Le secrétaire général de l’OTAN effectue une visite dans le Grand nord norvégien en prévision du sommet de La Haye
Ce jeudi (22 mai 2025), le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, a effectué une visite dans le nord de la Norvège, où il a rencontré le premier ministre, Jonas Gahr Støre, le ministre des Affaires étrangères, Espen Barth Eide, et le ministre de la Défense, Tore Sandvik. Il a également observé une démonstration des capacités multimilieux dont l’OTAN dispose dans le Grand Nord.
S’exprimant aux côtés de M. Gahr Støre à bord du navire Svalbard de la Garde côtière norvégienne, le secrétaire général a salué le leadership dont fait preuve le pays et insisté sur l’importance stratégique que revêt la région. Il a indiqué que cette visite importait non seulement pour l’OTAN et la Norvège, mais aussi pour comprendre la coopération menée entre Alliés en vue d’assurer la sécurité du territoire de l’Organisation.
M. Rutte a souligné l’intérêt de la coordination menée entre les sept pays de l’OTAN dotés de territoires dans le Grand Nord : l’Islande, la Norvège, la Finlande, le Danemark, la Suède, le Canada et les États-Unis. « La Norvège étant l’un des sept Alliés du Grand Nord, elle nous aide beaucoup à mieux comprendre quelle est la situation dans cette région », a-t-il déclaré. « Nous travaillons de plus en plus ensemble, et l’OTAN aussi s’implique de plus en plus pour déterminer comment nous pouvons coordonner au mieux tous ces travaux. Et nous savons que ces voies maritimes sont en train de s’ouvrir, que les Russes et les Chinois y sont de plus en plus actifs. »
Abordant ensuite la question du sommet de l’OTAN prévu à La Haye, le secrétaire général a insisté sur la nécessité d’accroître les dépenses de défense. Il a souligné que les Alliés devaient investir afin de mettre à disposition les capacités requises pour assurer la défense de l’OTAN non seulement aujourd’hui mais aussi dans les années à venir, « sachant que la Russie s’emploie activement à reconstituer ses forces ». M. Rutte a par ailleurs évoqué le renforcement du dispositif militaire de la Chine et le maintien de la menace terroriste, qui illustrent selon lui les raisons pour lesquelles les Alliés devront investir bien au-delà de l’objectif des 2 % du PIB.
Le secrétaire général a aussi mis l’accent sur l’importance que revêt la préparation du secteur civil. « La Norvège est un champion toutes catégories lorsqu’il s’agit de suivre une approche mobilisant tous les rouages de la société », a-t-il ajouté. « Nous devons faire intervenir l’ensemble de la société si la menace russe s’inscrit dans le long terme. »