Les chefs des services de santé militaires au sein de l’OTAN tiennent leur 59e réunion plénière
Du 17 au 20 avril 2023, le Comité des chefs des services de santé militaires au sein de l’OTAN (COMEDS) a tenu sa 59e réunion plénière à Oslo, en Norvège, avec des sessions extraordinaires consacrées au soutien médical actuellement apporté à l’Ukraine, au plan de développement des capacités de combat de l’OTAN, aux défis en matière de soins de santé militaires, aux réponses de l’OTAN aux menaces liées à des agents nucléaires, radiologiques, biologiques et chimiques (NRBC) et à des points de situation présentés par les commandements stratégiques. Les participants ont également pu se rendre à un salon professionnel auquel étaient présents de nombreux exposants d’entreprises des secteur médical et paramédical.
Le président du COMEDS, le général de division Hodgetts, chef du service de santé du Royaume-Uni, a ouvert la réunion plénière officielle en souhaitant la bienvenue aux participants, parmi lesquels figurait le représentant de la Finlande, dernier pays en date à avoir adhéré à l’OTAN, le contre-amiral Juha-Petri Ruohola. « L’adhésion de la Finlande à l’OTAN est bénéfique pour la Finlande, bénéfique pour la sécurité nordique et bénéfique pour l’Alliance dans son ensemble – dotée d’importantes forces extrêmement performantes, elle possède une expertise en résilience nationale et une grande expérience de la médecine militaire et opérationnelle, ainsi que de la prise en charge des traumatismes militaires », a fait observer le président du COMEDS.
Lors d’une session spéciale, la général de division Tetiana Ostaschenko, chef du service de santé militaire ukrainien, a fait le point sur la situation actuelle et rappelé les besoins actuels en soutien militaire. Le président du COMEDS a pris note de la décision récente des ministres des Affaires étrangères des pays de l’OTAN d’entamer l’élaboration d’un programme d’assistance stratégique pluriannuel pour l’Ukraine. « Un soutien est apporté à l’Ukraine depuis le début du conflit, notamment sous la forme de fournitures médicales. L’OTAN a clairement fait savoir qu’elle continuera d’apporter son soutien aussi longtemps qu’il le faudra, et qu’elle s’emploiera à renforcer l’interopérabilité de l’Ukraine avec l’Alliance en vue d’une conformité avec les normes OTAN, notamment dans le domaine de la médecine militaire », a-t-il ajouté.
Les conseillers médicaux respectifs du Commandement allié Transformation (ACT) et du Commandement allié Opérations (ACO) ont ensuite chacun présenté un point de situation à l’intention des participants. Dans son exposé, la général de brigade Almut Nolte a donné des précisions importantes en matière de stratégie militaire sur de grands thèmes opérationnels, notamment en ce qui concerne la défense et la dissuasion pour la zone euro-atlantique (DDA), le plan stratégique du SACEUR et l’élaboration des plans régionaux subordonnés. « Ces nouveaux plans nous permettront de passer d’opérations hors zone à une défense territoriale à grande échelle, et ils entraîneront dans le même temps une réflexion sur les défis qui accompagneront cette évolution importante, en particulier dans le domaine médical. Les discussions tenues aujourd’hui nous permettront de parvenir à une compréhension commune de la gestion du flux de patients, des besoins correspondants et de ses limites », a indiqué le général de division Hodgetts. La général de brigade Nolte a par ailleurs évoqué le calendrier des exercices médicaux à venir, parmi lesquels l’exercice CAMO 23, qui se tiendra en Estonie, et l’exercice Steadfast Jupiter 23, prévu cette année.
C’est ensuite le colonel Steven Tracey, conseiller médical de l’ACT, qui a fait un exposé sur les opérations multimilieux (MDO) et le programme de développement des moyens de combat (WDA) – deux grands axes de travail de l’Alliance, qui auront une incidence considérable sur l’élaboration de politiques futures dans d’autres domaines, y compris le domaine militaire. « L’avenir du domaine médical est en train de se dessiner en parallèle avec les plans que l’ACO et l’ACT élaborent en ce moment. Cela doit permettre de passer d’une vision centrée sur une partie de la conflictualité à une vision plus large de tous les degrés de conflictualité pour préparer les opérations de demain et la prise en charge des pertes, militaires et civiles, qui pourraient être causées », a ajouté le président du COMEDS.
Plusieurs chefs des services de santé de pays partenaires, dont l’Australie, l’Autriche, l’Irlande, Israël, la Nouvelle-Zélande, la Serbie, la Suède et l’Ukraine, ont également été invités à participer à différentes sessions. « En travaillant avec les pays membres et les partenaires, nous poursuivons l’amélioration de la normalisation médicale et renforçons ainsi l’interopérabilité au sein de l’OTAN et avec nos partenaires. Je suis particulièrement reconnaissant à l’Agence OTAN de soutien et d’acquisition, la NSPA, pour son programme de partenariat pour le soutien médical, qui favorisera la définition de besoins communs et simplifiera la logistique et les économies d’échelle lors de l’acquisition de capacités médicales et de l’accès à celles-ci. Ce qui, en définitive, permettra aux pays membres et aux partenaires de gagner un temps précieux et de se concentrer sur une utilisation plus efficace, plus judicieuse et plus adaptée des ressources et des instruments en cas de crise », a souligné le général de division Hodgetts.
En marge de la réunion plénière, les membres du COMEDS ont également pu participer à un salon professionnel réunissant de nombreux exposants d’entreprises des secteurs médical et paramédical.