Renforcer la coopération civilo-militaire en matière d’aviation avec le soutien de l’OTAN
La semaine dernière, le Comité de l’aviation de l’OTAN s’est réuni à Rome (Italie) pour évoquer les possibilités de coopération civilo-militaire future dans le domaine de l’aviation. La réunion était coorganisée par l’OTAN et l’armée de l’air italienne.
La réunion était présidée par M. Giorgio Cioni, directeur de la Direction Armement et capacités aérospatiales au sein de la Division Investissement de défense de l’OTAN, et comptait parmi ses participants des représentants des pays de l’OTAN et des pays partenaires, ainsi que des organisations internationales et d’autres institutions civiles et militaires concernées opérant dans le domaine de l’aviation. Elle a offert une plateforme importante pour des échanges de vues sur les possibilités d’élargir la coopération multilatérale concernant les questions liées à l’aviation ainsi que sur les défis à prendre en compte – notamment en termes d’effets sur l’environnement – et cela quelques semaines avant le prochain sommet de l’OTAN, qui se tiendra fin juin à Madrid.
« L’aviation est un élément facilitateur de la dissuasion et de la défense à l’OTAN, d’où la nécessité d’adopter une approche civilo-militaire globale, engagée et collective, aux niveaux national et international, et de faire coopérer les organisations internationales concernées et les pays partenaires à l’appui des missions, des opérations, des exercices et des entraînements de l’OTAN », a déclaré M. Cioni, président du Comité de l’aviation.
Le chef d’état-major de l’armée de l’air italienne, le général de corps aérien Luca Goretti, a souhaité la bienvenue aux participants et a ouvert la séance en soulignant le rôle important du Comité auprès du Conseil de l’Atlantique Nord s’agissant de rendre des avis sur différents aspects des politiques de l’aviation. « Le scénario auquel les Alliés et les partenaires font face, dans une situation soudain devenue instable, montre que le rôle, les tâches et les missions des forces aériennes alliées sont encore plus indispensables et que le niveau d’urgence est encore plus élevé. La composante aérienne est une capacité clé de l’Alliance » a indiqué le général Goretti. « Le 21 mars, l’Union européenne a approuvé sa « boussole stratégique », pièce maîtresse de sa politique de sécurité et de défense. Dans ce contexte, je pense qu’en tant qu’autorités militaires de l’OTAN, nous devons faire en sorte que le renforcement de la coopération et de l’échange de bonnes pratiques entre l’OTAN et l’UE soit mutuellement bénéfique », a-t-il ajouté.
Le président de l’autorité de l’aviation civile italienne (ENAC), M. Pierluigi Di Palma, a apporté des informations sur des questions présentant un intérêt civil et militaire. « L’ENAC et l’armée de l’air italienne entretiennent une excellente relation de travail dans tous les domaines de l’aviation » a-t-il dit. « Une attention particulière est apportée à la bonne gestion de l’espace aérien qu’elles partagent. Afin que la structure de gouvernance soit allégée et efficace, un organe directeur de haut niveau a été créé pour partager les stratégies de développement dans les secteurs civil et militaire, l’objectif étant de coordonner et d’orienter les choix d’activités. » Au cours de la réunion, les participants ont aussi pu visiter le centre de contrôle régional civilo-militaire de Rome, où l’ENAV (le principal fournisseur civil de services de la circulation aérienne) et les contrôleurs de la circulation aérienne de l’armée de l’air italienne travaillent ensemble pour permettre une utilisation commune et sûre de l’espace aérien.
Le Comité de l’aviation de l’OTAN est chargé de soutenir les efforts que l’Alliance déploie pour poursuivre son adaptation face à un environnement de sécurité en évolution rapide, dans un espace aérien de plus en plus complexe et interconnecté.