L’OTAN décide de prolonger l’initiative de coopération Environnement et sécurité
L’OTAN et diverses organisations partenaires ont signé récemment un mémorandum d’entente visant à prolonger l’initiative Environnement et sécurité (ENVSEC) pour trois années supplémentaires, jusqu’au 31 décembre 2012. Cette initiative offre un cadre pour la coopération transfrontière sur les questions environnementales, le but étant de promouvoir la paix et la stabilité en Asie centrale, dans le Caucase ainsi qu’en Europe de l’Est et du Sud-Est.
Comme les tensions entre États au sujet de la gestion des ressources naturelles partagées peuvent à terme déboucher sur des hostilités, un groupe d’organisations internationales, dont l’OTAN, a décidé en 2003 de collaborer afin de renforcer la coopération régionale dans ce domaine ainsi que dans celui des défis environnementaux.
Ces défis concernent notamment l’accès aux ressources naturelles, les mouvements transfrontières de marchandises dangereuses, la pollution transfrontière et les migrations involontaires résultant du manque d’eau, la difficulté d’accès aux terres arables et l’absence de contrôle sur les stocks de pesticides hors d’usage ou sur les autres types de produits dangereux. L’initiative ENVSEC est fondée sur l’idée selon laquelle ces défis communs peuvent amener des groupes et des individus à se rapprocher pour définir des solutions, ce qui contribue à instaurer entre eux la confiance. La coopération environnementale peut aider à prévenir les conflits et à promouvoir la paix entre les communautés.
Le prolongement de la mission de l’ENVSEC s’appuie sur la révision de la structure du secrétariat de cet organisme, qui va permettre d’une part de créer des capacités supplémentaires pour appliquer les directives du Comité de gestion de l’ENVSEC et, d’autre part, de gérer les relations avec les donateurs. L’ENVSEC veillera en outre à coordonner les programmes de travail à l’échelon des régions, elle supervisera les équipes sous-régionales et les équipes de pays et leur donnera des orientations, et elle mènera ses activités sous la direction du président du Comité de gestion.
Depuis que l’initiative a été lancée, l’OTAN a dirigé un certain nombre de projets ENVSEC par l’intermédiaire de son Programme pour la science au service de la paix et la sécurité, par exemple :
- la gestion de déchets d’uranium en Asie centrale ;
- l’évaluation des risques sismiques en Ouzbékistan et au Kirghizistan et les mesures de réponse à prendre face à ces risques ;
- la gestion intégrée des ressources en eau en vue de la reconstitution des zones humides du bassin de la mer d’Aral.
Les organisations qui participent à l’ENVSEC sont l’OTAN, l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, le Programme des Nations Unies pour l’environnement, le Programme de développement des Nations Unies, la Commission économique des Nations Unies pour l’Europe et le Centre environnemental régional.