Participation de l’OTAN à la conférence de haut niveau sur la lutte contre la corruption, organisée sous l’égide de la présidence albanaise de l’OSCE
Plus d’une centaine de participants de haut niveau, dont des ministres et vice-ministres, ont été invités par la présidence albanaise de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) à échanger bonnes pratiques et retours d’expérience en participant, les 6 et 7 juillet 2020, à une conférence virtuelle sur la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption à l’ère numérique. Le secrétaire général adjoint délégué de l’OTAN pour les opérations, Jonathan Parish, a présenté l’expérience de l’OTAN s'agissant de l’impact de la corruption sur la stabilité et la sécurité.
Des représentants des États participants et des partenaires de l’OSCE, ainsi que des organisations internationales, des milieux universitaires et de la société civile, ont participé à la conférence. Cet évènement était organisé sous l’égide de la présidence albanaise de l’OSCE pour 2020, qui a placé la lutte contre la corruption au premier rang des priorités de l’Organisation.
La première journée de la conférence a été consacrée à des thèmes majeurs tels que l’impact de la lutte contre la corruption et du développement de la bonne gouvernance sur la sécurité, la stabilité et la croissance économique. Les participants ont également débattu du rôle des technologies numériques et de l’innovation pour ce qui est de prévenir et de combattre la corruption.
La deuxième journée de la conférence a mis en avant le rôle des lanceurs d’alerte, des médias et de la société civile dans la lutte contre la corruption. Il y a aussi été question de la coopération policière internationale en matière d’investigation et de répression de la corruption, et notamment de l’action décisive des autorités de police et de justice en vue du recouvrement des avoirs.
Développement de l’intégrité
Le secrétaire général adjoint délégué de l’OTAN pour les opérations, Jonathan Parish, a décrit la manière dont l’Organisation faisait face aux menaces de nature hybride telles que la corruption et la mauvaise gestion des ressources, notamment à travers la mise en œuvre de sa politique pour le développement de l’intégrité, entérinée au sommet tenu à Varsovie en 2016.
Il a souligné que le fait de promouvoir une culture de l’intégrité dans le secteur de la défense et de la sécurité s’y rapportant et de disposer de pratiques, de systèmes et de mécanismes appropriés, aidait à lutter contre les pratiques frauduleuses, au niveau institutionnel comme au niveau individuel. « La probabilité d’une paix durable est moindre là où l’intégrité, la transparence et la redevabilité font défaut », a-t-il ajouté.
L'Initiative OTAN pour le développement de l'intégrité contribue à la sécurité de l’Organisation ainsi qu’à ses activités de projection de la stabilité dans la zone euro-atlantique et au-delà. Cette initiative a été lancée par l’OTAN en 2007 dans le cadre de son programme de Partenariat pour la paix. Elle apporte aux Alliés et aux pays partenaires des outils de diagnostic et un soutien sur mesure pour les aider à renforcer les principes et pratiques de bonne gouvernance et à réduire le risque de corruption dans le secteur de la défense et de la sécurité s’y rapportant. La politique OTAN pour le développement de l’intégrité et le plan d’action associé s'appliquent aux structures et aux agences civiles et militaires de l’OTAN