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Origins

My country and NATO

Le Canada et l'OTAN

Saviez-vous que le Canada est le pays qui a fait en sorte que l’Alliance se voie également dotée d’une dimension politique ? Ou que Lester Pearson a été l’un des principaux acteurs de la création de l’OTAN ? Dans le présent article, vous en apprendrez davantage sur cette figure majeure du Canada au travers du témoignage de son petit-fils, vous découvrirez qui a été la première femme à occuper le poste de ministre de la Défense d’un pays de l’OTAN et vous pourrez revenir en images sur la vie des troupes canadiennes stationnées en Europe pendant la Guerre froide.

Ce Traité n’est pas un pacte à vocation guerrière, mais un engagement en faveur de la paix et du progrès.

Lester B. Pearson,
dans son allocution lors de la signature du Traité de l’Atlantique Nord, à Washington, le 4 avril 1949

Le Canada a été l’un des premiers pays à proposer l’idée d’une alliance de défense transatlantique. En étroite collaboration avec leurs collègues américains et européens, les négociateurs canadiens ont travaillé à la rédaction des 14 articles du Traité de l'Atlantique Nord. Dès le départ, le Canada a insisté sur le fait que l’OTAN devait être plus qu’une simple alliance militaire : elle devait aussi promouvoir l’instauration de liens politiques, économiques et culturels entre les Alliés. Membre fondateur de l’OTAN, le Canada a pleinement participé aux activités de l’Organisation dès la signature du Traité de l’Atlantique Nord, notamment en maintenant des troupes en Europe durant la Guerre froide. Enfin, le Canada a œuvré à élargir la définition de la sécurité au sein de l’OTAN, en insistant sur la nécessité de mettre davantage l’accent sur les aspects civils de la sécurité tout en contribuant par ailleurs aux capacités militaires de l’Alliance. La présente rétrospective se penche sur le rôle du Canada au sein de l’OTAN tout au long de la Guerre froide.

Le Canada dans les années 1950



Un homme à l'action déterminante

Quiconque s'intéresse au rôle joué par le Canada au sein de l'OTAN doit en premier lieu se pencher sur la figure de Lester B. Pearson. À l'époque secrétaire d'État aux Affaires extérieures, Pearson a joué un rôle déterminant dans l'élaboration du Traité de l'Atlantique Nord puis il a aidé l'OTAN à trouver ses marques en tant qu'organisation internationale. Il était convaincu que l'OTAN pouvait – et devait – être davantage qu'une simple alliance militaire. Au moment de négocier le Traité, Pearson et la délégation du Canada se sont battus pour que soit insérée une clause encourageant les pays membres à renforcer leurs liens sur les plans politique et économique, en plus de se coordonner au niveau de leurs armées. Cette clause, qui ne fit pas directement l'unanimité parmi les Alliés mais fut âprement défendue par le Canada, fut connue sous le nom d'« article canadien ».

Article 2 du Traité de l'Atlantique Nord


« Les parties contribueront au développement de relations internationales pacifiques et amicales en renforçant leurs libres institutions, en assurant une meilleure compréhension des principes sur lesquels ces institutions sont fondées et en développant les conditions propres à assurer la stabilité et le bien-être. Elles s'efforceront d'éliminer toute opposition dans leurs politiques économiques internationales et encourageront la collaboration économique entre chacune d'entre elles ou entre toutes. »

La mise en œuvre de l'article 2 se révélera encore plus compliquée que ne l'avait été son inclusion dans le Traité. Vers le milieu des années 1950, l'OTAN était toujours une organisation presqu'exclusivement militaire. Y voyant une lacune, le Conseil de l'Atlantique Nord (l'organe exécutif de l'OTAN) a donc chargé les ministres des Affaires étrangères du Canada, de l'Italie et de la Norvège de « présenter au Conseil des recommandations quant aux mesures à prendre pour améliorer et développer la coopération entre pays de l'OTAN dans des domaines non militaires et pour accroître l'unité au sein de la Communauté Atlantique ». Dans le « Rapport du Comité des Trois sur la coopération non militaire au sein de l'OTAN », Pearson et ses deux collègues, aujourd'hui connus sous le nom des « Trois Sages », ont ainsi recommandé une intensification du dialogue et de la consultation politique entre les pays membres. Les idées exposées dans leur rapport au sujet d'un resserrement des liens économiques et des liens culturels ne seront pas mises à exécution, mais deux initiatives majeures seront adoptées : la mise en place d'un programme d'information efficace, visant à mieux faire connaître l'OTAN et sa mission auprès de l'opinion publique des pays de l'Alliance, et la création d'un programme scientifique de l'OTAN, qui allait permettre de promouvoir l'innovation scientifique et technologique au sein des pays membres et de soutenir dans leurs recherches de futurs lauréats d'un prix Nobel. Pearson et ses collègues jetaient ainsi les bases du développement de l'OTAN dans le domaine non-militaire et, plus largement, du renforcement des consultations politiques entre les membres de l'Alliance.

