L'OTAN aide la Mongolie à transformer son système de formation « défense »

  • 13 Sep. 2017 -
  • |
  • Mis à jour le: 10 Oct. 2017 17:10

La Mongolie a récemment atteint les derniers objectifs fixés dans le cadre de son programme de renforcement de la formation « défense » (DEEP) avec l'OTAN. Avec le DEEP, la Mongolie a mené à bien un ambitieux plan pluriannuel pour la modernisation de son système de formation militaire professionnelle. Depuis 2013, l'Université nationale de défense de Mongolie (MNDU) propose un nouveau programme de base pour les officiers d’état major, elle revoit en outre les méthodes d’enseignement des instructeurs et insiste davantage sur l'enseignement de l'anglais et d'autres langues étrangères.

Le vice doyen du Centre George C. Marshall, l'Allemand Sven Gareis (au centre), et le lieutenant colonel Klaus Huettker, de l'École allemande de commandement et d'état major de Hambourg (à droite), ont rencontré le ministre mongol de la Défense, Badmaanya

Le vice‑doyen du Centre européen d'études de sécurité George C. Marshall, l'Allemand Sven Gareis, s'est rendu à Ulaanbaatar, en Mongolie, du 5 au 12 juillet 2017, pour faire le point sur le DEEP de la Mongolie, rendu possible grâce à l'OTAN, au Groupement PPP (Partenariat pour la paix), et au Centre George C. Marshall.

Avec l'aide de l'OTAN, ces quatre dernières années, M. Gareis, le lieutenant‑colonel Klaus Huettker, de l'École allemande de commandement et d'état‑major de Hambourg, et de nombreux autres experts mis à disposition par le Canada, la Slovaquie, l'Ukraine et les États‑Unis, ont travaillé de concert avec leurs collègues mongols pour concevoir un stage de formation pour officiers d'état‑major mongols (MSOC) faisant appel aux techniques les plus récentes, et pour intégrer des méthodes d’enseignement modernes dans le programme de l'Université.

« Notre action en faveur du programme DEEP de la Mongolie n'est pas terminée », a déclaré M. Gareis. « Cette visite marque la fin de la phase d'assistance du programme. La prochaine phase consiste en un soutien dans la durée, visant à consolider les acquis et de développer plus avant les programmes et la gouvernance à la MNDU. »

Lancé en 2015, le MSOC est devenu un passage obligé pour ceux qui veulent devenir officiers au sein des forces armées mongoles. Le programme, élaboré conjointement avec l'OTAN, est mis en œuvre par la MNDU. Il est axé sur la sécurité internationale, sur les compétences d'encadrement et sur la planification opérationnelle, et s'adresse à un public civilo‑militaire. En 2016, les participants au stage MSOC provenaient de l'Université de formation de la force publique, de l'École de police, des forces de contrôle des frontières, et de l'Agence nationale de gestion des situations d'urgence. Le MSOC a ainsi pris une dimension globale, qui sera maintenue.

Le président de la MNDU, le général de division aérienne Yadmaa Choijamts, a mis relief la réussite du programme :

 « Ce programme donne aux officiers mongols la possibilité de se préparer pour des états‑majors d'opérations multinationales. DEEP a changé les mentalités à la MNDU, il a été un catalyseur de réformes », a indiqué M. Choijamts. « Grâce au programme, 45 militaires des forces armées mongoles, de l'Autorité générale pour la protection des frontières et de l'Agence nationale de gestion des situations d’urgence ont participé au stage de formation pour officiers d'état‑major mongols et ont acquis les connaissances et les compétences nécessaires à l'exécution de leurs tâches au sein des états‑majors d'opérations internationales de maintien de la paix », a‑t‑il ajouté.

À l'occasion de sa visite en Mongolie, M. Gareis a rencontré des représentants de pays de l'OTAN et le ministre mongol de la Défense, Badmaanyambuugiin Bat‑Erdene.

« M. Bat‑Erdene, qui a participé en décembre 2014 à un séminaire sur mesure organisé spécialement pour des parlementaires mongols au Centre George C. Marshall, m'a transmis ses remerciements pour le travail efficace de l'équipe DEEP », a déclaré M. Gareis.

La Mongolie poursuivra le dialogue avec l'OTAN, tout au long de la phase de soutien dans la durée du programme, et elle a déjà proposé de mettre à disposition des experts pour contribuer à de nouvelles initiatives DEEP dans d'autres pays partenaires. En outre, la Mongolie prend des mesures pour tirer parti des résultats de ce programme dans le système de formation « défense ». La MNDU partage maintenant cette nouvelle expérience éducative avec des universités civiles telles que l'Université des sciences et technologies, au travers de trois formations communes avec l'École du génie de la MNDU.

Les programmes DEEP sont des programmes sur mesure dans le cadre desquels l’Alliance donne aux pays partenaires des conseils sur les moyens de mettre en place, de développer et de réformer les établissements de formation spécialisés dans les questions militaires, de sécurité et de défense. Des projets sont en cours dans 12 pays : Afghanistan, Arménie, Azerbaïdjan, Géorgie, Kazakhstan, Kirghizistan, Mauritanie, République de Moldova, Serbie, l'ex‑République yougoslave de Macédoine1, Tunisie et Ukraine. Ils sont axés en particulier sur le perfectionnement du corps enseignant et sur l'élaboration de programmes d'études, et ils couvrent des sujets tels que les méthodes d'enseignement, l'aptitude à diriger et la planification opérationnelle.

  1. La Turquie reconnaît la République de Macédoine sous son nom constitutionnel.