Visite de membres de groupes de réflexion et de décideurs de haut niveau de la région Asie-Pacifique

  • 04 Mar. 2013 - 07 Mar. 2013
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  • Mis à jour le: 18 Mar. 2013 18:50

Un groupe de haut niveau composé d’experts en sécurité, de membres de groupes de réflexion et de décideurs de la région Asie-Pacifique a effectué une visite d’étude de quatre jours (du 4 au 7 mars 2013) visant à promouvoir le dialogue et à explorer les possibilités de renforcement de la coopération avec l’OTAN.

M. l’ambassadeur Alexander Vershbow, secrétaire général délégué de l’OTAN

La visite était organisée par la Division Diplomatie publique de l’OTAN dans le cadre de l’approfondissement des relations de l’Alliance avec ses partenaires mondiaux et de l’intensification de son dialogue avec plusieurs pays d’Asie.


M. l’ambassadeur Alexander Vershbow, secrétaire général délégué de l’OTAN

Le premier jour de la visite, le groupe a rencontré M. Alexander Vershbow, secrétaire général délégué de l’OTAN, qui a souligné l’importance pour l’OTAN de développer plus avant ses relations avec les pays de cette région : « Avec l’extension du développement et de la prospérité économiques, la puissance politique s’étend aussi à la région Asie-Pacifique, ce qui entraîne une modification de la donne sécuritaire à l’échelle mondiale. Il est donc important de pouvoir mieux se comprendre les uns les autres et de réfléchir ensemble aux possibilités de coopération. »

La visite a commencé par un tour de table sur des thèmes tels que la prolifération des armes de destruction massive, les relations OTAN-Russie et l’impact de la crise financière sur les capacités de défense. À propos de la prolifération, la plupart des orateurs sont convenus que le programme nucléaire de la Corée du Nord n’est qu’une question d’assurance de sécurité, mais certains ont mis en garde contre les risques de transfert de technologies à des acteurs non étatiques comme Al-Qaida. Le professeur chinois Dingli Shen a souligné la nécessité d’une ouverture de l’OTAN à l’égard de la Corée du Nord, car ce pays « souhaite vraiment améliorer ses relations avec les États-Unis ». S’agissant des relations OTAN-Russie, la majorité des participants ont reconnu l’existence d’un énorme déficit de confiance, hérité de la Guerre froide.

Le groupe de visiteurs a ensuite assisté à une conférence organisée par Carnegie Europe sur le thème « L’Afghanistan après 2014 : perspective régionale ». Les débats ont porté sur divers scénarios concernant la situation après la fin de l’opération de l’OTAN, et leurs incidences sur l’Afghanistan et l’ensemble de la région.

Encouragement du dialogue

La visite s’est terminée par la 3e Conférence sur le dialogue OTAN-Asie, co-organisée avec la Fondation Konrad Adenauer. Parmi les thèmes examinés figuraient notamment l’évolution des budgets de défense et son impact sur la paix et la sécurité à l’échelle mondiale, la sécurité humaine en Afghanistan et dans la région, et la sécurité maritime.

M. Christopher Roberts, venu d’Australie, a parlé des limites de l’OTAN, se demandant si l’Organisation était capable de faire face collectivement aux nouvelles menaces sécuritaires émergentes. Il a également souligné que, si les dépenses de défense des Alliés sont sous pression, l’Asie se militarise de plus en plus, avec une augmentation des dépenses de défense dans pratiquement tous les pays de la région.

M. Adrian Kendry, économiste sénior (défense) de l’OTAN, a proposé que le dialogue futur entre l’OTAN et l’Asie-Pacifique soit consacré aux secours en cas de catastrophe, à l’aide humanitaire ainsi qu’à la sécurité maritime et à la cybersécurité.

Le rôle de la diplomatie non traditionnelle dite « de la deuxième voie » a également été abordé pendant la conférence, à partir de l’expérience acquise par les groupes de réflexion, les organisations non gouvernementales et les universitaires. « À l’avenir, nous nous efforcerons essentiellement de nous appuyer sur les enseignements tirés afin de passer du dialogue à la coopération », a indiqué M. Ted Whiteside, secrétaire général adjoint délégué de l’OTAN pour la diplomatie publique.