Lester Pearson raconté par son petit-fils

Malgré tout ce qu'il avait accompli, Pearson est toujours resté humble. Il aurait été le premier à reconnaître que l’adhésion du Canada à l’OTAN n’était pas l’œuvre d’un seul homme. Il avait en effet pu compter sur le soutien rapproché de plusieurs personnes, comme Escott Reid (son assistant principal, le premier Canadien à proposer la création d’une alliance nord-atlantique de sécurité collective) et Humphrey Hume Wrong (l’ambassadeur du Canada aux États-Unis, qui a joué le rôle le plus actif dans la négociation du texte du Traité, en 1948). Louis St-Laurent (le prédécesseur de Pearson au poste de premier ministre) a lui aussi contribué à la création de l’OTAN, en prononçant, en septembre 1947, devant les délégués de l’Organisation des Nations Unies, un discours appelé à faire date, affirmant que le Conseil était « paralysé par des discussions stériles et divisé par des dissensions » et qu’un nouvel organe de sécurité collective était nécessaire. Paul Martin, le ministre des Affaires étrangères de Pearson, a quant à lui négocié le déploiement d’armes nucléaires sur le territoire canadien en 1963. Aux côtés de George Ignatieff (futur ambassadeur du Canada auprès de l’OTAN), Pearson a été le premier ministre des Affaires étrangères d'un pays de l’OTAN à se rendre en Russie. En 1955, les deux hommes ont d’ailleurs été amenés à se mesurer au dirigeant soviétique Nikita Khrouchtchev sur le terrain de la vodka, les Canadiens ingurgitant pour l’occasion 18 verres du précieux distillat, soit près d’un litre chacun.

Amené à côtoyer les plus grands de ce monde, il n’en restait pas moins un homme étonnamment discret, ne se départant jamais de son sourire... ni de son nœud papillon. Surnommé par certains le « guerrier malheureux », Pearson, âgé de 50 ans lors de son entrée en politique, ne se sentira jamais à l’aise avec l’effervescence indissociable de la fonction de premier ministre. Choisi pour occuper le poste de secrétaire général de l'ONU en 1946, 1950 et 1953 (des nominations auxquelles les Soviétiques opposèrent à chaque fois leur veto), il avouera par la suite que c’était là le poste qu’il aurait réellement voulu occuper. Néanmoins, d’abord en tant que ministre des Affaires étrangères puis en tant que premier ministre, Pearson a contribué à asseoir solidement la position du Canada au sein de l’Alliance. Ecoutez l’interview avec Michael Pearson, petit-fils de Lester Pearson (en anglais).

Deux hommes pour renforcer les relations transatlantiques

En prenant ses fonctions, en 1968, Pierre Trudeau, le successeur de Pearson au poste de premier ministre, était sceptique vis-à-vis de l'OTAN. Lors d'une conférence de presse organisée à la suite de sa première victoire aux élections, il a ainsi affirmé que l'Europe s'était remise de la guerre et qu'elle n'avait plus besoin de « la puissance militaire du Canada pour se défendre ». L'année suivante, il prenait la décision de réduire de moitié la présence canadienne en Europe, ramenant les effectifs de quelque 9 800 soldats à 5 000. S'adressant à son cabinet, Trudeau fit valoir que l'intérêt du Canada se trouvait en Amérique du Nord et non en Europe :

Nous devrions veiller à notre sécurité intérieure et défendre nos trois mers avant d'éventuellement envisager d'autres engagements internationaux. Il n'était ni logique ni rationnel de protéger ce qui n'est pas à nous.

