Droits des femmes : des progrès en Afghanistan

  • 07 Mar. 2012 -
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  • Mis à jour le: 19 Mar. 2012 17:14

À la veille de la Journée internationale de la femme, la secrétaire générale adjointe de l’OTAN pour la diplomatie publique, Mme l’ambassadeur Kolinda Grabar, s’est entretenue avec des femmes de l’Assemblée nationale afghane, de l’armée nationale afghane et des médias.

Conversant par visioconférence le 7 mars, ces femmes ont discuté du lien important qui existe entre la concrétisation d’une sécurité durable en Afghanistan et la défense des droits des femmes. Mme Gulalai Noor Safi, députée, Mme Farida Nikzad, vice-présidente de l’Association des médias libres d’Asie du Sud, et le général de brigade Khatool ont pris part à la conversation depuis Kaboul.

Avant tout, la discussion a été l’occasion de mettre en évidence la place centrale qu’occupera l’Afghanistan dans l’ordre du jour du sommet de Chicago, les 20 et 21 mai 2012. « À Chicago, nous allons tracer la voie à suivre pour la prochaine phase de la transition vers une pleine prise en charge de la sécurité par les Afghans d’ici à la fin de 2014. Et, nous allons affirmer clairement notre engagement durable à l’égard de l’Afghanistan, au-delà de 2014 », a indiqué Mme Grabar.

Mme Safi, Mme Nikzad et le général de brigade Khatool ont adressé à toutes les femmes servant dans la Force internationale d’assistance à la sécurité leurs meilleurs vœux à l’occasion des célébrations du 8 mars. Elles se sont aussi félicitées de l’engagement qui a été pris à l’égard de l’Afghanistan pour l’après‑2014, engagement qui devrait être confirmé à Chicago.

Les trois Afghanes ont mis en lumière les progrès importants accomplis en Afghanistan dans le domaine des droits des femmes au cours des dernières années. « Grâce au soutien de la communauté internationale, et notamment de l’OTAN, les Afghanes sont de nouveau pleines d’espoir pour leur avenir », a fait observer Mme Nikzad. « En tant que femme journaliste, je vois maintenant très bien ce que ‘jouir de ses droits’ veut dire concrètement pour une femme », a‑t‑elle ajouté. Le général de brigade Khatool a évoqué l’évolution notable des droits des femmes au sein des forces de sécurité nationales afghanes. « Les femmes ont désormais accès aux différents grades dans l’armée afghane. Et il est prévu d’y créer un bureau pour l’intégration des questions de genre », a-t-elle déclaré.

Ces observations reflètent la situation générale, que caractérisent notamment les progrès suivants :

  • la chambre haute et la chambre basse du parlement afghan comptent respectivement 21 et 69 femmes ;
  • 3 ministres sont des femmes, et 27 des 31 ministères comptent un département pour l’intégration des questions de genre ;
  • sur les 1 472 juges du pays, 142 sont des femmes, dont l’une exerce les fonctions de gouverneur de province ;
  • les forces de sécurité nationales afghanes comptent maintenant plus de 1 500 femmes ;
  • le nombre de filles inscrites dans les écoles primaires et secondaires est passé de 50 000 en 2001 à 3 230 000 en 2011, tandis que le nombre de femmes inscrites dans l’enseignement supérieur est passé de zéro à 20 000 au cours de la même période.

Pendant la conversation, les trois Afghanes ont également signalé que, malgré les progrès réalisés, il restait encore beaucoup à faire pour consolider les droits des femmes. Le soutien constant de la communauté internationale est donc essentiel dans ce domaine. Le chemin sera émaillé d’obstacles, en particulier dans le cadre du processus de réconciliation en Afghanistan. «  Nous voulons tous la paix en Afghanistan. Mais on ne peut sacrifier les droits des femmes sur l’autel de la paix », a indiqué Mme Nikzad.

Dans ses observations finales, Mme Grabar a confirmé, comme cela avait déjà été dit dans la déclaration du sommet de 2010, tenu à Lisbonne, que le soutien de l’OTAN à la consolidation des droits des femmes - et, plus généralement, des droits de la personne - continuera de faire partie intégrante de l’engagement à long terme de l’Alliance à l’égard de l’Afghanistan.