« Nos sociétés doivent être ouvertes aux technologies, et notre secteur technologique attentif à la sécurité », estime le secrétaire général délégué de l’OTAN
Ce mercredi (25 novembre), dans le cadre des dialogues OTAN-secteur privé organisés par le think tank GLOBSEC, le secrétaire général délégué, Mircea Geoană, a déclaré que l'OTAN devait rester à la pointe dans l’espace de bataille d’aujourd’hui où les bits et le big data sont aussi déterminants que les balles et les bâtiments de guerre.
Il a fait observer que, dans la course actuelle aux nouvelles technologies, l’OTAN devait disposer des ressources humaines, financières et organisationnelles appropriées.
« La pandémie de COVID-19 est souvent présentée comme un “cygne noir”, un événement aux conséquences extrêmes mais qui était très improbable. Les technologies émergentes, elles, seraient plutôt des “rhinos gris” : impact et probabilité tous deux très élevés. Tout le monde les voit arriver de loin, mais qu’on les néglige et on en paiera les conséquences », a-t-il déclaré. M. Geoană a souligné que, face à des pays qui ne partagent pas ses valeurs et qui appliquent d’autres principes qu’elle, l’OTAN restait opérationnelle et continuait de s’adapter.
« Nos démocraties ouvertes et nos modèles éducatifs favorisent la créativité et les innovations de rupture plus que ne peut le faire toute autre forme de gouvernement. Les grandes entreprises et les start-up sont en compétition pour renouveler les modes de pensée. Cela soutient l’innovation, encourage une saine concurrence et contribue à la résilience de nos sociétés », a-t-il ajouté.
M. Geoană a rappelé que les dirigeants des pays de l’OTAN avaient entériné, en décembre de l'an dernier, une feuille de route sur les technologies émergentes et les technologies de rupture. L’Organisation dispose d’un réseau très actif de plus de 6 000 scientifiques et ingénieurs, qui se consacrent à l’intégration des technologies les plus avancées dans les systèmes de l’OTAN et des Alliés.
Les dialogues OTAN-secteur privé sont organisés par GLOBSEC et se tiennent dans le cadre de l’initiative « OTAN 2030 », dans un esprit d’élargissement du débat public sur les rôles actuels et futurs de l’Organisation. Leur objectif est de renforcer les contributions du secteur privé aux thématiques intéressant l’ensemble de l’Alliance ainsi qu’à l'accomplissement du programme de l’OTAN.