L’OTAN et l’Ukraine renforcent leur partenariat en intensifiant leur coopération dans les domaines de la science, de la technologie et de l’innovation

Ce dialogue vise à renforcer l’actuel partenariat OTAN-Ukraine grâce à des échanges de vues sur l’établissement d’écosystèmes d’innovation visant à répondre tant à des besoins commerciaux qu’à des besoins de défense, et grâce au partage d’enseignements tirés de l’expérience de l’Ukraine, qui continue de se défendre dans la guerre d’agression menée par la Russie. « Nous saluons non seulement le courage, mais aussi la créativité, l’agilité et l’esprit d’innovation dont font preuve les forces armées ukrainiennes. L’OTAN soutient l’Ukraine, y compris dans ses efforts en matière d’innovation. Ce que font aujourd’hui les amateurs, les start-up et les organisations non gouvernementales, en ces temps de guerre, aide l’Ukraine à prendre le dessus sur les agresseurs russes, et nous considérons que cela ouvre aussi la voie à la mise en place d’un écosystème d’innovation robuste pour la reconstruction économique de l’Ukraine demain », a déclaré le secrétaire général adjoint de l’OTAN.

« Il s’agit de la plus grande guerre depuis la Seconde Guerre mondiale et, en même temps, de celle qui a la plus haute intensité technologique de toute l’histoire de l’humanité. L’innovation joue un rôle spécial dans la lutte contre un ennemi bien supérieur en armes et en effectifs. Le lancement du dialogue OTAN-Ukraine sur l’innovation est une étape importante, qui permettra de donner une dimension nouvelle à la coopération entre notre pays et l’Alliance. Nous sommes en outre prêts à partager notre expérience avec nos alliés. Cela fait en effet plus d’un an que nous utilisons des innovations dans les opérations de combat en situation réelle », a déclaré le vice‑premier ministre ukrainien. 

Au cours de ces premières discussions, les participants ont déjà mis en avant deux mesures que l’OTAN pourrait prendre pour apporter un soutien à l’écosystème d’innovation à double capacité de l’Ukraine : d’une part, mettre à disposition des experts qui aideront à évaluer les technologies et, d’autre part, réfléchir aux moyens de financement qui permettraient de démultiplier les effets des efforts d’innovation de l’Ukraine au service de l’écosystème d’innovation du pays et de celui des Alliés.

Le Groupe de travail conjoint OTAN-Ukraine sur la coopération scientifique et environnementale, dont la création remonte à plus de vingt ans, supervise la coopération entre l’Organisation et le pays pour ce qui concerne les questions scientifiques et technologiques se rapportant à la sécurité. Il a tenu cette semaine sa 17e réunion, sous la coprésidence de la Division Défis de sécurité émergents du Secrétariat international de l’OTAN et des ministères ukrainiens de l’Éducation, de la Science et de la Transformation numérique.

Les participants ont fait le point sur ce qui a été réalisé avec l’aide du programme OTAN pour la science au service de la paix et de la sécurité (programme SPS). Ils ont mis en avant toute l’importance que la science et l’innovation revêtent pour la défense contre l’invasion russe et pour la future reconstruction économique de l’Ukraine. Ils ont fait des technologies avancées, de la sécurité énergétique et de la résilience numérique de nouvelles priorités pour la coopération scientifique, sur la base des besoins actuels et à venir de l’Ukraine. Ils ont en outre examiné des propositions concrètes d’activités de recherche, notamment dans les domaines de la détection des drones aériens, de l’application de l’intelligence artificielle à des fins de prévision des menaces pesant sur les réseaux énergétiques, de la surveillance du spectre et de l’utilisation de jumeaux numériques pour la surveillance et l’adaptation dynamique des approvisionnements énergétiques.

Depuis 2014, l’Ukraine est le partenaire le plus actif au sein du programme SPS de l’OTAN. Cette coopération se poursuit sur fond de guerre d’agression brutale menée par la Russie contre l’Ukraine, et des chercheurs ukrainiens pilotent actuellement une bonne vingtaine d’activités financées sur le programme SPS.