Solidaires des Afghans, les ministres des pays de la FIAS le prouvent par l’action

  • 04 Dec. 2009 -
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  • Mis à jour le: 08 Dec. 2009 10:59

Le 4 décembre, le ministres des Affaires étrangères des pays qui fournissent des troupes à la FIAS se sont réunis afin d’examiner les grandes priorités pour l’Afghanistan, à savoir la protection de la population afghane, la mise en place d’une capacité de sécurité afghane, ainsi que l’aide à la gouvernance et au développement. Ils ont adopté une déclaration commune et approuvé les grands principes qui orienteront le soutien qu’apporte la FIAS aux processus de réintégration et de réconciliation.

Left to right: General Stéphane Abrial (Supreme Allied Commander Transformation) with General Stanley A. McChrystal (Commander ISAF)

Ont participé à la réunion M. Rangin Dadfar Spanta, ministre des Affaires étrangères de la République islamique d’Afghanistan, la Baronne Catherine Margaret Ashton, nouvelle haute représentante de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, et M. Kai Eide, représentant spécial des Nations Unies en Afghanistan.

Nouvelle impulsion à la mission de la FIAS

Après l’évaluation de la situation en Afghanistan faite par le général McChrystal en août 2009 et la déclaration du président Barack Obama qui a annoncé cette semaine l’envoi de 30 000 soldats américains supplémentaires, les ministres des Affaires étrangères des pays participant à la FIAS ont réaffirmé leur objectif collectif qui est de confier aux forces afghanes la responsabilité principale en matière de sécurité et ce, dès l’année prochaine lorsque les conditions le permettront. C’est pourquoi, au travers de la mission OTAN de formation en Afghanistan, les pays se sont engagés à consacrer plus de moyens à l’entraînement, à l’équipement et au soutien des forces de sécurité nationales afghanes.

Les pays alliés et les pays partenaires ont adopté une déclaration prévoyant une nouvelle approche pour l’Afghanistan, qui privilégie en particulier la protection de la population afghane. Dans le cadre de cette nouvelle approche, au moins 25 pays alliés et partenaires ont annoncé l’envoi d’environ 7 000 soldats pour 2010 et il y aura sans doute encore d’autres contributions. Selon le secrétaire général de l’OTAN, les participants à la réunion se sont montrés unis et déterminés. « Solidaires dans la mission, nous le prouvons par l’action », a-t-il déclaré.

« La sécurité, la gouvernance et le développement doivent aller de pair »

Conscients que les forces militaires ne suffisent pas à elles seules à garantir le succès, les Alliés et les Partenaires ont également promis des ressources pour l’aide au développement et un meilleur acheminement de cette aide pour que les Afghans puissent vivre mieux.

Au demeurant, les ministres ont salué l’engagement pris par le président Karzaï d’améliorer la gouvernance, de lutter contre la corruption et de renforcer l’état de droit, et ils ont encouragé le nouveau gouvernement afghan à obtenir rapidement des résultats concrets.

Oeuvrer en faveur de la réintégration et de la réconciliation avec les membres des groupes insurgés

Les ministres ont également abordé la question de la recherche d’une solution politique qui accompagnera les efforts consacrés actuellement à la sécurité, à la gouvernance et au développement. Cette solution passe par un soutien des deux processus complémentaires que sont la réintégration et la réconciliation.

Les ministres des pays participant à la FIAS ont décidé que celle-ci mettra l’accent sur la réintégration, en tentant de persuader les combattants de base de déposer les armes et de réintégrer la société afghane.

La FIAS pourrait, à la demande du gouvernement afghan, avoir un rôle à jouer pour favoriser la réconciliation.

« Cette réunion aura marqué, en somme, le lancement d’une nouvelle phase de la mission, » a déclaré le secrétaire général. « Il ne faudra pas s’attendre à des résultats immédiats, mais à condition d’adopter la bonne approche et de disposer des ressources voulues – et c’est le cas – nous pouvons réussir. »