Le Comité de l'aviation de l’OTAN se réunit en Nouvelle-Zélande pour parler de l'avenir de la coopération dans le domaine des activités aériennes

Une centaine de participants, représentant notamment des pays partenaires et d’autres organisations internationales, ont échangé sur les défis auxquels font face les aviations militaires des pays de l’Alliance et des pays partenaires, ainsi que sur les perspectives en matière de renforcement de la résilience, de l’interopérabilité et de la coopération civilo-militaire.

Tenu en marge de la réunion, un séminaire OTAN sur l’industrie a donné l’occasion à de hauts responsables des secteurs civil et militaire et à de grands industriels de la région de mieux comprendre l'importance stratégique que revêtent les capacités de l’aviation et les capacités spatiales, de mettre en commun les enseignements tirés et de favoriser le développement sûr de solutions commerciales de pointe. Des responsables de l’OTAN ont également échangé avec des responsables gouvernementaux et des représentants d’universités locales sur la relation qu’entretiennent l’Organisation et la Nouvelle-Zélande.

Dans un contexte marqué par l’intensification de la compétition géopolitique, l’OTAN et la Nouvelle-Zélande s’attachent à renforcer leurs relations pour relever les défis de sécurité communs et contribuer à défendre le droit international. Leur coopération s’inscrit également dans le cadre plus large des relations qu’entretient l’OTAN avec ses partenaires de la région indo-pacifique. Depuis de nombreuses années, la Nouvelle-Zélande apporte de précieuses contributions aux opérations et aux missions dirigées par l’OTAN et, depuis l’invasion à grande échelle lancée par la Russie contre l’Ukraine, elle apporte aussi un soutien à cette dernière – y compris par l’intermédiaire du programme OTAN de formation et d’assistance à la sécurité en faveur de l’Ukraine (NSATU).

« Les régions euro-atlantique et indo-pacifique sont étroitement liées : elles entretiennent des liens historiques depuis des décennies et font actuellement face à un certain nombre de défis de sécurité communs, et elles partagent les mêmes valeurs et le même attachement inébranlable au droit international » a déclaré la secrétaire générale adjointe de l'OTAN pour l'investissement de défense, Tarja Jaakkola. Et d’ajouter : « Soyons clairs : il ne s’agit pas pour l’OTAN de s’étendre à cette région. L’OTAN est et restera une alliance dont la vocation est de protéger sa propre région – l’Amérique du Nord et l’Europe. Pour autant, elle doit aussi tourner son regard vers le reste du monde, et ses partenariats avec les pays de la région indo-pacifique sont pour elle essentiels dans le contexte actuel. À l’occasion des trois derniers sommets de l’OTAN, nous avons dialogué plus étroitement avec les dirigeants de l’Australie, du Japon, de la République de Corée et de la Nouvelle-Zélande. Ces contacts sont très importants car ils nous permettent de mieux comprendre les défis auxquels nous sommes confrontés dans nos régions respectives, et de mettre en commun les bonnes pratiques que nous suivons pour les relever. »

« Cela fait longtemps que l’OTAN et la Nouvelle-Zélande entretiennent, en matière de sécurité, un partenariat fondé sur des valeurs communes. Ce partenariat durable est précieux : il permet de définir la doctrine, les tactiques, la formation et les procédures qui constituent le socle de l'interopérabilité des forces de défense néo-zélandaises avec leurs partenaires clés ; l’année dernière, nous avons établi, avec l'OTAN, un programme de partenariat individualisé, preuve que nous sommes déterminés à continuer de travailler aux côtés de l’Alliance sur les défis de sécurité communs, notamment dans les domaines des technologies émergentes et de rupture, de la cyberdéfense, de la coopération industrielle et du changement climatique » a déclaré le ministre associé néo-zélandais de la Défense, Chris Penk. « La Nouvelle-Zélande a lancé l’année dernière sa stratégie relative à l’espace et à l’aviation avancée, qui vise à mettre en place, dans le domaine de l’aviation, un cadre réglementaire propre à favoriser l’innovation tout en préservant la sécurité et en protégeant les intérêts du pays, y compris en ce qui concerne la sécurité nationale et la politique étrangère. Cette stratégie va favoriser la croissance et le développement du secteur spatial et de l’aviation avancée en Nouvelle-Zélande, le but étant d'accroître encore le rayonnement de notre pays dans ces domaines » a-t-il ajouté.

Le Comité de l'aviation donne des avis au Conseil de l’Atlantique Nord sur une « approche systémique totale de l'aviation » (TSAA) » à l’appui des tâches fondamentales de l'OTAN que sont la dissuasion et la défense, la prévention et la gestion des crises, et la sécurité coopérative. Il concourt à rendre les activités aériennes de l’Alliance plus efficaces et à atténuer les dangers et les risques en matière de sécurité et de sûreté auxquels elles sont exposées. Le Comité est la principale instance de l’OTAN pour la coopération, aux niveaux politique et technique, avec les organisations et les institutions internationales du secteur de l’aviation.