En visite à Sarajevo et à Pristina, le secrétaire général de l’OTAN réaffirme l’attachement de l’Organisation à la stabilité des Balkans occidentaux

Au cours de sa visite, M. Rutte a souligné que l’OTAN restait « résolument attachée à la stabilité de la région ainsi qu’à la souveraineté, à l’intégrité territoriale et à la sécurité de la Bosnie-Herzégovine ». Il a ajouté que « l’accord de paix de Dayton [était] la pierre angulaire de la paix dans ce pays et [devait] être respecté », et que l’OTAN soutenait l’action du Bureau du haut représentant. « Les agissements qui fragilisent l’accord de Dayton, l’ordre constitutionnel ou les institutions centrales sont inacceptables. Les provocations verbales et les manœuvres susceptibles d’envenimer la situation sont dangereuses car elles constituent une menace directe pour la stabilité et la sécurité de la Bosnie-Herzégovine », a-t-il précisé. M. Rutte a par ailleurs indiqué que les dirigeants politiques du pays devaient « faire leur part du travail » et « prendre les rênes » de leur pays pour le guider vers le progrès et la stabilité. Il a rappelé que 1992 appartenait au passé, que l’OTAN et ses partenaires internationaux étaient présents et actifs en Bosnie-Herzégovine et « ne laisseraient pas un vide sécuritaire se créer ». Il a aussi affirmé que l’Alliance restait attachée à sa coopération avec la Bosnie-Herzégovine. « Nous avons déjà un partenariat solide, et l’OTAN est prête à renforcer le soutien qu’elle apporte depuis longtemps aux forces armées unifiées du pays ainsi qu’aux réformes menées dans les domaines de la défense et de la sécurité, et ce au travers de son QG à Sarajevo, de la Cellule de soutien au dialogue politique, qu’elle vient de créer, et du paquet pour le renforcement des capacités de défense », a-t-il déclaré. 

À Pristina, le secrétaire général a rejoint les membres du Conseil de l’Atlantique Nord et les représentants des pays qui mettent des soldats à la disposition de la KFOR pour une visite auprès de cette force dirigée par l’OTAN et auprès de l’Équipe OTAN de conseil et de liaison (NALT). En compagnie de la secrétaire générale déléguée de l’Organisation, Radmila Shekerinska, et du président du Comité militaire, l’amiral Giuseppe Cavo Dragone, il a rencontré la direction et le personnel de la KFOR et de la NALT. Des entretiens ont eu lieu également avec les responsables de la mission de l’Union européenne et de l’EULEX Kosovo (mission « État de droit » menée par l’UE au Kosovo), avec la représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU et chef de la MINUK, et avec la chef de la mission de l’OSCE par intérim. Par ailleurs, M. Rutte a eu des discussions bilatérales avec des représentants des institutions du Kosovo.

« L’OTAN œuvre pour la paix et la stabilité dans les Balkans occidentaux depuis trois décennies. Notre engagement est toujours aussi ferme. Il trouve sa traduction la plus concrète dans la KFOR, dont l’opération est actuellement la plus vaste dirigée par l’OTAN et à ce jour la plus longue. Sous l’excellente conduite du général de division Enrico Barduani, les troupes de la KFOR travaillent sans relâche au maintien d’un environnement sûr pour toutes les personnes et les communautés vivant au Kosovo, conformément au mandat que l’ONU a confié à la Force il y a de nombreuses années. L’Équipe OTAN de conseil et de liaison continue quant à elle de fournir une aide aux organes de sécurité du Kosovo en matière de renforcement des capacités, de formation et de coordination des entraînements. La sécurité dans les Balkans occidentaux contribue à accroître la sécurité dans toute la zone euro-atlantique », a déclaré le secrétaire général. « L’OTAN continuera de remplir sa mission, en étroite coordination avec la police du Kosovo et l’EULEX Kosovo, chacun ayant son rôle à jouer en tant que pourvoyeur de sécurité », a-t-il précisé. Et d’ajouter : « La solution qui conduira à une paix durable est d’ordre politique. L’OTAN continuera de soutenir pleinement le processus de normalisation des relations entre Belgrade et Pristina, chapeauté par l’Union européenne. C’est le seul moyen de régler les questions en suspens et d’assurer un avenir stable, dans lequel les droits de toutes les communautés sont respectés et protégés. Pour faire avancer le dialogue, les deux parties doivent faire preuve de souplesse, consentir les compromis nécessaires et se concentrer sur les gains à long terme. »