Le président du Comité militaire de l’OTAN participe à la conférence des chefs d’état-major de la défense africains au Botswana
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Du 24 au 26 juin 2024, l’amiral Rob Bauer, président du Comité militaire de l’OTAN, a participé à la conférence des chefs d’état-major de la défense africains, tenue au Botswana à l’initiative du Commandement des forces des États-Unis pour l’Afrique (USAFRICOM). Il s’est exprimé à cette occasion sur la gouvernance de la sécurité et les partenariats. Organisée par l’USAFRICOM, la conférence a réuni de hauts responsables militaires venus de toute l’Afrique pour échanger des connaissances, encourager des partenariats et favoriser la collaboration dans le domaine de la sécurité.
L’édition 2024 a eu lieu à Gaborone sous les auspices des États-Unis et du Botswana. En marge de la conférence, le président du Comité militaire de l’OTAN a rencontré les chefs d’état-major de la défense du Botswana, de Cabo Verde, de la République démocratique du Congo et du Sénégal. L’amiral Bauer s’est également entretenu avec le commandant des forces ghanéennes de la Force multinationale mixte déployée dans le cadre de l’Initiative d’Accra et avec le commandant de l’USAFRICOM, le capitaine de frégate Michael E. Langley. Ces réunions visaient à permettre le partage de vues sur l’évolution récente de la sécurité dans la région et d’aborder des pistes de coopération.
Lors d’un panel consacré à la gouvernance du secteur de la sécurité et au renforcement des partenariats avec le sud, l’amiral Bauer a déclaré que les partenariats enrichissaient la connaissance qu’a l’OTAN de la situation dans des zones situées au-delà de son voisinage direct, et qu’ils permettaient à l’OTAN de véritablement contribuer à la prise en charge des défis sécuritaires communs : « Les partenariats relèvent à la fois de notre action et de notre identité. L’Alliance souhaite instaurer des partenariats pour relever les défis de sécurité auxquels elle est confrontée. La situation en Europe a des répercussions en Afrique. De même que la situation en Afrique a des répercussions en Europe. »
Le président du Comité militaire a également insisté sur l’importance d’un système de sécurité bien coordonné, caractérisé par un équilibre dans les relations entre les autorités politiques et militaires : « Pour être efficaces, les hauts responsables militaires doivent pouvoir donner des avis militaires formulés en toute liberté à leurs homologues politiques, ce qui exige une confiance mutuelle. » L’amiral Bauer a par ailleurs souligné l’importance du commandement de la mission, dans la mesure où les responsables de l’échelon stratégique supérieur déterminent les raisons et la teneur d’une mission, tandis que ceux de l’échelon inférieur en déterminent les modalités.
L’absence de commandement de mission approprié explique bon nombre des échecs militaires de la Russie dans la guerre d’agression qu’elle mène contre l’Ukraine. Plusieurs années d’entraînement aux côtés des forces armées des pays de l’Alliance ont permis la mise en place par les forces armées ukrainiennes d’un commandement de mission. La recherche de solutions créatives et la prise de décision rapide à tous les niveaux sont inscrites dans la culture militaire de l’Ukraine.
L’amiral Bauer a rappelé que l’OTAN avait elle aussi tout intérêt à mettre ses efforts au service du renforcement de la stabilité et de la prospérité du continent africain : « Il est essentiel de connaître les opinions et les éclairages que nous donnent l’Afrique et ses dirigeants pour comprendre et aborder l’environnement de sécurité actuel. La diversité de nos parcours enrichit le dialogue, de même qu’elle favorise la recherche de solutions et d’approches innovantes aux menaces communes. »
Cette année, la conférence des chefs d’état-major de la défense africains était pour la première fois organisée conjointement par les États-Unis et un pays africain. C’est aussi la première fois que cette conférence se tenait en Afrique.