L’Albanie, un Allié important de l’OTAN dans les Balkans occidentaux

  • 05 Feb. 2014 - 06 Feb. 2014
  • |
  • Mis à jour le: 11 Feb. 2014 12:15

Le général d’armée Knud Bartels s’est rendu en Albanie les 5 et 6 février dernier pour aborder les réformes de défense menées par le pays et renforcer la coopération entre militaires. Lors d’un échange de vues avec le premier ministre, la ministre de la Défense et le chef d’état-major de la défense de l’Albanie, le général Bartels a pu constater que le pays attachait beaucoup d’importance à la défense collective et aux opérations dirigées par l’OTAN. Il est le premier président du Comité militaire de l’OTAN à s’être rendu en Albanie depuis l’adhésion de ce pays à l’Alliance, en 2009.

L’Albanie, un pays membre qui joue un rôle important pour l’OTAN, apporte son soutien à l’Alliance dans de nombreux domaines, de la défense collective aux opérations. S’adressant au premier ministre, Son Excellence M. Edi Rama, le général Bartels a reconnu l’importance des contributions de l’Albanie aux missions de l’OTAN en Afghanistan et au Kosovo et a déclaré : « Notre mission en Afghanistan est difficile, mais notre stratégie est définie et nous faisons des progrès constants. Avec notre aide, les forces afghanes devraient pouvoir assurer entièrement leur propre sécurité d’ici la fin de 2014. » Le général Bartels a également remercié l’Albanie d’être prête et disposée à participer à la mission Resolute Support, prévue en Afghanistan après 2014. Pendant la réunion, les deux hommes ont également abordé les perspectives et les défis en matière de sécurité régionale.

La ministre albanaise de la Défense, Mme Mimi Kodheli, a donné son point de vue sur l’importance de la coopération régionale, en insistant sur la volonté de son pays de jouer un rôle constructif dans la région, « parce que nous avons la conviction que seule la coopération permet la stabilité politique, la sécurité et la prospérité économique. » Le général Bartels a félicité l’Albanie de son engagement soutenu dans la région et a indiqué : « L’OTAN reste très attachée aux Balkans occidentaux et à l’intégration euro-atlantique. L’intégration permet d’accroître la stabilité et la sécurité et encourage dans une large mesure les pays candidats à l’adhésion à entreprendre des réformes démocratiques. »

Il s’est par ailleurs réjoui des efforts faits par le pays pour mettre en commun ses ressources en matière de formation avec celles de la Croatie et des partenaires régionaux dans le cadre de la Charte adriatique (A5), actuellement présidée par l’Albanie. « L’OTAN considère que l’Albanie joue un rôle important et utile dans la région en matière de coopération dans les domaines de la défense et de la sécurité, grâce à la mise à disposition de capacités de défense essentielles tant pour l’approche régionale des Balkans en matière de défense aérienne que pour les questions plus générales de sécurité dans le cadre de la Charte adriatique. Une coopération étroite avec les autres Alliés et partenaires au chapitre des capacités de défense et de l’interopérabilité est essentielle pour permettre à l’OTAN de se préparer pour l’avenir. Nous devons pouvoir travailler en étroite collaboration et trouver des moyens d’utiliser au mieux et judicieusement l’argent des contribuables », a précisé le général Bartels.

Au-delà de la question des opérations et de la coopération régionale, le président du Comité militaire de l’OTAN a été informé des priorités de la ministre de la Défense en 2014, qui concernent la réforme de la défense, des initiatives de lutte contre la corruption et la révision des structures et des processus. Le général Bartels a fait savoir qu’il soutenait les réformes, en rappelant qu’il fallait continuer à s’adapter pour relever les défis futurs. Son voyage s'est terminé par une visite du bataillon des forces spéciales de l'Albanie, dont il a pu constater les compétences professionnelles et les capacités. Au cours d’échanges avec des soldats, il a souligné qu’il était important de préserver le niveau de professionnalisme et de veiller scrupuleusement à ce que les forces de l’OTAN soient « prêtes à l’emploi », ce qui favorisera l’interopérabilité. « Les exercices et la formation sont indispensables pour les forces armées, à plus forte raison après 2014, pour faire face aux défis à venir », a fait observer le général Bartels.