L’OTAN lance une série de conférences sur les nouveaux défis de sécurité

Au cours de la première conférence, qui sera mise en ligne le 10 décembre, M. Shea aborde la question de la prolifération nucléaire et analyse la manière dont la communauté internationale doit réagir. La deuxième conférence consacrée aux risques que pose le changement climatique pour la sécurité sera en ligne le 15 décembre et la troisième conférence sur le terrorisme international le sera le 22 décembre. Les trois dernières conférences sur la sécurité énergétique, les États faillis et en déliquescence, et les cyberattaques seront en ligne les 19 et 26 janvier et le 2 février 2010 respectivement.

On notera que M. Shea donne ces conférences à titre privé. La teneur des exposés et les avis exprimés ne reflètent pas nécessairement l’opinion ou la politique officielle des gouvernements des pays membres ni celle de l’OTAN.

On trouvera ci-après un résumé et la date de chaque conférence :

• 1re conférence – La prolifération nucléaire : comment la communauté internationale doit-elle réagir ?
  
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  10 décembre 2009
  
  On parle beaucoup aujourd’hui des risques de prolifération des armes nucléaires, en particulier au sujet de l’Iran et de la Corée du Nord. La multiplication des puissances nucléaires au XXIe siècle est-elle cependant inéluctable ? Est-il trop tard pour que la communauté internationale empêche la prolifération nucléaire et s’il est effectivement trop tard, comment doit-elle réagir ? Que peuvent faire les États-Unis et la Russie pour donner l’exemple en matière de retenue nucléaire et pour renforcer le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires à la conférence d’examen de l’an prochain ?

• 2e conférence – Le changement climatique
  
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  15 décembre 2009
  
  Les débats ont longtemps porté sur ce que nous pouvons faire pour empêcher le réchauffement de la planète. Toutefois, la plupart des experts estiment aujourd’hui que le réchauffement est inévitable et l’attention, qui était surtout axée sur la prévention, se tourne aujourd’hui de plus en plus vers l’atténuation et la gestion des conséquences. Ainsi, le changement climatique devient rapidement aussi un enjeu de sécurité et les ministères de la Défense se mobilisent pour trouver des parades. Comment pourrions-nous faire face à des migrations massives provoquées par des sécheresses prolongées ou l’évacuation d’îles comme les Maldives, qui pourraient disparaître sous les océans ? Le changement climatique entraînera-t-il plus fréquemment des conditions météorologiques exceptionnelles comme le cyclone Katrina, qui nécessiteront une intervention militaire ? À quels scénarios devons-nous nous attendre et sommes-nous prêts à faire face aux problèmes de sécurité que le changement climatique risque de créer ?

• 3e conférence – Le terrorisme international est-il encore une menace stratégique ?
  
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  22 décembre 2009
  
  Depuis les attentats du 11 septembre 2001 contre les États-Unis, nous avons pris l’habitude de considérer le terrorisme comme la menace la plus urgente et la plus importante pour la sécurité. Les procédures de sécurité renforcées auxquelles nous sommes soumis chaque fois que nous voyageons nous rappellent constamment que la vigilance sera toujours de mise.
  Pourtant, les organisations terroristes comme Al-Qaida représentent-elles une menace aussi grande aujourd’hui qu’en 2001 ? Dans quelle mesure les dispositifs antiterroristes que nous avons mis en place nous ont-ils protégés de nouvelles attaques ? La guerre menée à l’échelle mondiale contre le terrorisme a-t-elle trop détourné l’attention d’autres menaces comme la prolifération ou le changement climatique ?

• 4e conférence – La sécurité énergétique : un défi pour les marchés mais aussi pour la communauté stratégique ?
  
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  19 janvier 2010
  
  La montée en puissance de la Chine et de l’Inde qui ont besoin de plus en plus d’énergie pour alimenter leur croissance économique, les ruptures d’approvisionnement provoquées par des différends bilatéraux ou des conditions météorologiques exceptionnelles comme le cyclone Katrina sont autant de situations qui nous rappellent que l’énergie ne sera pas toujours une marchandise disponible et bon marché.
  Que pouvons-nous faire pour qu’il y ait suffisamment d’énergie au XXIe siècle sans créer de nouvelles tensions ou de nouveaux conflits et sans émettre plus de CO2, ce qui accélérerait encore le changement climatique, créant ainsi de nouveaux problèmes de sécurité. Faut-il laisser aux forces du marché et à la réglementation le soin de gérer la sécurité énergétique ou s’agit-il d’une question stratégique relevant d’une organisation comme l’OTAN, laquelle pourrait jouer un rôle utile ?

• 5e conférence – Les États faillis et les États en déliquescence : vont-ils nous mobiliser au cours des 20 prochaines années comme ils l’ont fait ces 20 dernières années ?
  
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  26 janvier 2010
  
  Quand on réfléchit à l’évolution de l’OTAN depuis la fin de la Guerre froide, on pense immédiatement à la Bosnie, au Kosovo et à l’Afghanistan. Pour le grand public au moins, l’intervention de l’OTAN dans ces régions a été l’aspect le plus visible de son activité et, en fait, sa principale raison d’être. Plus généralement, la communauté internationale a dû se débattre avec les nombreux problèmes de sécurité provoqués par la déliquescence des États.
  À quel moment faut-il intervenir, comment et sur quelles bases juridiques ? La remise en selle des États faillis est-elle réellement une « mission impossible », une entreprise dans laquelle nous devons revoir à la baisse nos objectifs et nos attentes, ou la reconstruction d’un État est-elle un projet viable si nous y consacrons les effectifs et les moyens nécessaires ? Quels enseignements avons-nous tirés des interventions dans les Balkans, le Grand Moyen-Orient et en Afrique ces dix dernières années ?

• 6e conférence – Les cyberattaques : phénomène monté en épingle ou problème de plus en plus pressant pour les sociétés ouvertes ?
  
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  2 février 2010
  
  Jadis, l’usurpation d’identité ou la délinquance financière commise par piratage informatique et la manipulation de données censées confidentielles semblaient pour l’essentiel être le fait de gangs de criminels et relever de la sécurité industrielle et commerciale. L’autre image qui a marqué les esprits est celle de l’adolescent penché sur son ordinateur qui, pour s’amuser, tente de pirater le système de défense aérienne du Pentagone. Or, on dispose de données de plus en plus nombreuses qui montrent que les cyberattaques sont aussi menées par des États qui cherchent à tester les failles des systèmes d’autres pays ou à dérober des secrets. L’exemple récent de l’Estonie et de la Géorgie montre que des cyberattaques efficacement orchestrées peuvent paralyser – ne serait-ce que pendant quelques heures – les systèmes administratifs de l’État et de la société.
  Les cyberattaques constituent-elles une menace grave aujourd’hui ? Que pouvons-nous faire pour les empêcher et qui sort vainqueur de la bataille entre attaquants et défenseurs ? Quels partenariats et quels cadres juridiques devons-nous mettre en place entre le secteur public et le secteur privé pour décourager les cyberattaques ?