Déclaration du secrétaire général de l’OTAN sur la défense antimissile
J’ai pris note de la déclaration du président Medvedev sur la défense antimissile. Le système de défense antimissile de l’OTAN, que les chefs d’État et de gouvernement des pays de l’Alliance ont décidé de développer l’année dernière au sommet de Lisbonne, est conçu pour assurer une défense contre les menaces venant de l’extérieur de l’Europe et non pour modifier l’équilibre de dissuasion.
Je salue la volonté du président Medvedev de ne pas fermer la porte à la poursuite du dialogue avec l’OTAN et avec les Etats-Unis sur la défense antimissile et d’envisager une coopération pratique dans ce domaine. L’an passé, les chefs d’État et de gouvernement des pays de l’Alliance ont décidé d’inviter la Russie à examiner les possibilités de coopérer avec nous et de faire de la relation OTAN-Russie un partenariat stratégique. L’offre tient toujours.
Laisser entendre que le déploiement de missiles aux portes du territoire de l’Alliance constitue une réponse appropriée au système de l’OTAN est très décevant. De tels déploiements rappelleraient le passé et seraient en contradiction avec les relations stratégiques que l’OTAN et la Russie ont décidé d’établir et avec l’esprit du dialogue qu’elles mènent actuellement, y compris sur les questions de défense antimissile.
La coopération sur la défense antimissile montrerait clairement que l’OTAN et la Russie peuvent construire la sécurité ensemble et non l’une contre l’autre. Elle nous permettrait de faire face aux nouvelles menaces et de lever du même coup les suspicions du passé. Elle montrerait que c’est dans la coopération, et non dans la confrontation, qu’est la voie à suivre.