Les ministres des pays de l'OTAN lancent la politique « Acheter afghan »
La réunion que les ministres des Affaires étrangères des pays de l'OTAN ont tenue à Tallinn les 22 et 23 avril a marqué le lancement de la politique « Acheter afghan » de l'OTAN, dont l'objectif est de permettre à la FIAS de l'OTAN de renforcer son soutien de l'économie locale afghane.
Cette politique, qui n'a pas de précédent dans l'histoire des opérations de l'Alliance, a pour but de faciliter l'acquisition de biens et de services à l'échelon local par l'intermédiaire de l'application en Afghanistan de procédures simplifiées de mise en concurrence et d'adjudication. Ceci permettra à des entreprises afghanes certifiées et jugées compétentes de se porter candidates à l’octroi d’un marché principal dans tous les contrats de la FIAS de l'OTAN.
Engager les dépenses avant tout en Afghanistan, tel est le message essentiel de la politique « Acheter afghan » de l'OTAN ; cela ne nécessite pas d'accroître les financements, mais il s'agit d'une réorientation des ressources communes de la FIAS de l'OTAN vers le secteur privé afghan.
« Cette politique constitue un investissement à long terme en Afghanistan », a déclaré l'ambassadeur Dirk Brengelmann, secrétaire général adjoint de l'OTAN pour les Affaires politiques. « Son lancement aujourd'hui nous permet de commencer à certifier les entreprises afghanes avec lesquelles nous allons travailler».
Certes, il faudra du temps avant que les effets de la politique ne commencent à se faire sentir sur l'économie, mais des répercussions importantes sont néanmoins attendues, par exemple création d'emplois, renforcement des capacités d'enseignement professionnel, développement d'infrastructures et aide aux systèmes bancaire et financier afghans. « L'étude de deux années que nous avons réalisée montre qu'une augmentation de 10% des acquisitions à l'échelon local entraînerait une croissance du PIB d'au moins 5% », a déclaré l'ambassadeur Brengelmann.