Augmentation des stocks de munitions : le secrétaire général de l’OTAN salue la signature de nouveaux contrats, d’une valeur de 2,4 milliards d’euros
Réunis à Paris cette semaine, les Alliés et partenaires membres du projet d’acquisition de munitions tactiquement décisives (Terre) ont franchi une nouvelle étape en faveur de l’augmentation des stocks de munitions. En amont de cette réunion, l’Agence OTAN de soutien et d’acquisition a préparé des contrats-cadres et des commandes pour des centaines de milliers de pièces de munitions clés. Ces contrats, dont la valeur totale est estimée à 2,4 milliards d’euros (dont un milliard d’euros de commandes fermes) permettront la livraison d’un large éventail de munitions critiques telles que des batteries d’artillerie de 155 mm, des missiles guidés antichars et des munitions pour char de combat. Les premières livraisons sont prévues pour la fin de l’année 2023.
Le secrétaire général, Jens Stoltenberg, a déclaré à ce propos : « L’OTAN a expérimenté différentes structures d’acquisition conjointe – et les résultats sont là. Je salue la volonté des Alliés de procéder à de nouveaux investissements massifs dans le domaine des munitions. La guerre brutale menée par la Russie contre l’Ukraine nous l’a rappelé : les guerres d’usure se mènent aussi sur le terrain logistique. Des stocks de munitions solides sont indispensables si nous voulons être en mesure de maintenir notre soutien à l’Ukraine tout en protégeant chaque centimètre carré du territoire de l’Alliance. Ces contrats envoient également un signal fort aux industries de l’Alliance, qui devront augmenter leur production pour répondre à la demande.
Le projet OTAN d’acquisition de munitions tactiquement décisives (Terre), lancé en 2018, permet aux Alliés et aux partenaires d’harmoniser leurs plans d’acquisitions nationaux, tout en encourageant les acquisitions multinationales. Ce programme compte aujourd’hui 24 Alliés et partenaires. Il est un maillon essentiel de la campagne menée par l’OTAN en faveur d’un accroissement de la production de munitions et d’une agrégation de la demande, conformément au nouveau plan d’action sur la production pour la défense, adopté au sommet de Vilnius. Les Alliés participants sont : la Belgique, la Croatie, la Tchéquie, le Danemark, l’Estonie, la Finlande, la France, l’Allemagne, l’Italie, la Lettonie, la Lituanie, le Monténégro, les Pays-Bas, la Macédoine du Nord, la Norvège, la Pologne, le Portugal, la Roumanie, la Slovaquie, la Slovénie, l’Espagne et le Royaume-Uni. L’Autriche et la Suède font également partie du projet.