Trudeau n'était pas le seul à douter de l'avenir de l'OTAN. Dans un contexte de tensions croissantes entre les États-Unis et les Alliés européens, de nombreux Canadiens estimaient que leur pays était totalement laissé pour compte. Tant les États-Unis que le Royaume-Uni avaient annoncé leur intention de redéployer, voire de réduire, leur présence militaire sur le continent. La France venait de se retirer de la structure militaire intégrée, insistant pour que les bases et les forces de l'OTAN soient retirées de son territoire. De manière générale, à la fin des années 1960, l'utilité voire l'existence même de l'OTAN étaient largement remises en question, et le Canada était tout aussi sceptique que d'autres Alliés.

Trudeau at the North Atlantic Council, 1974 Trudeau au Conseil de l'Atlantique Nord, 1974.

Dans la première moitié des années 1970, les capacités militaires du Canada avaient atteint leur niveau le plus bas, avec seulement 78 000 hommes et des équipements vieillissants, voire obsolètes. En 1974, Trudeau changera cependant d'avis au sujet de l'OTAN et décidera de maintenir le contingent canadien de chars blindés lourds le long du rideau de fer plutôt que de les remplacer par des véhicules blindés légers comme il l'avait promis. On doit cette volte-face à Helmut Schmidt, d'abord ministre de la Défense puis chancelier d'Allemagne de l'Ouest, qui éprouvait « une tendresse toute particulière pour le Canada ».

Peu à peu, Schmidt et Trudeau se lieront d'amitié. Lors de chacune de leurs rencontres, Schmidt soulignera l'importance symbolique de la présence de troupes canadiennes le long de la frontière entre l'Allemagne de l'Est et l'Allemagne de l'Ouest. En tant que ministre de la Défense, il enverra également des troupes allemandes dans la province du Manitoba aux fins d'exercices conjoints et fera en sorte que les forces armées de son pays achètent davantage d'équipements de fabrication canadienne. Au fil de ses contacts avec Schmidt, Trudeau en viendra à reconnaître l'importance politique et stratégique du maintien de la présence militaire du Canada au sein de l'OTAN. Il continuera de défendre la participation du Canada aux activités de l'Alliance jusqu'à la fin de son mandat de premier ministre, cherchant par ailleurs à resserrer les liens économiques et culturels entre le Canada et ses Alliés européens.

Que s'est-il passé à la fin de la Guerre froide ?

Après avoir pris ses fonctions de premier ministre en 1984, Brian Mulroney a commandé une revue des capacités militaires du Canada et de ses engagements au sein de l'OTAN. Il en est ressorti que, bien que les forces canadiennes affectées à l'OTAN aient bénéficié d'un soutien important durant les dernières années Trudeau, la majeure partie des équipements militaires du pays devenaient vétustes et risquaient de perdre toute utilité. En 1987, le gouvernement Mulroney promit donc, dans son Livre blanc sur la défense, d'augmenter les dépenses de défense, d'acheter des sous-marins nucléaires, de moderniser les systèmes de défense aérienne du pays et de placer l'ensemble des forces canadiennes basées en Europe sous un commandement unique, en Allemagne de l'Ouest.

Mulroney at the NATO London Summit, 1990 Brian Mulroney au sommet de l'OTAN tenu à Londres en 1990.

La fin de la Guerre froide, en 1989, et la désintégration de l'Union soviétique, en 1991, provoquèrent un changement de la dynamique de sécurité en Europe, amenant le Canada à revoir ses priorités en matière de défense. La récession économique et l'explosion du déficit public auxquelles le pays était par ailleurs confronté contraignirent le gouvernement à repenser son projet d'expansion militaire. Sans pour autant renoncer à développer les capacités maritimes du pays, Mulroney annulera ainsi le projet de renforcement de la présence militaire du Canada en Allemagne de l'Ouest et finira par rapatrier les dernières unités terrestres canadiennes encore présentes en Europe. Le 10 juillet 1993 marquera la fin de la présence des forces armées canadiennes sur le territoire européen.

Qui fut la première femme ministre de la Défense d'un pays de l'OTAN ?


