Réunion à Corfou des ministres des Affaires étrangères des pays membres du Conseil OTAN-Russie
Le 27 juin 2009, une réunion ministérielle du Conseil OTAN-Russie (COR), la première depuis plus d'un an, s'est tenue sur l'île grecque de Corfou. Les ministres des Affaires étrangères des pays membres du COR ont été rejoints à cette occasion par le premier ministre de la Grèce, M. Konstantínos Karamanlís, et le premier ministre de l'Italie, M. Silvio Berlusconi.
Les ministres ont examiné l'état actuel des relations et ils ont eu des échanges de vues sur la voie à suivre par le COR. Ils ont reconnu que la réunion de Corfou marquait la reprise des consultations politiques à haut niveau qui avaient été suspendues après les événements dramatiques d'août 2008. Les ministres ont décidé en outre de donner le feu vert à une reprise de la coopération militaire dans le cadre du COR.
Le secrétaire général a déclaré après la réunion : « Alors qu'il était au point mort depuis presque un an, le COR est à nouveau sur les rails. »
Après avoir souligné que la réunion s'était déroulée dans un esprit ouvert et constructif, il a ajouté : « Pendant nos entretiens, personne n'a cherché à dissimuler les différences qui nous opposent, par exemple sur le sujet de la Géorgie. Mais nous sommes convenus […] de ne pas laisser ces désaccords interrompre le COR dans son élan. »
Cette réunion ministérielle du COR était la dernière à se dérouler sous la présidence du secrétaire général de l'OTAN, M. Jaap de Hoop Scheffer, qui va quitter ses fonctions à la fin du mois de juillet. Le secrétaire général a profité de l'occasion qui lui était ainsi offerte pour souligner qu'il était nécessaire que « les ministres des Affaires étrangères prennent des engagements encore plus forts en faveur du bon fonctionnement du Conseil OTAN-Russie ».
Faire progresser le COR
Ces derniers mois, les membres du COR ont examiné avec soin l'état d'avancement de leurs relations ainsi que les perspectives qui s'ouvrent au Conseil.
Ils sont convenus que le COR joue un rôle stratégique important du point de vue de la sécurité de la région euro-atlantique.
Ils ont aussi recensé les domaines d'intérêt commun sur le plan de la sécurité, comme la stabilisation de l'Afghanistan, la maîtrise des armements, la non-prolifération des armes de destruction massive et de leurs vecteurs, la gestion des crises, ainsi que la lutte contre le terrorisme, la drogue et la piraterie.
Les membres du COR ont lancé un examen de la structure institutionnelle actuelle du Conseil dans le but de faire de celui-ci un instrument de dialogue politique et de coopération pratique à la fois plus efficace et plus précieux.