Les ministres des pays de l'OTAN lancent la politique « Acheter afghan »

  • 23 Apr. 2010 -
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  • Mis à jour le: 26 Apr. 2010 09:58

La réunion que les ministres des Affaires étrangères des pays de l'OTAN ont tenue à Tallinn les 22 et 23 avril a marqué le lancement de la politique « Acheter afghan » de l'OTAN, dont l'objectif est de permettre à la FIAS de l'OTAN de renforcer son soutien de l'économie locale afghane.

Zalmai Rassoul, Minister of Foreign Affairs of Afghanistan (right)

Cette politique, qui n'a pas de précédent dans l'histoire des opérations de l'Alliance, a pour but de faciliter l'acquisition de biens et de services à l'échelon local par l'intermédiaire de l'application en Afghanistan de procédures simplifiées de mise en concurrence et d'adjudication. Ceci permettra à des entreprises afghanes certifiées et jugées compétentes de se porter candidates à l’octroi d’un marché principal dans tous les contrats de la FIAS de l'OTAN.

Engager les dépenses avant tout en Afghanistan, tel est le message essentiel de la politique « Acheter afghan » de l'OTAN ; cela ne nécessite pas d'accroître les financements, mais il s'agit d'une réorientation des ressources communes de la FIAS de l'OTAN vers le secteur privé afghan.

« Cette politique constitue un investissement à long terme en Afghanistan », a déclaré l'ambassadeur Dirk Brengelmann, secrétaire général adjoint de l'OTAN pour les Affaires politiques. « Son lancement aujourd'hui nous permet de commencer à certifier les entreprises afghanes avec lesquelles nous allons travailler».

Certes, il faudra du temps avant que les effets de la politique ne commencent à se faire sentir sur l'économie, mais des répercussions importantes sont néanmoins attendues, par exemple création d'emplois, renforcement des capacités d'enseignement professionnel, développement d'infrastructures et aide aux systèmes bancaire et financier afghans. « L'étude de deux années que nous avons réalisée montre qu'une augmentation de 10% des acquisitions à l'échelon local entraînerait une croissance du PIB d'au moins 5% », a déclaré l'ambassadeur Brengelmann.