L’OTAN et l’Afghanistan lancent la transition et amorcent un partenariat à long terme

  • 20 Nov. 2010 -
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  • Mis à jour le: 20 Nov. 2010 16:09

Au sommet de l’OTAN tenu aujourd'hui à Lisbonne, les chefs d’État et de gouvernement de 48 pays contribuant à la Force internationale d'assistance à la sécurité (FIAS) sous mandat des Nations Unies en Afghanistan ont arrêté une vision claire en vue d’une transition viable vers un renforcement de la responsabilité des Afghans en matière de sécurité, vision que les 28 pays membres de l'Alliance ont soutenue par la signature d'un accord de partenariat à long terme entre l'OTAN et l’Afghanistan.

« Notre réunion d’aujourd'hui marque le début d’une nouvelle phase de notre mission en Afghanistan. Nous allons lancer le processus par lequel le gouvernement afghan prendra le leadership dans le domaine de la sécurité dans tout le pays, district par district, province par province. À compter d’aujourd'hui, la direction est claire : nous allons vers le leadership des Afghans et leur appropriation du processus. C'est la vision que le président Karzaï a exposée. Nous la partageons et la traduirons dans la réalité, dès le début de l’année prochaine », a déclaré Anders Fogh Rasmussen, secrétaire général de l’OTAN, au début de la réunion consacrée à la FIAS.

« Mais qu’il n’y ait aucun doute quant à la poursuite de notre engagement. », a-t-il souligné,« La lutte de l’Afghanistan contre le terrorisme revêt une importance stratégique mondiale. Vaincre le terrorisme est aussi important pour nous que pour le peuple afghan. »

« Ici à Lisbonne, nous avons lancé le processus qui permettra aux Afghans de redevenir les maîtres chez eux », a déclaré M. Rasmussen après la réunion, au cours de la conférence de presse avec le président Karzaï et le secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, Ban Ki-moon.

« À partir du début de l’année prochaine, » a-t-il expliqué, « les forces afghanes commenceront à prendre la direction des opérations de sécurité. Ce processus commencera dans certains districts et certaines provinces et, si les conditions le permettent, il s’étendra progressivement à l’ensemble du pays, l’objectif étant que les forces afghanes dirigent les opérations dans tout le pays d’ici la fin 2014. »

Selon M. Rasmussen, « L’OTAN est ici pour longtemps.Nous n’opérerons la transition que lorsque nos partenaires afghans seront prêts. Nous resterons, après cette transition, pour assurer un rôle de soutien. Et comme vous venez de le voir, le président Karzaï et moi-même avons signé un accord de partenariat à long terme entre l’OTAN et l’Afghanistan, accord qui perdurera après la fin de notre mission de combat. »

« Évidemment, nous ne pouvons pas réussir seuls. La composante militaire est indispensable, mais il nous faut une approche véritablement globale. Notre expérience en Afghanistan nous le démontre clairement », a souligné le secrétaire général.

M. Rasmussen a ajouté que « l’Afghanistan a rapproché les Nations Unies et l’OTAN plus que jamais auparavant dans l’histoire de nos deux organisations.Et il nous reste encore bien davantage à faire ensemble pour aider l’Afghanistan à rétablir la paix, la sécurité et le développement que son peuple mérite. »

À leur réunion, les dirigeants des pays contribuant à la FIAS ont tout particulièrement salué les progrès accomplis dans le développement de l’effectif, de l’équipement et des capacités des forces de sécurité nationales afghanes (ANSF), qui prennent de plus en plus souvent la direction d’opérations conjointes dans les régions qui posent le plus problème.

Les forces de sécurité afghanes, qui devraient avoisiner les 300 000 hommes d’ici fin 2011, s’améliorent sur le plan qualitatif, notamment grâce à la mission OTAN de formation Afghanistan. Le secrétaire général a rappelé aux dirigeants que le renforcement et le développement des ANSF sont au cœur de la mission de la FIAS et sont essentiels pour une transition viable.

Les pays contribuant à la FIAS ont réaffirmé leur soutien au processus de réconciliation et de réintégration mené par l’Afghanistan, qui est essentiel pour parvenir à une stabilité durable dans le pays. Ils sont également convenus que, dans le cadre de ce processus de réconciliation et de réintégration, les mesures prises par l’Afghanistan envers les insurgés concernent les combattants qui renoncent à la violence, coupent tout lien avec les groupes terroristes et acceptent la constitution afghane.

Enfin, les chefs d’État et de gouvernement des pays contribuant à la FIAS se sont réjouis de la participation du président Karzaï, du secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies et de représentants de l'Union européenne, de la Banque mondiale et du Japon, qui ont tous une vision commune d’un avenir meilleur pour l’Afghanistan.