Experts review environmental security issues

  • 21 Nov. 2010 - 22 Nov. 2010
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  • Mis à jour le: 01 Dec. 2010 14:27

Les 21 et 22 novembre, plus de 30 experts de la sécurité environnementale se sont réunis en Belgique pour un atelier consacré aux méthodes et pratiques en matière d’évaluations de la sécurité environnementale. Cet atelier était organisé sous l’égide de l’Initiative Environnement et Sécurité (ENVSEC), dans le cadre de laquelle l’OTAN coopère avec d’autres organisations internationales pour gérer des priorités environnementales faisant peser une menace sur la sécurité.

© OSCE

Des représentants de l’OTAN et d’autres organisations internationales, comme les Nations Unies et l’Union européenne, se sont réunis avec des universitaires et des experts gouvernementaux nationaux pour examiner les moyens d’améliorer la qualité et l’efficacité des évaluations de la sécurité environnementale.

M. Jamie Shea, secrétaire général adjoint délégué de l’OTAN pour les défis de sécurité émergents, a indiqué que la sécurité environnementale constitue un enjeu pour l’OTAN, qui est une organisation de sécurité moderne.

D’après lui, l’OTAN aborde la sécurité sous deux angles : civil et militaire. Tout en privilégiant les facteurs non militaires, tels que les dimensions économique ou environnementale, l’Alliance s’est également forgé un « acquis » de directives, de normes et de meilleures pratiques militaires concernant la sécurité environnementale.

M. Shea a déclaré aux délégués que la protection de l'environnement au cours d'opérations militaires constitue une nouvelle discipline, qui doit encore gagner en maturité. Il a ajouté que l’expertise disponible dans le cadre de l’Initiative ENVSEC sera un atout précieux dans son évolution.

Cet atelier, qui s’est déroulé à Ophain-Bois-Seigneur-Isaac, en Belgique, est le fruit d’une collaboration entre l’Initiative ENVSEC et l’Institut international pour la sécurité environnementale.

Aide aux régions vulnérables

L’Initiative ENVSEC, lancée en 2003, a pour but de gérer des priorités environnementales faisant peser une menace sur la sécurité dans quatre régions vulnérables : l’Europe du Sud-Est, le Caucase du Sud, l’Europe de l’Est et l’Asie centrale. L’OTAN a adhéré à l’initiative en 2004 et est un membre associé de son comité de gestion. Elle procède en outre à des dons sous forme de projets complets.

L’OTAN a financé 14 des 68 projets ENVSEC entre le lancement de l’initiative en 2003 et le mois de mars 2009, dépensant près de USD 7 millions. À l’heure actuelle, elle finance 18 des 57 projets en cours, pour un montant dépassant les USD 11 millions, et elle évalue d’éventuels projets futurs.

Parmi les projets financés par l’OTAN dans le cadre de son programme pour la science au service de la paix et de la sécurité (SPS), il faut citer la surveillance et la prévision des risques de crue de la rivière Pripiat, l’intensification de la coopération entre le Bélarus et l’Ukraine, et l’élimination de pesticides en République de Moldova.

Sensibilisation

Le 18 novembre, Berlin a accueilli, dans ce contexte, une « Journée ENVSEC en Allemagne » qui visait à sensibiliser le grand public aux activités de l’Initiative ENVSEC, et qui a permis des échanges de vues et d’informations entre experts.

La prise de décisions conjointes sur la meilleure ligne de conduite à adopter face aux enjeux environnementaux transfrontaliers peut être un outil puissant pour atténuer les tensions et renforcer la sécurité, a déclaré Christophe Bouvier, président de l’Initiative ENVSEC et directeur régional pour l’Europe du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE). Mais elle doit se baser sur des évaluations objectives s’appuyant sur des données scientifiques solides, a-t-il ajouté.

Le 19 novembre, Berlin a également accueilli le Forum des donateurs de l’Initiative ENVSEC. Deux fois par an, les différents donateurs se réunissent avec les partenaires de l’Initiative ENVSEC pour évaluer les projets en cours et examiner les propositions relatives à de nouveaux projets.