Le secrétaire général de l'OTAN présente la future OTAN au sommet de la jeunesse

  • 02 Apr. 2009 - 03 Apr. 2009
  • |
  • Mis à jour le: 03 Apr. 2009 11:24

Le secrétaire général de l'OTAN, M. Jaap de Hoop Scheffer a lancé un vaste débat ouvert avec des jeunes de quelque 60 pays au sujet du rôle que l'OTAN jouera en 2020. Organisé par la Division Diplomatie publique de l'OTAN, l'Association du Traité de l'Atlantique, l'Office Franco-Allemand pour la Jeunesse, France3 Alsace et l'École nationale d’administration (ENA), ce quatrième sommet de la jeunesse s'est déroulé les 2 et 3 avril, parallèlement au sommet de l'OTAN de Strasbourg/Kehl.

Opening remarks by NATO Secretary General Jaap de Hoop Scheffer at the Youth Forum

Cette manifestation destinée à la jeunesse a été l'occasion pour le secrétaire général de faire part de ses réflexions sur le contexte dans lequel nous vivrons en 2020, et sur le type d'OTAN auquel nous aspirons. Le secrétaire général a encouragé les participants à soumettre des idées imaginatives sur ce qu'il conviendrait de faire dès maintenant pour que l'OTAN que nous envisageons pour 2020 devienne réalité.

M. de Hoop Scheffer a souligné trois aspects essentiels d'une future OTAN : 1. Il faudra que l'OTAN soit bien plus profondément intégrée dans le vaste concert des institutions internationales ; 2. Il faudra qu'en 2020 l'OTAN soit dotée de capacités militaires transformées ; 3. Enfin, la taille de l'OTAN aura changé, et l'Organisation comptera encore plus de nouveaux pays membres et de nouveaux pays partenaires dans le monde entier.

Il a présenté quelques propositions personnelles sur les mesures qui pourraient être prises dès maintenant pour contribuer au développement de l'OTAN de 2020. Tout d'abord, il conviendrait de renforcer le rôle de l'Alliance en tant qu'enceinte du débat politique. Comme les défis à relever sont de plus en plus divers, la réaction de l'OTAN ne sera pas automatique, mais elle nécessitera un débat éclairé, notamment sur les questions telles que la sécurité énergétique, la cybersécurité, les conséquences des changements climatiques sur la sécurité, etc.

Deuxièmement, il faut que l'intervention de l'OTAN en Afghanistan soit couronnée de succès, car le résultat de la mission de la FIAS aura une incidence directe sur la façon dont l'OTAN sera perçue par le reste du monde. L'OTAN a montré qu'elle ne se dérobe pas devant le devoir, et aussi qu'elle est capable de s'adapter si les circonstances changent rapidement.

Troisièmement, il faut que l'OTAN développe encore beaucoup plus son « approche globale », notamment en consolidant la déclaration commune ONU-OTAN qui a été récemment adoptée et en favorisant une large compréhension entre tous les acteurs institutionnels clés, tant civils que militaires. Quatrièmement, il faut relancer les relations OTAN-Russie, compte tenu de l'importance et du poids particuliers de la Russie s'agissant de la sécurité en Europe et au-delà. Ce partenariat n'est pas toujours aisé, mais il est dans l'intérêt de l'OTAN comme dans celui de la Russie de définir les domaines de coopération possibles.

Enfin, il faut que l'OTAN établisse un nouveau concept stratégique, qui tienne compte des grands changements intervenus sur le plan de la sécurité internationale depuis 1999 et qui précise le rôle et la pertinence de l'Alliance pour les années à venir. Le secrétaire général a conclu en appelant la génération montante à partager ses points de vue et ses idées dans le cadre du processus d'élaboration d'un nouveau concept stratégique.