À Tallinn, les ministres des Affaires étrangères évoquent l’Afghanistan et l’avenir de l’OTAN

  • 19 Apr. 2010 -
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  • Mis à jour le: 21 Apr. 2010 10:07

Le 19 avril, le secrétaire général de l’OTAN, Anders Fogh Rasmussen, a présenté le programme de la réunion informelle que les ministres des Affaires étrangères des pays membres de l’OTAN tiendront à Tallinn, en Estonie, les 22 et 23 avril. Il a souligné que l’opération menée par l’OTAN en Afghanistan, les discussions sur le nouveau concept stratégique de l’Alliance, les questions nucléaires et la défense antimissile, ainsi que la réforme et l’élargissement de l’OTAN, seraient les thèmes prioritaires de cette réunion.

NATO Secretary General, Anders Fogh Rasmussen

Un cadre clair pour un transfert progressif des responsabilités aux Afghans

Sur la question de l’Afghanistan, le secrétaire général a rappelé que les 46 pays qui contribuent à la Force internationale d’assistance à la sécurité (FIAS) dirigée par l’OTAN souhaitaient aller de l’avant dans le transfert progressif des responsabilités aux Afghans – processus qui se concrétisera lorsque des conditions politiques et militaires claires seront réunis, et dans lequel les Afghans devront jouer un rôle clé.

« À Tallinn, nous passerons à l’étape suivante, en approuvant les principes et le cadre pour la prise de décisions concernant ce transfert progressif».

Le secrétaire général a aussi annoncé qu’il manquait encore quelque 450 formateurs pour l’armée et la police dans le cadre de l’action de la FIAS, et il a précisé qu’il encouragerait les ministres des Affaires étrangères à étudier ce qu’ils pourraient faire pour dégager les ressources nécessaires.

Les ministres des Affaires étrangères des 46 pays qui contribuent à la FIAS et le ministre afghan des Affaires étrangères, ainsi que des représentants de l’Union européenne et de la Mission d'assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA) participeront à ce débat sur l’Afghanistan.

Il faut examiner les aspects essentiels de l’avenir de l’OTAN

L’un des autres points importants à l’ordre du jour de cette réunion sera le processus de réflexion sur un nouveau concept stratégique. Les ministres de l’OTAN entendront un exposé sur l’état d’avancement des travaux du Groupe d’experts, et ils étudieront la voie à suivre dans la perspective du sommet de Lisbonne, en novembre, au cours duquel l’Alliance doit approuver son nouveau concept stratégique.

Les ministres se pencheront également sur la politique nucléaire de l’OTAN. Ce débat vient à point nommé, étant donné les importantes mesures prises récemment sur les questions nucléaires, à savoir le nouvel accord START entre les États-Unis et la Russie, le nouveau réexamen du dispositif nucléaire des États-Unis et le sommet de Washington sur la sécurité nucléaire.

« Aucune décision ne sera prise à Tallinn concernant la politique nucléaire de l’OTAN », a précisé le secrétaire général, “mais je pense que les principes qui régissent le débat au sein de l’OTAN sont suffisamment clairs : premièrement, aucun Allié ne prendra de décision unilatérale ; deuxièmement, tant qu’il existera des armes nucléaires dans le monde, l’OTAN aura besoin d’une dissuasion nucléaire ».

Outre la politique nucléaire de l’OTAN, les ministres examineront la question de la défense antimissile, qui jouera un rôle central au sommet de Lisbonne.

La réforme de l’OTAN sera également à l’ordre du jour de la réunion de Tallinn, et notamment les propositions visant à rationaliser la structure de commandement de l’Alliance.

Soutenir l’adhésion de la Bosnie-Herzégovine à l’OTAN : la question n’est pas de savoir ‘si’, mais ‘quand’ ?

Enfin, s’agissant de la demande de la Bosnie-Herzégovine relative au plan d’action pour l’adhésion (MAP) – programme OTAN de soutien individuel aux pays qui souhaitent adhérer à l’Alliance, le secrétaire général a déclaré : « Il ne s’agit pas de savoir ‘si’, mais ‘quand’, cette adhésion interviendra. C’est cette question de l’échéance que les ministres examineront à Tallinn ».

« La place de la Bosnie-Herzégovine est au sein des structures euro-atlantiques », a-t-il ajouté.