L’OTAN ORGANISE UN DEUXIÈME ATELIER SUR LES DIRECTIVES MILITAIRES POUR PRÉVENIR ET COMBATTRE LA VIOLENCE SEXUELLE ET SEXISTE LIÉE AUX CONFLITS

  • 28 Mar. 2018 -
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  • Mis à jour le: 24 Jul. 2018 11:20

Le 28 mars dernier, l’École royale militaire de Belgique accueillait à Bruxelles le deuxième atelier sur les nouvelles directives militaires pour prévenir et combattre la violence sexuelle et sexiste liée aux conflits.

Cet atelier a permis au personnel de l’OTAN, à des experts internationaux, à des conseillers pour les questions de genre en exercice, ainsi qu’à des représentants des Nations Unies, de l’Union européenne, du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et de la société civile de se réunir pour examiner et évaluer les progrès faits par l’OTAN dans la mise en œuvre de ses directives militaires pour prévenir et combattre la violence sexuelle et sexiste liée aux conflits, et le travail qu’il reste à faire.

Lors de la séance d’ouverture, le contre-amiral Darren Bone, secrétaire du Comité militaire de l’OTAN et coordonnateur exécutif de l’État-major militaire international (EMI), a accueilli les participants et a constaté que la violence sexuelle et sexiste liée aux conflits fait partie de la multitude des violences qui existent. Il a également indiqué que « l’OTAN cherche à réduire le risque de violence sexuelle et sexiste liée aux conflits et à améliorer les mesures de réponse prenant en compte les besoins en matière de protection ».

L’OTAN et ses partenaires s’emploient à promouvoir le rôle des femmes dans la paix et la sécurité. Cela montre leur engagement à soutenir la mise en œuvre de la résolution 1325 du Conseil de sécurité de l’ONU et des résolutions connexes (1820, 1888, 1889, 1960, 2106, 2122 et 2422), qui demandent à toutes les parties à un conflit armé de prendre des mesures particulières pour protéger les femmes, les hommes, les filles et les garçons contre ce type de violence. Le 1er juin 2015, l’OTAN adoptait des directives militaires reconnaissant la nécessité de prévenir et combattre la violence sexuelle et sexiste liée aux conflits.

Ces directives sont mises en œuvre dans l’ensemble des opérations, missions et activités de l’OTAN. « D’un point de vue militaire, on retiendra surtout que la dimension de genre est un élément important de la planification des opérations. Il ne s’agit pas seulement du devoir éthique, mais aussi de l’efficacité opérationnelle de l’OTAN. La violence sexuelle et sexiste liée aux conflits a une incidence sur la réussite des missions de l’OTAN, et c’est pourquoi il est plus important que jamais de mettre en œuvre ces directives militaires. L’autonomisation et la protection des femmes relèvent à la fois d’un impératif moral et d’une démarche judicieuse », a déclaré le général de brigade Gianmarco Badialetti, directeur délégué de la Division Planification et opérations de l’EMI.

L’ambassadrice Clare Hutchinson, représentante spéciale du secrétaire général de l’OTAN pour les femmes, la paix et la sécurité, a conclu les délibérations du panel par cette déclaration : « La violence sexuelle et sexiste liée aux conflits n’est pas qu’une conséquence inévitable des conflits ; elle peut aussi en être une des causes profondes. Nous devons traduire ces directives en pratiques opérationnelles efficaces qui permettront de mieux protéger les femmes et les petites filles car si nous ne traitons pas le problème de front, des populations entières continueront à être victimes de violations des droits de la personne. »