L’OTAN et l’Ukraine consacrent un atelier au recours à des pratiques hybrides dans la diplomatie multilatérale
Le vendredi 15 octobre 2021 s’est tenu au siège de l’OTAN un atelier avec l’Ukraine consacré au recours à des pratiques hybrides dans la diplomatie multilatérale. Organisé dans le cadre de la plateforme OTAN-Ukraine pour la lutte contre les pratiques de guerre hybride, cet atelier a réuni des décideurs et des experts d’organismes publics, de think tanks et d’universités, qui ont examiné les risques que fait peser l’emploi de stratégies de type hybride et les réponses qui peuvent y être apportées.
La plateforme OTAN-Ukraine, dont la création a été décidée au sommet de Varsovie, en 2016, permet aux Alliés et à ce pays partenaire d’identifier et de contrer les menaces hybrides plus facilement au travers d’activités de coopération. « L’OTAN a comme priorité essentielle aujourd’hui de se préparer s’agissant d’empêcher le recours à des pratiques hybrides, de lutter contre de telles pratiques et, le cas échéant, d’apporter une réponse, que les auteurs soient des acteurs étatiques ou non étatiques », a déclaré James Mackey, de la Division Affaires politiques et politique de sécurité de l’Organisation. Dans son allocution d’ouverture, M. Mackey a souligné que les pays de l’Alliance avaient beaucoup à apprendre de l’Ukraine, cible d’activités hybrides de la Russie, et qu’ils avaient beaucoup à lui offrir pour l’aider à renforcer ses capacités et sa résilience. « La Russie recourt à des techniques hybrides pour légitimer l’occupation de territoires », a fait observer pour sa part Serhiï Moukossiï, chef de la Section Défense de la mission d’Ukraine auprès de l’OTAN. Les pratiques hybrides peuvent prendre la forme notamment d’activités de désinformation, de cyberattaques et de manœuvres visant à affaiblir les institutions de l’État et à déstabiliser la société.