Conférence de presse conjointe
du secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, et du président français, François Hollande – Observations liminaires du secrétaire général
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(As delivered)
Merci beaucoup, Monsieur le Président, et merci pour votre accueil. Je vous suis reconnaissant du ferme soutien que vous apportez à l'Alliance.
Je sais que les conséquences des inondations dévastatrices qui ont touché Paris et la France sont actuellement au centre de vos préoccupations.
Mes pensées se tournent vers toutes les personnes qui ont été affectées, ainsi que vers les membres des services d'intervention d'urgence.
La France est un pays solide.
Et la France est un Allié solide, qui bâtit la sécurité en Europe et ailleurs – que ce soit au Mali ou en Syrie.
Vous participez au déploiement de l'OTAN en mer Égée, contribuant à couper les voies de la traite des êtres humains.
Vous jouez un rôle majeur au sein de la coalition internationale contre l'EIIL, dont font partie tous les membres de l'OTAN.
Et ces prochaines années, vous allez prendre la tête de la force « fer de lance » de l'OTAN, une force à très haut niveau de préparation.
Vous soutenez également nos partenaires.
J'apprécie en particulier les efforts que vous déployez conjointement avec l'Allemagne pour trouver une solution pacifique à la crise en Ukraine.
Nous venons d'avoir des discussions très intéressantes sur la réponse qu'apporte l'OTAN aux défis auxquels nous sommes confrontés.
Qu'il s'agisse du terrorisme, de l'instabilité au Moyen‑Orient et en Afrique du Nord ou encore d'une Russie plus assertive.
Nous avons aussi passé en revue l'agenda du sommet de Varsovie.
Et notamment notre intention de renforcer notre présence avancée dans la partie orientale du territoire de l’Alliance.
Il s'agit là d'une réponse défensive et proportionnée aux agissements de la Russie en Crimée et dans l'est de l'Ukraine.
La défense et le dialogue sont les deux axes de l'approche adoptée par l'OTAN envers la Russie.
Nous progressons sur chacun de ces axes.
Le dialogue entre l'OTAN et la Russie est encore plus important quand les tensions sont fortes.
En effet, nous devons éviter les accidents et les incidents qui pourraient échapper à notre contrôle.
Une nouvelle guerre froide n'est dans l'intérêt de personne.
Nous avons aussi évoqué ce que l'OTAN pourrait faire de plus pour projeter la stabilité dans son voisinage.
Nous aidons déjà des partenaires comme l'Iraq, la Jordanie et la Tunisie à renforcer leur propre sécurité.
Nous réfléchissons aujourd'hui, avec le gouvernement de Bagdad, à la manière de développer nos activités de formation en Iraq.
L'OTAN peut et doit faire plus.
Parce que dans la lutte contre le terrorisme et la défaillance des États, aider nos partenaires à consolider leur propre sécurité est l'une des meilleures armes dont nous disposons.
L'instabilité et l'extrémisme dans notre voisinage peuvent avoir des incidences directes sur la sécurité dans nos pays, comme nous l'ont montré récemment les attentats terroristes barbares de Paris et de Bruxelles.
Si nos partenaires sont plus stables, nous sommes plus en sécurité.
L’OTAN et l’Union européenne sont complémentaires pour ce qui est de projeter la stabilité au‑delà de nos frontières.
Au sommet de Varsovie, nous porterons notre coopération à un niveau supérieur.
Pas seulement sur le plan du soutien à nos partenaires, mais aussi dans des domaines comme la lutte contre les menaces hybrides et les cybermenaces, et le renforcement de la sûreté maritime.
Pour assurer une défense et une dissuasion solides et pour projeter la stabilité au‑delà de nos frontières, nous avons besoin de ressources suffisantes.
Dans le monde imprévisible qui est le nôtre, les pays européens doivent faire davantage pour protéger leurs citoyens.
La France investit des ressources importantes dans la défense et la sécurité. Et elle montre la volonté politique de les utiliser pour notre cause commune. C'est précisément pour cet engagement que je vous remercie.
Tels sont les défis auxquels nous sommes confrontés, alors que nous connaissons des moments particulièrement difficiles.
Mais nous nous attelons à relever ces défis.
Monsieur le Président, merci encore.
Je me réjouis à la perspective de travailler avec vous et de vous revoir à Varsovie à l'occasion du sommet.