europe et l'Amérique du Nord sont à même de partager le leadership : « C'est la démonstration que des Alliés différents peuvent diriger différentes opérations. Et c'est pourquoi j'ai confiance dans la capacité des pays européens de partager le rôle de leader au sein de la communauté atlantique ».
Cette entreprise ne peut réussir sans un ancrage fort dans le réseau unique de partenariats de sécurité que l'OTAN a développé ces dernières années : « En coopérant avec nos partenaires, nous renforçons notre propre sécurité. Nous renforçons la sécurité de leurs régions, et la sécurité du monde dans lequel nous vivons ».