Les chefs d’état-major de la défense des pays de l’OTAN se sont réunis à Prague pour mettre en œuvre les décisions du sommet de Washington
À l’invitation du général de corps d’armée Karel Řehka, chef des forces armées tchèques, les chefs d’état-major de la défense des pays de l’Alliance se sont réunis à Prague du 13 au 15 septembre 2024 pour la Conférence annuelle du Comité militaire, où il a été question de la mise en œuvre des décisions prises au sommet de Washington en juillet 2024. Les chefs d’état-major de la défense se sont penchés sur la manière dont l’OTAN renforcera sa posture de dissuasion et de défense tout en accroissant son soutien à l’Ukraine.
Pendant la première séance, les responsables militaires des pays de l’Alliance ont abordé la mise en place du nouveau centre de commandement du programme OTAN de formation et d’assistance à la sécurité en faveur de l’Ukraine (QG du NSATU). Ce centre permettra de superviser l’entraînement des forces armées ukrainiennes dans des installations situées dans des pays de l’Alliance, d’apporter un soutien à l’Ukraine grâce à la planification et à la coordination des dons, de gérer le transfert et la réparation du matériel, et de soutenir le développement des forces armées ukrainiennes sur le long terme. L’amiral Bauer, président du Comité militaire, a déclaré : « Notre interopérabilité continue et continuera de progresser jusqu’au jour où nous pourrons nous tenir côte à côte sous la bannière de l’OTAN. L’Ukraine mérite notre soutien indéfectible. Non seulement en raison de son identité en tant que peuple. Mais aussi en raison de notre identité en tant qu’Alliance. »
Lors de la deuxième séance, le général Christopher G. Cavoli, commandant suprême des forces alliées en Europe (SACEUR), s’est adressé aux chefs d’état-major de la défense pour faire le point sur la mise en œuvre des nouveaux plans de défense de l’OTAN, destinés à renforcer les capacités de combat de l’OTAN et à accroître sa capacité à assurer la dissuasion et la défense contre toute menace potentielle. Pendant l’année écoulée, l’OTAN a porté à 500 000 soldats son effectif à haut niveau de préparation, mis sur pied la Force de réaction alliée, adapté sa structure de commandement et de contrôle, et accéléré le développement et l’expansion des capacités militaires des pays de l’Alliance. Au cours de l’année à venir, d’autres mesures seront prises pour augmenter le niveau global de disponibilité opérationnelle de l’Alliance.
La troisième séance, conduite par le général Philippe Lavigne, commandant suprême allié Transformation (SACT), a été consacrée à la transformation des capacités de combat. Les chefs d’état-major de la défense se sont entretenus, entre autres sujets, de la création du Centre OTAN-Ukraine d’analyse, d’entraînement et de formation (JATEC). Ce centre s’attachera à développer la capacité des forces armées ukrainiennes à assurer la défense et la dissuasion et à mener des opérations en parfaite harmonie avec l’OTAN, et il permettra de renforcer l’interopérabilité de l’Ukraine avec l’OTAN « C’est une mesure que nous prenons aujourd’hui en vue d’une paix durable et d’un meilleur avenir pour nous tous », a indiqué le général Lavigne. Les chefs d’état-major de la défense ont également examiné les nouveaux objectifs capacitaires prévus dans le cadre du processus OTAN de planification de défense. Les plans de défense de l’OTAN et ceux des pays étant désormais intégrés à un niveau inégalé, il est primordial que les pays membres respectent leurs engagements vis-à-vis de l’Alliance en matière de développement et d’accroissement de capacités.
Le Comité militaire se réunit deux fois par an en session des chefs d’état-major de la défense au siège de l’OTAN à Bruxelles, et, une fois par an, une Conférence est organisée par un pays membre de l’Alliance. Le Comité militaire examine les opérations, missions et activités de l’OTAN pour donner au Conseil de l’Atlantique Nord des avis militaires consensuels formulés sans a priori sur la meilleure façon dont l’Alliance peut relever les défis de sécurité dans le monde. Les représentants militaires permanents au siège de l’OTAN à Bruxelles traitent les activités courantes du Comité militaire.