L’autonomisation des femmes, thème d’un atelier organisé dans le cadre du programme « Acheter afghan » de l’OTAN

  • 07 Dec. 2011 -
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  • Mis à jour le: 18 Jan. 2012 15:32

Dans le cadre du programme « Acheter afghan » de l’OTAN, un atelier intitulé « Devenir chef d’entreprise, un moyen pour les femmes d’améliorer leur propre sécurité, d’augmenter leur revenu et de renforcer leur résilience » a eu lieu le 7 décembre 2011 au quartier général de la Force internationale d’assistance à la sécurité (FIAS), à Kaboul (Afghanistan).

Une bonne vingtaine d’hommes et de femmes d’affaires afghans ont participé à cet atelier. Aux côtés de spécialistes de la passation de marchés travaillant au quartier général de la FIAS ou au siège de l’OTAN, ils ont pris part à des discussions en table ronde et en panel, qui ont été l’occasion de recenser les défis à relever dans l’exercice d’activités commerciales et les solutions possibles. Les participants ont expliqué comment ils avaient lancé leur entreprise, et présenté notamment les difficultés auxquelles les femmes se heurtent pour créer et gérer une entreprise en Afghanistan. Dans le prolongement de l’atelier, des orientations concernant les bonnes pratiques de passation de marchés seront établies sur la base des conclusions des débats, dans le but de fournir une aide et des conseils concrets. Cela renforcera le rôle des entreprises locales et réduira les risques de corruption associés à la passation de marchés.

Les travaux ont mis en lumière les difficultés liées à la mise en œuvre de la politique « Acheter afghan » de l’OTAN, que les ministres des Affaires étrangères des pays de l’Organisation avaient adoptée à leur réunion des 22 et 23 avril 2010 à Tallinn (Estonie). Cette politique a pour but d’accroître le soutien de l’OTAN et de la FIAS en faveur des acteurs locaux de l’économie afghane au travers de l’optimisation de l’incidence financière de la présence de la Force dans le pays. Elle vise à renforcer la contribution de l’Organisation au développement de l’économie afghane en prônant l’acquisition de davantage de biens et de services auprès de fournisseurs locaux, y compris le recours à des entreprises et à des travailleurs afghans, la condition étant que leurs prestations soient d’un niveau acceptable en matière de sécurité, de qualité, de prix et de fiabilité de l’approvisionnement. On estime que, de 2005 à 2011, environ 18 500 Afghans ont créé leur entreprise en vue de passer des contrats avec la FIAS. Pour les Afghans tentés par l’expérience, bien comprendre les procédures administratives en vigueur au sein de l’OTAN et de la FIAS ainsi que la terminologie utilisée et l’importance des délais constitue un défi.

Compte tenu des répercussions disproportionnées que les conflits ont sur les femmes et du rôle crucial que ces dernières jouent dans l’instauration de la paix et de la sécurité, les organisateurs de l’atelier ont veillé tout particulièrement à ce que des femmes d’affaires afghanes chefs d’entreprise soient présentes. Les efforts ainsi déployés par l’OTAN pour donner aux femmes les moyens de jouer un rôle dans la reconstruction et la stabilisation, témoignent de l’importance accordée par l’Organisation à la résolution 1325 du Conseil de sécurité de l’ONU. 

L’atelier faisait suite à une activité organisée le 27 juin 2011 en collaboration avec l’Agence OTAN d’entretien et d’approvisionnement (NAMSA), établie au Luxembourg. Les débats de juin avaient porté principalement sur les pratiques et les outils d’acquisition et de passation de marchés qui permettraient, concrètement, de promouvoir et d’appliquer la politique « Acheter afghan » de l’OTAN.

L’atelier de décembre, organisé avec le concours de l’Islande, s’inscrivait dans le cadre des mesures de promotion des bonnes pratiques et de réduction du risque de corruption qui sont définies dans l’initiative relative au développement de l’intégrité. Il est prévu que des activités similaires d’une journée aient lieu dans les provinces afghanes au printemps 2012.