Le secrétaire général de l’OTAN fait l’éloge des efforts de réforme de la Géorgie
Le premier ministre géorgien, M. Irakli Garibachvili, est venu au siège de l'OTAN ce mercredi 5 février pour la première réunion de la Commission OTAN-Géorgie cette année. Le secrétaire général de l'OTAN, M. Anders Fogh Rasmussen, a remercié la Géorgie pour son rôle exceptionnel dans les opérations de l'OTAN, et il a fait l'éloge des efforts qu'elle consacre à la mise en œuvre d'importantes réformes. « La Géorgie est pour l’OTAN un partenaire fort et engagé. Elle joue un rôle exceptionnel dans nos opérations, et met en œuvre de grandes réformes. C'est une démocratie plus mature que nous donne à voir aujourd'hui votre pays à la suite de l'élection présidentielle libre et régulière qui s'est tenue l'an dernier », a-t-il déclaré.
Parmi les pays non OTAN, la Géorgie est le plus gros contributeur à la FIAS. Le gouvernement géorgien a promis un soutien financier et s'est engagé à contribuer à la mission de formation, de conseil et d'assistance des forces afghanes que l'Alliance mènera après 2014.
Le secrétaire général a souligné qu'il fallait à présent en priorité poursuivre la mise en œuvre des réformes dans tous les domaines, appareil de défense, état de droit et collectivités locales compris.
« Nous avons pris note de la décision récente d'étendre temporairement la "zone frontière avec l'Abkhazie" à l'intérieur du territoire de la Géorgie sans le consentement du gouvernement géorgien. Je dois dire qu'il s'agit d'une décision qui nous préoccupe fortement. Nous restons résolument attachés à la souveraineté et à l'intégrité territoriale de la Géorgie à l'intérieur de ses frontières internationalement reconnues, et nous en appelons à la Russie pour qu'elle respecte toutes ses obligations à l'égard de ce pays. Comme nous l'avons clairement fait savoir, ériger des barrières et d'autres obstacles est inacceptable, est contraire au droit international et va à l'encontre des engagements mêmes de la Russie. De tels actes constituent une entrave à la libre circulation et compromettent les moyens de subsistance de la population ; la situation antérieure doit être rétablie. En ce XXIe siècle ce sont des ponts, et non des barrières, qu'il faut construire » a-t-il déclaré.
Et d'ajouter : « Monsieur le Premier ministre, nous restons fidèles à nos engagements. Au sommet de Bucarest, en 2008, nous avons décidé que la Géorgie deviendrait un membre de l'OTAN, pourvu qu'elle réponde aux exigences requises. Cette décision est toujours valable. »
Il y a encore des efforts à faire pour l'intégration de la Géorgie dans la communauté euro-atlantique, a précisé M. Rasmussen. « Mais vous vous êtes fortement rapprochés de l'OTAN. Et nous continuerons de coopérer avec vous dans la poursuite de nos objectifs communs », a-t-il conclu.
La Géorgie a par ailleurs annoncé qu'elle contribuerait à la Force de réaction de l'OTAN en 2015.