Les ministres de la Défense des pays de l’OTAN décident de développer les exercices et la coopération multinationale
À leur réunion du 21 février à Bruxelles, les ministres de la Défense des pays de l’OTAN ont approuvé des objectifs concrets en faveur d’entraînements et d’exercices plus ambitieux afin de préserver les enseignements tirés en matière d’interopérabilité.
« Ces dix dernières années, en Afghanistan, au Kosovo et dans d’autres opérations, nos militaires, hommes et femmes, ont appris à opérer ensemble plus étroitement que jamais auparavant. Le défi auquel nous aurons à faire face dans la prochaine décennie sera de préserver et de transmettre ces compétences, alors que la plus grande opération jamais menée par l’OTAN arrive à son terme », a déclaré le secrétaire général de l’OTAN, M. Anders Fogh Rasmussen.
« Nous répondrons à ce défi avec ce que nous appelons l’initiative d’interconnexion des forces, c’est‑à‑dire le développement de nos activités de formation et d’entraînement, ainsi que de nos exercices », a-t-il ajouté.
Dans le cadre de cette initiative, les ministres sont convenus que l’Alliance devrait tenir un exercice réel de grande envergure en 2015 et établir un programme global d’entraînement et d’exercice pour la période 2015-2020.
Ils sont également convenus que la Force de réaction de l’OTAN (NRF) serait au cœur de l’initiative. La NRF est le corps de réaction rapide de l’Alliance, une force qui est préparée et validée au travers d’un cycle annuel de formations et d’exercices.
« Nous nous appuierons sur les exercices de la NRF pour faire en sorte que chaque nouveau groupe de forces soit à la hauteur de la tâche. Ces exercices seront également l’occasion d’inclure le bataillon que le gouvernement des États‑Unis s’est engagé, précisément dans ce but, à déployer par rotation en Europe, et ils devront profiter à davantage de forces provenant d’autres pays membres et partenaires », a déclaré le secrétaire général.
« Cela fera de la Force de réaction de l’OTAN une école de la coopération, ainsi qu’un outil de réaction rapide. Pas seulement une ressource immédiate, mais aussi un investissement pour l’avenir », a-t-il indiqué.
Les ministres ont également réfléchi aux moyens de rendre la planification et les dépenses de défense de l’Alliance plus efficientes, plus transparentes et plus réactives.
« Ces questions relèvent en grande partie de la responsabilité des pays. Mais l’OTAN peut apporter son aide, en assurant la coordination entre eux », a déclaré M. Rasmussen.
Les ministres sont également convenus que l’Alliance devrait davantage tirer parti du financement commun pour les priorités de l’Alliance.