Des experts se penchent sur l'intégration de la dimension de genre en Géorgie

  • 17 Sep. 2012 - 18 Sep. 2012
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  • Mis à jour le: 02 Oct. 2012 13:36

Des experts de l'OTAN, de l'ONU, de l'Union européenne et du Conseil pour l'égalité des genres du Parlement géorgien se sont réunis à Tbilissi les 17 et 18 septembre pour parler de la thématique des femmes, de la paix et de la sécurité.

Cette réunion a mis en évidence l'importance d'une intégration de la dimension de genre dans la réforme du secteur de la sécurité. Elle a également examiné tout particulièrement les progrès réalisés dans la mise en œuvre des résolutions connexes du Conseil de sécurité de l'ONU au travers du plan d'action national de la Géorgie sur les femmes, la paix et la sécurité depuis que ce dernier a été adopté, en décembre 2011.

Cette réunion avait pour objectif d'aider les pays à mettre en œuvre la résolution 1325 et les résolutions connexes du Conseil de sécurité de l'ONU sur les femmes, la paix et la sécurité. Ces résolutions, soutenues par l'OTAN, reconnaissent l'impact disproportionné que les guerres et les conflits ont sur les femmes et les enfants, et elles préconisent que les femmes participent pleinement et sur un pied d'égalité aux efforts menés à tous les niveaux, dans des domaines tels que la prévention des conflits, la reconstruction après un conflit, la paix et la sécurité.

« Nous sommes très reconnaissants à ONU-Femmes et à l'OTAN pour cette occasion unique offerte à notre gouvernement et à la société civile de notre pays de travailler avec toute une série d'experts de la question des femmes, de la paix et de la sécurité » a déclaré Rusudan Kervalichvili, vice-présidente du Parlement géorgien et présidente du Conseil pour l'égalité des genres.

Des experts d'Afghanistan, d'Albanie, d'Arménie, d'Azerbaïdjan, d'Estonie, de Géorgie, d'Italie, de la République kirghize et du Royaume-Uni ont assisté à cette réunion. Ils ont procédé à des échanges sur les meilleures pratiques visant essentiellement à améliorer la prise en compte des besoins sécuritaires de tous les citoyens par une intégration de la dimension de genre.

« Nos études de référence et notre travail quotidien dans tous les pays concernés par le programme montrent bien que les choses ont déjà bien avancé dans le domaine de la réforme de la police dans la plupart des pays cibles, mais qu'il reste encore beaucoup à faire dans des domaines comme la police et un meilleur accès à la justice pour les victimes de violences sexuelles et sexistes, la réforme de la défense et le maintien de la paix » a déclaré Grazielle Piga, directrice du programme interrégional d'ONU-Femmes.

« Le rôle des femmes dans le domaine de la sécurité, en particulier dans les zones de conflits, est extrêmement important », a ajouté l'ambassadrice Kolinda-Kitarovic, secrétaire générale adjointe pour la diplomatie publique de l'OTAN, qui a fait une intervention par visioconférence. « Il en va de même pour la participation des femmes dans les forces armées et leur contribution à la réforme des secteurs de la sécurité et de la défense ».

« Cette réunion a servi à mettre en évidence la nécessité de poursuivre la mise en œuvre des politiques de genre dans le cadre de la réforme du secteur de la sécurité et de faire en sorte que les trois « P » - prévention, protection et participation - rendent les conflits moins dommageables pour les nombreuses femmes et les nombreux enfants qui en subissent les conséquences », a -t-elle ajouté.

La réunion était organisée par le Conseil pour l'égalité des genres du Parlement géorgien, en coopération avec le Bureau de liaison de l'OTAN à Tbilissi, la Division Diplomatie publique de l'OTAN et le programme interrégional d'ONU-Femmes et de l'UE « Women Connect Across Conflitcts : Building Accountability for Implementation of United Nations Security Council Resolutions 1325, 1820, 1888, et 1889 ».