Canadian Defence Minister, Kim Campbell La Canadienne Kim Campbell fut la première femme à occuper un tel poste dans un pays de l'Alliance. On la voit ici lors d'une réunion de l'OTAN, en 1993. Au terme de ce mandat, elle deviendra la première femme première ministre du Canada.






Des villes canadiennes associées à d'importantes décisions de l'OTAN

En tant que membre fondateur de l'OTAN, le Canada a accueilli des réunions, des conférences et des exercices militaires conjoints dès le début des années 1950. La plupart de ces événements ont eu lieu à Ottawa, mais plusieurs autres villes du pays ont également été le théâtre de déclarations ou de décisions importantes dans le cadre de réunions du Conseil de l'Atlantique Nord ou de groupes de travail de l'OTAN. En 1951, le Canada a ainsi accueilli à Ottawa la réunion du Conseil lors de laquelle les Alliés ont approuvé le premier élargissement de l'OTAN, à la Grèce et à la Turquie. À cette occasion, ils ont décidé également d'instituer un « Comité ministériel composé de représentants de la Belgique, du Canada, de l'Italie, de la Norvège et des Pays­Bas chargé d'examiner les meilleurs moyens de renforcer la Communauté Atlantique et de donner effet à l'article 2 du Traité », une décision qui conduira à l'établissement du rapport des Trois Sages. Enfin, les Alliés ont signé lors de cette réunion une convention jetant les bases du statut du personnel permanent du Secrétariat international. En 1963, alors que Pearson était premier ministre, Ottawa a accueilli une deuxième réunion ministérielle de l'OTAN. Les délégués y ont discuté des enseignements tirés de la crise des missiles de Cuba, survenue à l'automne précédent, et approuvé l'organisation des forces nucléaires (sous-marins américains Polaris et « V-bombers » britanniques) sous la supervision du commandant suprême des forces alliées en Europe. En 1974, le Conseil s'est à nouveau réuni dans la capitale canadienne. Le premier ministre, Pierre Trudeau, y a prononcé une allocution dans laquelle il a souligné l'importance que l'OTAN continuait de revêtir après 25 années d'existence. C'est lors de cette réunion que les Alliés ont adopté la déclaration d'Ottawa sur les relations atlantiques, réaffirmant ainsi leur engagement à l'égard de l'OTAN et le rôle essentiel joué par l'Organisation en matière de sécurité collective.

Il est, à mon avis, fort à propos qu'une réunion de ce genre se tienne ici, dans cet immeuble qui symbolise, aux yeux de tous les Canadiens, l'exercice de notre démocratie. [...] Chacun des pays ici représentés abrite aussi des édifices du même genre qui perpétuent la pensée démocratique, héritage auquel nous sommes tous fermement attachés. Ces immeubles, et ce qu'ils représentent, sont plus importants pour l'OTAN que n'importe quel arsenal.

Pierre Trudeau,
Sénat du Canada, Ottawa, 18 juin 1974.

En 1983, le Groupe des plans nucléaires de l'OTAN s'est réuni à Montebello, au Québec (à mi-chemin entre Ottawa et Montréal), et a publié la « Décision de Montebello sur les réductions des forces nucléaires », déclarant ainsi que « la politique de l'Alliance est de sauvegarder la paix en maintenant ses forces au niveau minimum indispensable pour écarter la menace du Pacte de Varsovie ». Cette décision préfigurait le retrait d'Europe de 1 400 têtes nucléaires supplémentaires. L'OTAN a également organisé des réunions à Halifax, Kananaskis, Toronto et Vancouver, et plusieurs secrétaires généraux ont pris la parole lors de différentes manifestations un peu partout au Canada, notamment à Montréal et à Québec. En fait, chaque région du Canada a eu un rôle à jouer en accueillant des réunions ou des événements de l'OTAN, dont certains ont donné lieu à d'importantes déclarations sur les grandes orientations de l'Organisation.

Outre le fait d’avoir accueilli des réunions du Conseil en session des ministres, le Canada a été l’hôte d’exercices militaires conjoints entre Alliés. Des forces de l’OTAN venues de France, d’Allemagne, de Hongrie, du Royaume-Uni et des États-Unis apprennent aujourd’hui à voler à l’École de pilotage des Forces canadiennes à Moose Jaw (Saskatchewan). Dans les années 1980, la localité de Wainwright (Alberta) a accueilli la série d’exercices Rendez­vous. Le Canada, de par son vaste territoire et son relief varié, est un terrain idéal pour effectuer des exercices et des entraînements militaires conjoints.

