L’OTAN continue de s’adapter face aux changements rapides que connaît l’environnement

  • 05 May. 2022 -
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  • Mis à jour le: 09 May. 2022 17:38

Les changements rapides qui affectent l’environnement ont une incidence directe sur notre sécurité commune, et il nous faut donc trouver des solutions technologiques innovantes. C’est dans ce contexte que l’OTAN a lancé un projet faisant appel à la plateforme Big Earth Datacube Analytics, au service de la sécurité transnationale et de la protection de l’environnement. Le coup d’envoi du projet a été donné aujourd’hui (5 mai 2022), lors d’un événement qui s’est tenu au siège de l’OTAN, à Bruxelles, dans le cadre du programme OTAN pour la science au service de la paix et de la sécurité (SPS), en présence de parties prenantes au projet et d’experts venus du Danemark, d’Allemagne, d’Israël et de Suisse.

Selon le sixième rapport d’évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), publié cette année, les événements climatiques extrêmes, comme les vagues de chaleur, les fortes précipitations, les épisodes de sécheresse ou les cyclones tropicaux, sont de plus en plus fréquents. Même si l’OTAN n’est pas un intervenant de première ligne s’agissant de faire face aux différents défis liés au changement climatique, l’Alliance a un rôle à jouer dans l’effort global de lutte contre ce phénomène. C’est pourquoi, au sommet de Bruxelles de 2021, les dirigeants des pays membres ont entériné un plan d’action sur le changement climatique et la sécurité. Par ailleurs, le changement climatique pourrait figurer dans le nouveau concept stratégique, qui sera adopté au sommet que l’OTAN tiendra  à Madrid, à la fin juin. L’un des défis majeurs pour l’avenir sera de faire en sorte que l’on puisse suivre en continu le changement climatique et de mettre en place des capacités d’alerte précoce, afin de pouvoir garantir la sécurité et la protection de nos populations. 

Cube4EnvSec est un nouveau projet SPS pluriannuel, auquel participeront des experts d’Allemagne, d’Israël et du Danemark. Comme indiqué par Mme Deniz Beten, conseillère sénior SPS et coopération avec les partenaires, la question du changement climatique et de la sécurité revêtant une importance de plus en plus grande pour l’Alliance, le programme SPS intensifie son action avec les Alliés et les pays partenaires au sujet de ce défi commun ». S’appuyant de l’expérience des questions de sécurité environnementale acquise dans le cadre du programme SPS au fil des décennies, le projet Cube4EnvSec montrera comment les cubes de données peuvent contribuer à la compréhension des données massives d’observation de la Terre en lien avec toutes sortes de menaces d’origine humaine ou naturelle, à partir de données ponctuelles ou en temps réel issues de sources terrestres, spatiales et aériennes, en mettant l’accent en particulier sur les aspects liés à la sécurité. D’après M. Rene Heise, membre de la Section Climat et sécurité énergétique, au siège de l’OTAN, « grâce à ces nouvelles images haute résolution (1 à 10 cm), il sera possible d’améliorer la qualité et la précision des procédures utilisées, par exemple pour analyser les changements qui affectent les aérodromes construits sur terrain instable (comme la fonte du permafrost), pour simuler les inondations, ou pour contrôler la sûreté portuaire en cas d’élévation du niveau de la mer ou de risque de glissement de terrain. »

L’application de cette technologie sera démontrée dans différentes situations, comme les alertes d’orage pour l’aviation et la protection des ports. Il sera particulièrement éclairant d’essayer d’intégrer les alertes météorologiques spatiales pour les régions situées dans le Grand Nord. Le projet permettra de mettre en évidence l’intérêt des cubes de données spatiotemporelles, telles que les données satellitaires, les données climatiques et les données météorologiques, océanographiques hautement dynamiques, fournies dans une analyse prête à l’emploi. Selon l’un des codirecteurs du projet, M. Peter Baumann, basé à l’Université Jacobs de Brême (Allemagne), « l’objectif est de montrer que la création de très grands cubes de données spatiotemporelles fédérées est un réel atout pour améliorer notre compréhension de la planète ».