Le secrétaire général de l’OTAN reçoit la première ministre islandaise au siège de l’Organisation

« L’Islande est l’un des douze membres fondateurs de l’OTAN », a rappelé M. Rutte. « Depuis 76 ans, elle contribue à préserver la paix, à assurer notre sécurité et à défendre nos valeurs fondamentales : la démocratie, la liberté et l’état de droit ».

L’Islande n’a pas de forces armées, mais comme l’a souligné le secrétaire général, elle n’en joue pas moins un rôle important, et croissant, au sein de l’Alliance. Elle exploite en effet des systèmes clés de défense et de surveillance aériennes dans le cadre du dispositif de défense aérienne et antimissile intégrée de l’OTAN. De plus, elle fournit un soutien en qualité de pays hôte à la police du ciel de l’OTAN et met des infrastructures à sa disposition. Elle organise aussi régulièrement des exercices majeurs : elle a par exemple accueilli Dynamic Mongoose, principal exercice de lutte anti-sous-marine mené sous la bannière de l’Alliance.

« L’Islande joue un rôle sans équivalent et essentiel dans le Grand Nord », a déclaré M. Rutte, en référence notamment à l’importance géostratégique du pays et à l’éclairage précieux que Reykjavik apporte sur l’évolution de l’environnement de sécurité dans cette région. Il a salué la décision du gouvernement islandais d’élaborer une nouvelle politique nationale de sécurité et de défense, initiative qu’il a qualifiée de « particulièrement opportune, à l’heure où il s’agit de renforcer notre résilience et notre état de préparation ».

À propos du sommet que l’OTAN tiendra prochainement à La Haye, le secrétaire général a indiqué qu’il s’agirait « d’un moment important, qui sera l’occasion de faire avancer les travaux visant à bâtir une OTAN plus forte et plus redoutable, où chacun assume sa part ».

M. Rutte a remercié Mme Frostadóttir pour le soutien que son pays n’a cessé d’apporter à l’Ukraine, notamment en matière de formation de personnels militaires, d’assistance au déminage et d’aide humanitaire ou encore pour ce qui est des acquisitions d’armements. L’Islande s’est récemment engagée à verser 14,4 millions d’euros supplémentaires pour le soutien à la défense de l’Ukraine, qui viennent s’ajouter à ses contributions à l’initiative « Grain from Ukraine » et au don d’un hôpital de campagne mobile. Le pays met également du personnel à la disposition du centre de commandement du programme OTAN de formation et d’assistance à la sécurité en faveur de l’Ukraine (NSATU), à Wiesbaden.

« Je sais que l’Islande a une longue et fière tradition de pacifisme. Cela donne d’autant plus de poids à vos contributions. Car pour préserver la paix, nous n’avons d’autre choix que d’adopter une logique du temps de guerre. »