À la rencontre de Sorin Aldea, agent de sécurité de l’OTAN qui se passionne pour la sculpture en impression 3D

  • 30 Jun. 2023 -
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  • Mis à jour le: 04 Jul. 2023 15:41

Sorin Aldea est un agent de sécurité qui travaille à la Division civilo-militaire Renseignement et sécurité, pour la Branche Sécurité de protection et services de secours, dont la mission est d’assurer la sécurité de toutes et tous au siège de l’OTAN, à Bruxelles. De nationalité roumaine, vétéran de la guerre en Afghanistan, Sorin est vraiment passionné par son travail à l’OTAN et est fier de contribuer à la sécurité de ses milliers de collègues. Il parle d’ailleurs souvent de l’Alliance comme d’une « grande famille ». Mais Sorin va au-delà des paroles. Il exprime sa reconnaissance à ses collègues et hauts responsables de manière inattendue, avec des créations qui associent art et technologie : des sculptures en impression 3D qui représentent les symboles les plus emblématiques de l’OTAN.

Meet Sorin Aldea, a NATO security agent with a talent for 3D-printed sculpting

« Je suis conscient des sacrifices que font nos dirigeants, qui doivent protéger les citoyens des pays de l’Alliance – ce n’est pas un travail facile. Ce que je fais (les sculptures en impression 3D), c’est pour les remercier et leur offrir quelque chose en retour. C’est pour exprimer un sentiment de gratitude pour lequel je n’ai pas les mots. »

Sorin s’est intéressé à l’impression 3D à partir d’un autre hobby : les jeux vidéo. C’est en cherchant à améliorer ses accessoires de jeu en réalité virtuelle que cet ancien sous-officier de la gendarmerie roumaine a découvert qu’il était possible de fabriquer des objets personnalisés du quotidien grâce à une imprimante spéciale. Après un apprentissage de deux ans, Sorin a décidé de s’essayer à une pratique plus artistique. Il a alors choisi de reproduire fidèlement l’étoile de l’OTAN, en impression 3D, soit uniquement à l’aide de filaments de plastique, de sa créativité et d’un extraordinaire souci du détail.

Sa première source d’inspiration a donc été l’étoile de l’OTAN, sculpture que l’on peut voir au siège, à Bruxelles, tout près des drapeaux de chacun des pays membres de l'Alliance.

L’étoile de l’OTAN

Cette sculpture bien connue en acier oxydé, qui mesure sept mètres de haut et pèse six tonnes, est l'œuvre de l’architecte belge Raymond Huyberechts. Elle trône au siège de l’OTAN depuis plus de 50 ans. Lorsqu’on lui demande d’en parler, Sorin explique que l’étoile veut dire beaucoup pour le personnel de l’Organisation.

« Il fallait que ce soit l’étoile. C’est notre symbole. Pour les personnes extérieures, mes sculptures ne sont que des bouts de plastique, mais pour nous qui travaillons à l’OTAN, elles ont une signification particulière. »

Selon Sorin, l’étoile de l’OTAN est la parfaite représentation de l’esprit de collaboration de l’Alliance et de sa mission de protection de ses pays membres, de chaque côté de l’Atlantique.

« Le [premier] secrétaire général de l’OTAN, Lord Ismay, a décrit l’étoile comme étant formée de deux cercles entremêlés, qui représentent l’Amérique du Nord et l’Europe. Ils sont entourés d’une rose des vents, qui guide les Alliés sur la voie de la sécurité. Pour moi, c’est la meilleure description qu’un secrétaire général a pu faire de l’étoile. »

Sorin y a puisé sa motivation pour exercer son art. Il voulait « réinventer le symbole de l’OTAN », offrant des exemplaires de la sculpture à autant de membres du personnel que possible dans le but de « rapprocher diverses divisions et délégations ».

Sorin personnalise chacune des copies qu'il offre, cherchant à ce que chaque destinataire soit touché par son geste. « Sur le socle de chaque sculpture figure le nom de la personne à qui je l’offre et la division pour laquelle elle travaille. S'il s'agit d'un militaire, il y a le drapeau de son pays d’origine en plus de celui de l’OTAN. » D’après lui, chacun des agents mérite une de ses étoiles, car ils travaillent tous « avec le même objectif et dans la même direction ».

Avec l’art, on dit plus qu'avec des mots

En parallèle, Sorin a créé d'autres sculptures rappelant certains symboles de la contribution de l’OTAN à la sécurité transatlantique. Il a par exemple réalisé des sculptures de soldats des pays alliés, des sculptures symboliques sur le thème de la guerre et de la paix, ainsi qu’un cube lumineux montrant des vues du siège de l’OTAN. Peu importe le sujet qu’il choisit, les réactions sont les mêmes. « Lorsque j’offre une sculpture, la plupart du temps, la personne est émue aux larmes », révèle-t-il. « Cela surprend les gens et leur réaction me fait dire que je dois continuer. Que voulez-vous que je vous dise ? J’essaie de rendre plus de gens heureux. »

Sorin est déterminé à continuer de créer des sculptures liées à l’OTAN tant qu’il travaillera au siège. Même s’il ne parviendra probablement pas à offrir une sculpture à chacune des 4 000 personnes employées au siège, il serait heureux d'en faire cadeau à autant de monde que possible.

« L’OTAN compte beaucoup pour moi. Mon travail m’appelle chaque jour. Comme j’ai été actif dans les forces armées, j’aime travailler pour une organisation militaire. Je suis fier de faire partie de cette grande famille. Je n’ai pas les mots pour le décrire. C’est ça, l’OTAN. »