Les dirigeants des pays alliés conviennent de mettre en place un système OTAN de défense antimissile
Les dirigeants des pays de l'OTAN ont décidé de développer une capacité de défense antimissile pour protéger les populations et les territoires des pays européens de l'Alliance en cas d’attaque balistique. Les chefs d'État et de gouvernement ont indiqué qu’ils considèrent la défense antimissile comme un élément essentiel de la mission de défense collective de l'OTAN compte tenu de la menace croissante que représente la prolifération des technologies de missiles balistiques et des armes de destruction massive.
Pour ce faire, les Alliés ont décidé d'élargir l'actuel programme OTAN de défense multicouche active contre les missiles balistiques de théâtre (ALTBMD) afin de protéger non seulement les forces déployées de l'OTAN, mais aussi les populations et les territoires des pays européens de l'OTAN. L’approche adaptative phasée de la défense antimissile pour l'Europe, lancée par les États-Unis en septembre 2009, apportera une contribution essentielle à l’architecture de défense antimissile de l'OTAN.
Dans la déclaration adoptée au sommet, les chefs d'État et de gouvernement de l’OTAN ont décidé d’élargir les capacités de commandement, de contrôle et de communication de l'actuel programme de défense multicouche active contre les missiles balistiques de théâtre (ALTBMD) afin de protéger non seulement les forces déployées par l'OTAN mais aussi les populations, le territoire et les forces des pays européens de l'OTAN.
Dans ce contexte, la déclaration indique que « l'approche adaptative phasée des États-Unis pour l'Europe est saluée comme une contribution nationale précieuse à l'architecture de défense antimissile de l'OTAN, de même que les éventuelles autres contributions volontaires des Alliés ». Les dirigeants de l’OTAN chargent le Conseil « d’élaborer, d'ici à la réunion de mars 2011 des ministres de la Défense de nos pays, des arrangements relatifs à la consultation, au commandement et au contrôle pour la défense antimissile ». Ils ont également chargé le Conseil « d'élaborer, d'ici à la réunion de juin 2011 des ministres de la Défense, un plan d'action sur les étapes de la mise en œuvre de la capacité de défense antimissile ».
Les dirigeants des pays de l'OTAN se sont aussi engagés à étudier les possibilités de coopération avec la Russie en matière de défense antimissile, dans un esprit de réciprocité, de transparence maximale et de confiance mutuelle.