Le programme scientifique de l'OTAN s’intéresse à la sécurité environnementale dans l’océan Arctique
Un atelier financé par l'OTAN se déroulera du 13 au 15 octobre 2010 pour analyser les changements environnementaux dans l’océan Arctique et leur impact économique, politique et culturel potentiel, au niveau régional et au niveau mondial. Cet atelier, organisé par le Scott Polar Research Institute de l’Université de Cambridge (Royaume-Uni), rassemblera plus de 80 experts de pays de l’OTAN et de pays partenaires, dont la Russie et la Chine. Il s’inscrit dans le cadre du programme pour la science au service de la paix et de la sécurité (SPS) et s’intéresse en priorité à la sécurité environnementale.
L’objectif de cet atelier est d’inciter les scientifiques, les autorités juridiques internationales et les décideurs à déterminer les risques pour la sécurité environnementale de la région. Les participants tenteront de définir et d’évaluer ces risques, compte tenu des défis de gouvernance internationale, et d’étudier les possibilités de coopération.
Les participants des États riverains de l’Arctique (Canada, Danemark, Norvège, Russie et États-Unis) discuteront des enjeux de la fonte des glaces et de l’apparition de nouveaux intérêts en matière d’énergie, de navigation, de pêche et de tourisme. Ces activités transnationales, si elles ne sont pas correctement réglementées, posent une multitude de défis nouveaux.
On ne dispose pas de données suffisantes relatives à l’impact de l’accroissement des activités humaines sur l’écosystème arctique. Avec l’intensification des activités commerciales sur les voies maritimes de l’Arctique, on constate un intérêt croissant de la part des pays non arctiques pour une officialisation de la gouvernance de la région, comme en témoigne la résolution du Parlement européen du 9 octobre 2008 sur la gouvernance de l’Arctique.
Nombreux sont ceux qui considèrent l’intérêt croissant de la communauté internationale pour l’océan Arctique comme un défi direct pour les États du Grand Nord, compte tenu des intérêts historiques de ces derniers dans la région. Cette préoccupation a été exprimée par les cinq États riverains de l’Arctique, qui ont réaffirmé dans la Déclaration d’Ilulissat du 28 mai 2008 leur souveraineté, leurs droits souverains et leur pouvoir de juridiction sur une grande partie de l’océan Arctique.
Le séminaire rassemblera 14 intervenants clés, dont des experts d’institutions de renommée internationale, comme le Conseil de l'Arctique, la Commission du droit international de l'ONU et le Parlement européen.
Pour de plus amples informations, veuillez consulter le site www.nato.int/science (voir le point « Calendrier » pour les coordonnées des organisateurs).