Le commandant de la FIAS fixe ses priorités pour mener à bien la transition

  • 02 Sep. 2011 -
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  • Mis à jour le: 07 Sep. 2011 16:57

Six semaines après son entrée en fonction, le général John Allen, commandant de la FIAS et des troupes américaines en Afghanistan, déclare : « Nous prévaudrons dans cette campagne, car nos troupes sont bien entraînées, et nous disposons de la combinaison de forces appropriée ».

Natochannel interviews General John R. Allen, the new ISAF Commander

Le commandant de la FIAS affiche sa confiance, bien que l'on ait enregistré au mois d'août le plus grand nombre de victimes américaines depuis le début de la guerre, en 2001. Au cours des six dernières semaines, les talibans ont abattu un hélicoptère Chinook, attaqué des installations gouvernementales, frappé le British Council à Kaboul et tué douze officiers de police à Lashkar Gah, et ils ont revendiqué l'assassinat du maire de Kandahar.

Selon le général Allen, l'ennemi a été forcé d'avoir recours à des attaques retentissantes car il considérablement perdu du terrain sur le champ de bataille.

« À l'heure actuelle, dans tout le pays, le nombre des insurgés dans la population diminue, grâce à des opérations de contre-insurrection, grâce à l'amélioration de la gouvernance et des perspectives économiques, grâce au développement de la police locale afghane et grâce à la réintégration de nombreux combattants insurgés qui ont quitté le champ de bataille pour finalement retrouver une place dans la société. Alors, je peux comprendre que de telles attaques suscitent des préoccupations. Pourtant, la réalité est que les insurgés sont confrontés à de nombreuses difficultés et qu'ils perdent du terrain dans tout le pays ».

Dans sa première interview télévisée, le général Allen explique à la chaîne de télévision de l'OTAN qu'il tient à rassurer les Afghans : même s'il est question de retirer des troupes, l'engagement étranger en Afghanistan sera maintenu pour les années à venir.

« Il n'est pas question de se précipiter vers la sortie. Quoi qu'il en soit, les États-Unis, à un niveau bilatéral, et l'OTAN, à un niveau bilatéral également, examinent actuellement avec le gouvernement afghan les possibilités de partenariat stratégique à long terme. Donc, les Afghans qui s'inquiètent de savoir si nous allons partir devraient voir ce qui se passe juste devant eux aujourd'hui : ils devraient s'en réjouir, cela devrait les encourager ».

Lorsque le général Allen a pris son commandement, il a défini ses quatre priorités pour la campagne de la FIAS.

Premièrement, il entend « utiliser toute la puissance de combat dont nous disposons, aussi longtemps que nous en disposerons, afin de maintenir la dynamique de la campagne et, en fait, d'augmenter la pression sur l'ennemi autant que nous le pourrons ».

« La deuxième priorité consiste à faire en sorte que les forces de sécurité nationales afghanes soient aussi prêtes que possible. Il faut leur donner une dimension institutionnelle et, au niveau opérationnel, leur permettre de prendre plus résolument sa direction sur le champ de bataille dans une zone donnée... d'ici la fin de 2014 ».

La troisième priorité du général Allen consiste à utiliser les forces existantes de la FIAS pour créer les conditions favorables - et finalement apporter un soutien - à la mise en œuvre de la quatrième priorité, qui consiste à « faire preuve de souplesse et d'agilité à mesure que le temps passe, à mesure que les effectifs de nos troupes se rationalisent et diminuent, et nous positionner de manière à conserver notre pertinence dans l'environnement opérationnel du futur ».

Pour conclure, le commandant de la FIAS précise que « compte tenu de ces quatre priorités, et même si nos effectifs diminuent, nous adapterons le plan de campagne pour tenir compte de cette baisse d'effectifs, de manière à tirer le meilleur parti de notre puissance de combat en fonction de l'environnement opérationnel et de la mission, aussi longtemps que nous le pourrons ».

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