Le Comité OTAN sur la dimension de genre tient sa 44e réunion

Le NCGP est chargé de promouvoir l’intégration de la dimension de genre en tant que stratégie pour parvenir à l’égalité des genres. Il est l’organe consultatif du Comité militaire de l’OTAN pour tout ce qui concerne les politiques relatives au genre au sein des forces armées des pays de l’Alliance.

La Conférence comprenait des interventions virtuelles et en présentiel du secrétaire général délégué de l’OTAN, M. Mircea Geoană, du président du Comité militaire, le général d’armée aérienne Sir Stuart Peach, du directeur général de l’État-major militaire international (DGIMS), le général de corps d’armée Hans-Werner Wiermann, de la représentante spéciale du secrétaire général de l’OTAN pour les femmes, la paix et la sécurité, Mme Clare Hutchinson, et de la présidente du NCGP, le lieutenant-colonel Corine van Nieuwburg-Hofte.

Le DGIMS, le général Wiermann, a prononcé le discours d’ouverture de la Conférence. Il a reconnu l’importance du 20e anniversaire de la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies, une étape déterminante de l’avancement du programme FPS qui a permis de prendre acte des répercussions disproportionnées des situations de conflit et post-conflit sur les femmes et les petites filles. Il s’agit de permettre aux femmes de participer de manière active et significative à la prise de décisions.

Le général Wiermann a souligné l’importance des femmes dans la gestion de crise et le maintien de la paix. « Il est important d’intégrer la dimension de genre dans les opérations, d’assurer la présence de femmes au sein des instances de prise de décision, mais aussi leur participation lorsqu’une solution à la situation de conflit est finalement trouvée. Nous nous accordons tous à reconnaître que dans des pays comme l’Afghanistan et dans les Balkans, les militaires peuvent créer les conditions nécessaires à la paix, mais qu’une paix définitive ne pourra être instaurée et préservée qu’au moyen de processus politiques, et que, là encore, les femmes ont un rôle important à jouer. »

Le secrétaire général délégué, M. Mircea Geoană, et la représentante spéciale pour les femmes, la paix et la sécurité, Mme Clare Hutchinson, ont également pris la parole grâce à des messages préenregistrés. « Il est essentiel de comprendre la dimension de genre et de l’intégrer au volet militaire pour parvenir à une plus grande égalité entre les hommes et les femmes au sein des forces armées », a déclaré M. Geoană. Il a ajouté : « Nous savons que davantage d’égalité signifie une efficacité accrue des militaires et de meilleurs résultats sur le plan opérationnel pour l’Alliance. » Il a félicité l’Alliance et le NCGP d’avoir permis l’avancement du programme FPS, tout en reconnaissant qu’il restait encore beaucoup à faire. La représentante spéciale, Mme Hutchinson, a lancé un appel à l’action aux participants à la Conférence : « La résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies a aujourd’hui 20 ans. Tout en nous rappelant le passé, nous devons réfléchir à ce que doit être l’avenir… Les ‘premières’ doivent devenir la norme pour que les progrès réalisés et les changements que nous appelons de nos vœux s’inscrivent dans la durée. »

Le président du Comité militaire, le général d’armée aérienne Peach, s’est lui aussi adressé aux participants dans un message préenregistré. « Pendant des décennies, l’OTAN et ses Alliés ont reconnu et encouragé un meilleur équilibre des genres dans les forces armées », a-t-il déclaré. Le général Peach a ensuite fait part de son optimisme quant aux progrès de l’intégration des femmes dans les forces armées des pays alliés. « Aujourd’hui, les forces armées des pays membres comptent plus de femmes que jamais, comme je l’ai constaté comme témoin direct de plusieurs nominations récentes à des postes de commandement militaire. »

Les participants à la Conférence ont abordé le plan stratégique (STRAT PLAN), qui a pour but de réexaminer les recommandations déjà formulées par les membres du NCGP en vue de développer la dimension de genre en tant que capacité. « Le développement de la dimension de genre en tant que capacité donnera un cadre à la professionnalisation grâce à l’entraînement, à la formation et au renforcement des capacités, afin de définir des pratiques optimales et des normes au sein même de nos structures militaires et de renforcer l’interopérabilité pour atteindre les objectifs de l’Alliance », a fait remarquer le DGIMS, le général Wiermann.