Agir contre la violence sexuelle et sexiste liée aux conflits

  • 19 Oct. 2016 -
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  • Mis à jour le: 03 Nov. 2016 16:41

Les directives militaires de l'OTAN pour prévenir et combattre la violence sexuelle et sexiste liée aux conflits ont été examinées à l'École royale militaire, à Bruxelles, le 19 octobre 2016. Des représentants et des experts de pays de l'OTAN, de l'Union européenne et de l'ONU, ainsi que d'organisations non gouvernementales se sont réunis dans le cadre d'un atelier, qui visait à faire connaître les directives, ainsi qu'à faire le point sur les progrès accomplis et à définir la voie à suivre.

Welcome address by Ambassador Marriet Schuurman at the Workshop on military guidelines on prevention of, and response to, conflict related sexual and gender based violence - progress and way ahead - at Belgium Military Academy 19 October 2016.

Conscient de la nécessité de prévenir et de combattre ce type de violence, le Conseil de l'Atlantique Nord – le principal organe de décision politique de l'OTAN – a adopté ces directives militaires il y a plus d'un an, en juin 2015. Il s'agissait là d'une étape nécessaire vers l'opérationnalisation des engagements officiels pris sur cette question par les dirigeants des pays de l’Alliance aux sommets de l’OTAN au pays de Galles (2014) et à Varsovie (2016). 

L'OTAN soutient les efforts déployés sous l'égide de l'ONU pour mettre fin à ces atrocités, et elle est pleinement déterminée à mettre en application la résolution 1325 du Conseil de sécurité de l'ONU, ainsi que les résolutions connexes.

Le général de corps d'armée Jan Broeks, directeur général de l'État-major militaire international, a ouvert l'atelier aux côtés de Mme l'ambassadrice Marriët Schuurman, représentante spéciale du secrétaire général de l'OTAN pour les femmes, la paix et la sécurité. « Cette forme de violence ralentit les processus de maintien de la paix et fait obstacle au relèvement postconflit de la société. En fin de compte, elle compromet la réussite des missions de l'Alliance. Nous devons donc, dans le cadre de l'OTAN, nous intéresser à la violence sexuelle et sexiste liée aux conflits », a souligné le général Broeks.

S'exprimant pour le compte du Bureau du Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU chargé de la question des violences sexuelles commises en période de conflit, M. Tonderai Chikuhwa a indiqué que les violences de cet ordre sont une tactique de guerre, et qu'elles sont de plus en plus utilisées comme tactique terroriste.  Il a souligné qu'en adoptant les directives militaires comme outil pratique pour les commandants en opérations, l'OTAN a pris un engagement fort en tant qu'acteur clé du secteur de la sécurité. Il a ajouté que « l'OTAN peut aider l'ONU à mettre en place une approche plus structurée pour faire face à la violence sexuelle et sexiste liée aux conflits ».

Dans ses observations finales, Mme Schuurman a indiqué que cette question relève du programme « femmes, paix et sécurité » et que les directives militaires prouvent que l'OTAN est fermement engagée contre la violence sexuelle dans les zones de conflit. En outre, elle a rappelé combien il est important que l'OTAN montre l'exemple pour ce qui est de prévenir et de combattre la violence sexuelle et sexiste liée aux conflits.

Cet atelier était le premier événement organisé par le siège de l’OTAN pour l'examen des directives militaires, entrées en vigueur en juin 2015.    Les pays membres ont reconnu l'importance de ces directives et la nécessité de poursuivre leur opérationnalisation. Ils restent attachés à la mise en œuvre de la dimension de genre dans la planification, l'exécution et l'évaluation des opérations aux niveaux stratégique et opératif.