Surveillance de l’espace aérien arctique


NORAD base control room Le Commandement de la défense aérospatiale de l'Amérique du Nord (NORAD) est un commandement binational dirigé par le Canada et les États-Unis, dont la mission est de surveiller l’espace aérien de la région arctique en vue de détecter toute menace qui pourrait y apparaître. Il ne fait pas partie de l’OTAN mais constitue une contribution des deux pays à la sécurité de l’Alliance. Pendant la Guerre froide, le Nord canadien a abrité des stations radar du NORAD, qui sont toujours là aujourd'hui.




Le Canada a certes accueilli des troupes des pays de l’Alliance, mais il a aussi déployé des milliers de soldats en Europe ainsi que sur différents théâtres d'opération dans le monde. Depuis 1949, le Canada dispose d’une représentation permanente au siège de l’OTAN, laquelle a suivi ce dernier dans ses différents déménagements, passant ainsi du Royaume-Uni à la France puis de la France à la Belgique. Durant la Guerre froide, des troupes canadiennes étaient stationnées sur des bases militaires européennes, essentiellement en France et en Allemagne de l’Ouest. La principale base de l’armée canadienne était située à Lahr, en Allemagne de l’Ouest, et dans les environs. L’Aviation royale canadienne (ARC) avait son quartier général européen à Metz, en France, non loin de la frontière allemande. Elle disposait de bases des deux côtés de la frontière : à Grostenquin et à Marville (France), ainsi qu’à Zweibrücken et à Baden-Soellingen (Allemagne de l’Ouest).

À quoi ressemblait la vie quotidienne des soldats canadiens basés en Europe durant la Guerre froide et de leurs familles ? Ces photos racontent leur histoire.

Exercices OTAN, élections, compétitions de chars : les soldats canadiens basés en Europe prenaient part à des activités très diverses.

Quelques événements importants

  • 1945 : Le Canada est l’un des rares pays à sortir de la Seconde Guerre mondiale avec une économie intacte (et même en plein essor) et une armée bien dotée en effectifs et en équipements.
  • 1945 : Igor Gouzenko, espion soviétique travaillant à l’ambassade d’URSS à Ottawa, fait défection et révèle l’existence d’un réseau d’espionnage soviétique au Canada.
  • 1948 : Témoin de la poussée de l'interventionnisme soviétique en Europe centrale et orientale ainsi que de la paralysie de l’ONU, le Canada entame des discussions préliminaires en vue de la création d’une alliance transatlantique pour la sécurité collective.
  • 1949 : Le 4 avril, le Canada devient l’un des 12 pays fondateurs de l’OTAN.
  • 1950 : Le Canada contribue avec d’autres Alliés à la force placée sous mandat de l'ONU en Corée.
  • 1951 : Le Canada envoie des troupes en France et en Allemagne de l’Ouest.
  • 1956 : Le Canada (de même que l’Italie et la Norvège) formule des recommandations en vue de l’immixtion de l’OTAN dans le domaine non-militaire et, plus largement, du renforcement des consultations politiques entre les membres de l’Alliance.
  • 1957 : L’Union soviétique lance Spoutnik. Les États-Unis et le Canada créent le Commandement de la défense aérospatiale de l'Amérique du Nord (NORAD).
  • 1963 : Des armes nucléaires américaines sont déployées sur le territoire canadien.
  • 1969 : L’engagement du Canada envers l’OTAN faiblit. Le pays réduit tant sa présence militaire en Europe que ses dépenses de défense en général.
  • Années 1960-1970 : Le Canada réduit encore ses forces stationnées en Europe et les réorganise, tout en continuant de participer pleinement au dialogue politique au sein de l’OTAN et aux efforts de coopération internationale.
  • 1984 : Le Canada retire les dernières armes nucléaires américaines de son territoire.
  • 1993 : La Guerre froide ayant pris fin en 1989, le Canada rapatrie ses dernières troupes stationnées en Europe.