L'OTAN encourage la coopération scientifique avec le Tadjikistan

  • 09 Dec. 2015 -
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  • Mis à jour le: 23 Feb. 2016 14:42

À l'occasion de l'édition 2015 de la journée d'information sur le programme pour la science au service de la paix et de la sécurité (SPS), des décideurs, des scientifiques et des chercheurs se sont réunis à Douchanbé (Tadjikistan), le 9 décembre, pour réfléchir à la manière de relever les défis de sécurité qu'ils ont en commun. Les participants ont proposé un certain nombre de projets collaboratifs, notamment dans les domaines de la sécurité des frontières et de la lutte contre le terrorisme.

« Cette journée est consacrée à des questions importantes et brûlantes de sécurité en Asie centrale et pourrait avoir une influence sur les décisions des responsables politiques, des militaires, des universitaires et des représentants de la société civile », a déclaré le professeur Makhmadov, directeur de l'Institut de philosophie, de sciences politiques et de droit, à l'Académie des sciences de la République du Tadjikistan.

Au cours des débats, la lutte contre le terrorisme et la sécurité à la frontière tadjiko-afghane se sont imposées parmi les questions les plus urgentes, offrant de nombreuses possibilités de favoriser une coopération mutuellement bénéfique. « La dangerosité de ces menaces est la même pour tous les pays », a souligné Dzonibek Hikmatov, chef adjoint du Département Organisations internationales du ministère tadjik des Affaires étrangères.

Des experts ont exprimé leurs préoccupations concernant l'influence grandissante des talibans et de Daech en Asie centrale, la propagation de l'idéologie extrémiste, la radicalisation accrue des jeunes, le trafic de drogues et l'afflux croissant de réfugiés.

M. l'ambassadeur Holger Green, de l'ambassade d'Allemagne au Tadjikistan – qui sert actuellement d'ambassade point de contact de l’OTAN dans ce pays –, a souligné les effets négatifs de la détérioration de la situation sécuritaire :  « Aujourd'hui déjà, nous ressentons les conséquences de la situation en Syrie, en Iraq et en Afghanistan. L'immense majorité des réfugiés en Europe viennent de ces trois pays. Il conviendrait donc de renforcer notre coopération dans tous les domaines ».

Dans ses observations finales, Michael Gaul, conseiller sénior OTAN pour les projets et la stratégie, a indiqué que « des idées prometteuses ont été recensées pour de nouveaux projets liés à la lutte contre le terrorisme et à la sécurité des frontières, deux domaines d'importance stratégique tant pour l'Asie centrale que pour l'Alliance ».

Les participants ont également examiné les possibilités d'approfondir leur coopération sur des questions de sécurité environnementale et énergétique. 

La journée d'information a contribué à offrir de nouvelles possibilités de développer davantage encore les initiatives SPS grâce aux contacts établis avec les délégués d'institutions et d'organisations non gouvernementales tadjikes actives dans la région. En outre, les représentants de l’OTAN ont eu des réunions avec le Centre de l'OSCE à Douchanbé et avec l'École des cadres de l'OSCE pour la gestion des frontières, afin d'étudier le potentiel de coopération.

Coopération antérieure

L'OTAN dialogue et coopère avec le Tadjikistan depuis 1992. Au fil des ans, le programme SPS a permis de soutenir plusieurs projets liés à ce pays.

Aux côtés d'autres partenaires de la région, le Tadjikistan a participé à un projet phare – connu sous le nom de « Route de la soie virtuelle » – qui vise à fournir aux universitaires et aux chercheurs un meilleur accès à internet.

Un atelier intitulé « Central Asia’s Strategies and Perceptions on Afghanistan » a été dirigé par des experts tadjiks et américains en 2012.

Dans le domaine environnemental, la gestion des polluants toxiques et l'évaluation de la pollution des eaux transfrontières en Asie centrale figurent parmi les questions soulevées dans le cadre de projets SPS pluriannuels.