L’analyse des stocks de produits chimiques amassés en République de Moldova est terminée

  • 11 Dec. 2009 -
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  • Mis à jour le: 07 Jan. 2010 17:57

C’est le 11 décembre 2009 qu’a pris fin l’analyse des 3 245 tonnes de pesticides qui avaient été transférés dans divers centres de stockage en République de Moldova au cours des années 2006 à 2008. Il s’agit d’un projet qui bénéficie du soutien du programme OTAN pour la science au service de la paix et de la sécurité (programme SPS), des ressources d’un fonds d'affectation spéciale du Partenariat pour la paix et du concours de l’Agence OTAN d'entretien et d'approvisionnement (NAMSA) et de l’OSCE.

Photo SMic/OTAN

Le directeur du projet côté OTAN, le professeur émérite Freddy Adams, de l'Université d'Anvers (Belgique), a été récompensé pour avoir œuvré en faveur de la « consolidation de la fraternité d’armes » au cours d'une cérémonie de remise de médaille qui a eu lieu au ministère de la Défense à Chisinau.

Le colonel Dominic, chef ad interim de l’État‑major général des forces armées moldoves, a remercié les partenaires non moldoves du projet pour le travail accompli en vue de la mise en place de moyens d'analyse des pesticides stockés dans le pays, efforts qui ont eu des incidences positives sur l'environnement et sur la santé de la population.

Intitulé « Élimination de pesticides et de produits chimiques dangereux en République de Moldova », le projet apporte une réponse à la menace que représentaient les produits chimiques dangereux entreposés ou enfouis dans 33 districts du pays. Ces sites de stockage ou d’enfouissement, pour la plupart illégaux, surtout ceux qui contenaient des polluants organiques persistants (POP), faisaient peser de grands risques aux plans sanitaire et environnemental.

Au cours de la première phase du projet, 3 245 tonnes de pesticides périmés et autres produits chimiques dangereux ont été reconditionnés et rassemblés dans des centres de stockage, dans l’attente de leur destruction. Cette première phase s’est achevée au mois d’avril 2008.

La deuxième phase, qui portait sur l’analyse des pesticides, a commencé en 2005 et s'est déroulée en parallèle. Un laboratoire subventionné par l’OTAN a été créé pour la réalisation de ces analyses, et du personnel local a été formé aux techniques d’étalonnage, d'analyse et de gestion de données. Fin novembre 2009, plus de 5 980 échantillons provenant de 2 municipalités, de 32 districts et du territoire autonome de Gagaouzie avaient été analysés.

Dans le cadre de ce projet, il est fait appel à du personnel du ministère de la Défense spécialisé dans l'échantillonnage et la gestion de projet, ainsi qu’à des experts de la chimie et de la toxicologie des pesticides issus du ministère de l’Agriculture. En outre, l’Université d’État de la République de Moldova met à disposition des spécialistes de la chimie analytique ainsi que de jeunes scientifiques, qui font ainsi une spécialisation en recherche.

Les résultats d’analyse obtenus par le laboratoire ont permis la destruction de 1 296 tonnes de produits chimiques dans les années 2006 et 2007, avec le soutien de la Banque mondiale et du Fonds pour l'environnement mondial (GEF). La base de données sur la composition des produits chimiques et sur leur évaluation toxicologique a servi à déterminer les méthodes et les paramètres de destruction (température, débit de carburant, pression, filtres, etc.).

Le laboratoire a aussi été équipé de matériel sophistiqué permettant de tester le niveau de contamination des produits agricoles en vue d'une plus grande sécurité alimentaire dans le pays. En octobre 2007, la Russie et le Bélarus ont recommencé à importer du vin moldove. À ce jour, le laboratoire a certifié plus de 735 échantillons de vin provenant de 35 producteurs comme exempts de pesticides.

La République de Moldova sollicite le soutien financier d’un fonds d’affectation spéciale du PPP pour la destruction des 2 000 tonnes de pesticides restantes.