Protéger le transport des marchandises dangereuses
Le premier séminaire sur le transport des marchandises dangereuses se tiendra du 10 au 12 février à l’École royale militaire de Bruxelles (Belgique). Des experts civils et militaires des pays de l’OTAN dresseront le bilan de ce qui a été fait et de ce qui reste à faire en matière de protection du transport des marchandises dangereuses, s’agissant en particulier de la formation et de la normalisation.
Le Livre orange des Nations Unies
L’expression « marchandises dangereuses » désigne tout solide, liquide ou gaz pouvant porter atteinte aux personnes ou à d’autres organismes vivants, aux biens ou à l’environnement. Les recommandations des Nations Unies sur le transport des marchandises dangereuses répartissent ces marchandises en 9 classes, en fonction de leurs caractéristiques chimiques. Ces recommandations, ou « Livre orange », servent également de base à tous les règlements nationaux et internationaux destinés à garantir le transport et la manutention des marchandises dangereuses en toute sécurité.
À l’OTAN, ces questions relèvent du Sous-groupe 4 du Groupe de la CDNA sur la sécurité des munitions (AC/326). Les experts du transport qui composent ce groupe ont pour mission d’identifier et de réduire les risques liés au stockage et au transport des munitions et explosifs militaires en toute sécurité, et d’élaborer des directives, des manuels et des accords de normalisation (STANAG) en s’appuyant sur les règles et règlements nationaux et internationaux en vigueur ou en cours d’élaboration. Ils sont soutenus dans leurs travaux par un bureau de projet OTAN, par le Centre d'information et d'analyse sur la sécurité des munitions (MSIAC) et par le Groupe aérien européen (GAE).
Harmoniser les domaines civils et militaires
L’utilisation conjointe de moyens et de services civils et militaires pour le transport de marchandises dangereuses est désormais une pratique courante. Cela a également une influence sur les accords avec les pays non membres de l’OTAN en ce qui concerne par exemple le franchissement des frontières ou le soutien fourni par les pays hôtes.
L’OTAN préconisant l’interopérabilité, le groupe AC/326 de la CDNA actualise la publication interalliée sur la sécurité et les aspects techniques des munitions (AASTP 2) pour tenir compte de la volonté des pays membres de l’OTAN d’appliquer au maximum les règles et les règlements civils tout en ménageant une souplesse suffisante pour respecter les spécifications militaires.
Le groupe a également élargi ses travaux aux neuf classes de marchandises dangereuses et il développe avec l’Agence OTAN de normalisation (AON) des utilisations pratiques pour tous les modes de transport.
Le séminaire, qui doit se tenir à Bruxelles, offrira une nouvelle occasion à cette petite communauté d’experts de partager des informations sur les pratiques de référence et de rechercher de nouvelles manières d’harmoniser les impératifs civils avec les exigences propres du secteur militaire.