Faire progresser l'égalité des genres, un souhait que renouvelle l'OTAN à l'occasion de la Journée internationale de la femme
Ce mardi 8 mars 2016, Journée internationale de la femme, le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a convié les Alliés et les pays partenaires à une conférence « Barbershop » sur l'égalité des genres au siège de l'OTAN. Organisée par l'Islande et le Canada et animée par l'ambassadrice Marriët Schuurman, la représentante spéciale de l'OTAN pour les femmes, la paix et la sécurité, cette conférence avait pour but de chasser les stéréotypes liés au genre et d'encourager les participants à s'exprimer librement – un peu comme on le fait chez le barbier ou chez le coiffeur – au sujet de l'action menée en faveur de l'égalité des genres.
Le secrétaire général de l'OTAN Jens Stoltenberg et l'ambassadrice Marriët Schuurman, représentante spéciale de l'OTAN pour les femmes, la paix et la sécurité
Le secrétaire général, soulignant que « l'égalité des genres n'est pas facultative, elle est fondamentale », a cité trois raisons pour lesquelles l'égalité entre les femmes et les hommes est une question importante à l'OTAN et au sein de toutes les armées. Premièrement, il a appelé l'attention sur le fait que l'OTAN était une organisation reposant sur des valeurs, et qu'aucune des valeurs fondamentales de l'Alliance – les libertés individuelles, la démocratie, les droits de l'homme et l'état de droit – ne pouvait fonctionner en l'absence d'égalité.
Deuxièmement, il a fait observer qu'il était plus dangereux d'être une femme qu'un soldat dans une zone de conflit, constat à l'origine de l'adoption de la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU puis du lancement de la campagne « Pas de paix sans les femmes ». « Si l'on veut une paix durable, on ne peut écarter la moitié de la population », a déclaré le secrétaire général.
Troisièmement, M. Stoltenberg a souligné que la diversité conférait à l'OTAN sa force et son efficacité, et lui permettait de recruter les éléments les plus brillants. « De nos missions en Afghanistan et dans les Balkans, nous avons appris qu'en intégrant la dimension de genre dans nos opérations, nous pouvions véritablement changer la vie des femmes et des enfants », a indiqué le secrétaire général. Il a ajouté que l'OTAN était fière des résultats obtenus grâce à l'intégration de la dimension de genre dans ses activités, qu'il s'agisse de planifier et d'exécuter les missions et les opérations, ou de mettre en œuvre de nouvelles directives en vue de l'élimination des violences liées au genre.
Le secrétaire général a également souligné que le genre était un principe clé de l'initiative de renforcement des capacités de défense de l'OTAN, et que les Alliés coopéraient à présent avec la Jordanie sur une formation aux questions de genre destinée à leurs forces armées. Bien que l'Alliance donne le ton en la matière, elle a encore beaucoup à faire, a-t-il ajouté, en particulier pour ce qui est d'accroître le nombre de femmes occupant des postes à haute responsabilité à l'OTAN. Considérant l'importance de l'égalité des genres, M. Stoltenberg a insisté sur le fait que « c'est une conversation que nous ne devrions pas tenir uniquement lors d'occasions spéciales. Nous devrions aborder cette question au quotidien, et y travailler au quotidien. »