Améliorer la gestion internationale des conflits
Les organisations internationales comme l'OTAN, l'Union européenne (UE) et l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) ont un rôle à part entière à jouer dans le règlement des conflits et la gestion des crises, mais chacune aborde un conflit suivant des stratégies et des idées différentes.
À l'occasion d'un atelier organisé à Bratislava (Slovaquie) du 8 au 10 juin, des universitaires, des analystes politiques et d'autres experts ont examiné comment renforcer la coopération entre les organisations internationales avec des moyens innovants.
Les participants ont examiné la gestion internationale de crise dans plusieurs conflits prolongés, gelés et d'apparition récente dans l'espace euro-atlantique et eurasien, mais les débats ont essentiellement porté sur le conflit actuel en Ukraine.
« Le but de l'atelier est de focaliser les débats concernant la gestion internationale de crise sur l'Europe centrale, alors que nous assistons, dans notre voisinage immédiat, à la crise la plus grave depuis la chute du mur de Berlin », a déclaré le professeur Alexander Duleba, de la Slovak Foreign Policy Association.

Après avoir fait le point sur les atouts de l'OTAN et de l'UE et sur les stratégies et outils de l'OSCE, les experts ont mis en évidence certains chevauchements de compétences entre ces acteurs clés. Ces éléments ont ensuite servi de base à l'évaluation de la valeur ajoutée de chaque organisation.
Des orateurs de pays partenaires, y compris de Bosnie-Herzégovine, de Géorgie, de la République de Moldova et d'Ukraine, ont ajouté une dimension régionale intéressante aux débats, l'Europe centrale et orientale étant considérée comme un « laboratoire pour les activités de gestion internationale des conflits ».
Une approche globale du règlement des crises
Des activités comme cet atelier de trois jours organisé avec le soutien du programme OTAN pour la science au service de la paix et de la sécurité (SPS) montrent combien il est important de mettre en évidence des rôles qui se renforcent mutuellement, de maximiser des atouts, et de mettre en commun des ressources afin de répondre à l'évolution constante de l'environnement de sécurité.
« La synergie entre l'OTAN, l'UE et l'OSCE est depuis longtemps synonyme d'efficacité. Des discussions bilatérales et multilatérales ont lieu régulièrement entre les services concernés de nos organisations, qui s'emploient à déterminer comment renforcer la coopération pratique dans le cadre d'opérations et se soutenir mutuellement sur le terrain », a déclaré M. Michael Gaul, conseiller sénior pour le programme SPS.
La société civile en première ligne
Le rôle de la société civile dans la gestion et le règlement des conflits et dans les activités de transformation a été l'autre grand thème des débats. Les experts ont fait valoir que compte tenu des multiples niveaux et intervenants dans les activités de règlement des conflits, la société civile devrait être en première ligne dans ces activités pour éviter qu'une réconciliation soit imposée.
« Il n'est pas seulement question d'aide humanitaire mais aussi d'éducation, de reconstruction de la société et d'aide aux processus de réconciliation après des conflits violents », a déclaré Milan Kajo Zbořil du National Democratic Institute de Moldova.